10, Le Soleil de Colombie, 10 Octobre 1975 MINORITES.. Suite ce la p.1 (femmes, indiens ou tous autres citoyens) aux be- soins des groupes franco - phones, au lieu d’isoler les groupes francophones dans un groupe, eux-mémes. - Mais par contre, il faut fai- re un choix. Certains grou- pes francophones _ disent que nos programmes, jus- qu’A maintenant, ce n’est pas avec les groupes ma- joritaires, c’est chez nous parmi nos propres grou- pes. Alors c’est pour cet- te raison que l’on va peut- étre changer la situation et mettre le groupe dans le cadre du bilinguisme. Franchement, il n’y a rien de décidé; ‘toutes les décisions dans ce domai- ne vont attendre le rap- port des groupes mino- ritaires eux-mémes. Je vais donner mes déci - sions aprés que j’aurai consulté les groupes. La question primordiale, c’est le probléme~-minoritaire - francophone ici. Pour moi, cela reste toujours une priorité. Int.: Evidemment, cet ar- ticle’ du droit a provoqué les réactions d’organis - mes francophones, dont ce- lui de l’ACFO dont j’ai in- terviewé le secrétaire, M. Rémy Beauregard. M. Beauregard: Oui, a partir de l’article de M. Barrette publié dans le Droit tout nous laisse a croire. . .que les change- ments qu’on pretend qui seront faits, risquent de diminuer l’importance du programme d’aide aux mi- norités frangaises. Je pense .que notre réaction, c’est qu’en aucune fagon et en aucun moment, on veut des changements dans les structures du Secrétariat d’Etat, qui vont faire dis- paraftre le programme d’aide aux minorités.Par- ce que, pour nous, un pro- gramme 4 l’intérieur du Secrétariat d’Etat, c’estim portant, vital, c’est la por- te ou on peut aller cogner quand on a besoin d’aide. Si les programmes, sous- programmes 4 l’intérieur du programme d’aide aux minorités sont disséminés & travers d’autres pro- grammes, a l’intérieur du Secrétariat d’Etat, 14, 1’i- dentification disparaft et pour nous, ¢a peut créer de graves problemes, non seulement au niveau des subventions, mais aussi au niveau de planification de l’action des minorités franyaisesauCanada. C’est- a-dire, quand on pense 4 tous les sous- program- mes 4 l’intérieur du Pro- gramme d’aide aux mino- rités - que ce soit anima- tion, programme jeunes- se Ou programme des ac- tivités culturelles ~ on ne peut pas morceler ces pro- grammes 4 travers une sé- rie de programmes, parce qu’a ce moment-1a, toute la planification qui se fait a Vintérieur d’un groupe minoritaire est beaucoup plus difficile, parce que, par exemple, l’octroi des budgets _va__dépendre. de. chefs de service différents. Alors, il ne faut pas s’ima- giner qu’on peut cloisonner chaque secteur d’activiteé et ignorer ce qui se fait dans d’autres secteurs. Si vous faites de l’animation dans un milieu et, qu’& un mo- ment donné, cette anima- tion débouche chez les. gens pour, par exemple, la mise sur pied _d’un cen- tre culturel et que, dans l’autre secteur, parce que c’est complétement ‘‘di - vorcé’’, la personne res- ponsable calcule que ce n’est pas prioritaire de subventionner ou d’aider des groupes qui veulent partir des centres cul- turels, a ce moment-la, votre animation n’aura servi a rien. Tout ga se tient et c’est pourquoi nous voulons que ce soit garde dans un seul et méme pro- gramme (toutes les activi- tés des groupes minoritai- res) pour permettre juste- ment que des priorités soi- ent établies logiquement et que les budgets soient ré- partis de fagon a ce que tout le monde puisse en profiter. Inrer.; Est-ce que ce n’est pas une tendance, au sein du Secrétariat d’Etat, -de- puis déja quelques mois, de, peut-étre pas diminu- er, mais en fait de feu- trer un peu l’aide aux francophones hors Qué - bec. R. Beauregard: Jene sais si c’est une tendance, dans quelle mesure qu’on peut dire que c’est une tendan- ce, mais on peut quand mé- me remarquer certaines situations, au cours des annees, qui indiquent que les réorganisations qui se sont faites ne sont pas toujours avantageuses. Est-ce que vous pou- cas Int.: vez nous donner des * précis. R. Beauregard; Par ex- emple, quand il y avait la Direction de l’action socio- culturelle, qui était le programme mis sur pied en 1969 pour aider les mi- - norités. Cette direction - 14 était une direction assez autonome 4 l?intérieur du Secrétariat d’Etat et l’on pouvait communiquer avec elle assez facilement et obtenir des résultats ra- pidement. Maintenant, - cette direction, de l’action socio-culturelle, est de- venue un programme; el- le est descendue d’un cran au point de vue importance et elle a été intégrée 4 la direction de la citoyenneté. Depuis qu’elle est 4 la di- direction, il a été bienplus difficile de discuter avec les gens du Secrétariat d’Etat, quant aux pro- grammes et 4 leurs moda- lités. Il y a une foule d’é- chelons qui se sont ajou- tés et le nombre d’inter- médiaires s’étant agrandi, les intermediaires étant plus nombreux, il faut ex- pliquer son histoire a beaucoup plus de monde. + » -ces gens-la ont tous des vues différentes sur la fagon de traiter les mi- norites. ..onse rend comp- il est beaucoup plus diffi- cile de cerner les_pro- grammes ou d’entrer en communication avec le Se- crétariat d’Etat pour ob- tenir des résultats. Inter.: Est-ce que l’ACFO entend faire des démar - ches officielles auprés du Secrétariat d’Etat. R. Beauregard: . . .nous a- vons demandé ‘au Secréta- riat d’Etat de nous confir- mer si ce que le journa- liste a rapporté dans le Droit. est exact, et si c’est son intention de procéder a cette réorganisation de la Direction de la citoyenne- té. Si c’est le cas, nous al- lons nous y opposer. Par- ce que le Secrétariat d’E- tat a financé, en mai, une étude du programme d’ai- de aux minorités en met- tant. sur pied le Groupe de travail sur les minorités francaises. Cette étude doit évaluer tout ce qui s’est fait depuis 5 ans, et essayer de cerner les problémes et ce qui doit étre fait au cours des 5 prochaines années, pour permettre au Secrétariat d’Etat de mieux planifier, de mieux établir ses prio- rités et budgeter les som- mes a intention des.grou- pes minoritaires. Nous al- lons nous opposer 4 ce que la réorganisation se fasse avant l’apparition de ce rapport, parce que cela ne donne rien de faire une étude du programme d’aide aux minorités si la réor- ganisation est faite avant.. Anim.: C'’était. M. Beau- regard, Secrét. général de 1’Asso. Canadienne - francaise de l’Ontario. - Paule Doré, ce groupe de travail dont on parle et ce rapport éventuel sur les S prochaines années, c ‘est pour quand. Inter.: I] doit étre-’ remis dans 2 ou 3 semaines; on le rendra sans doute pu- blic a ce moment-1la, mais ¢a n’est pas certain, cela dpéendra des résolutions; c’est ce que m’a dit l’un des attachés de presse de M. Faulkner. De toute fa- gon, c’est sQrement a sui- vre et il faudra voir ce qu’il contient! SS AS Abonnez-vous au “SOLEIL deCOLOMBIE YSN AYN ; wy Vy ae £1 ba. ote, quey~depuis -2-0u-3 ans,-"""* OPINION LIBRE... suite de la page 8 les resolutions des con - grés. C’est a souhaiter. Votre président avait 1’in tention de demander des rapports sur chacune de ces resolutions durant ‘“Varia du procés-verbal’’ mais, a dessein ou autre, ‘*Varia’’ est venu aprés qu’il eut quitté 1’assemblee pour retourner a Terrace. A noter 4 ce sujet que lV’assemblée du samedi 6 septembre n’était appelée a l’ordre qu’a 2 heures de Vaprés-midi, malgré le fait que les délegués. de l’extérieur étaient 4 Van- couver depuis la veille. L’assemblée du dimanche, appelée pour 9h. du matin, n’a été demandée a l’ordre qu’a 9h45 dQ 4 un manque de quorum jusqu’a cette heu re; pour cette bonne raison la région Skeenan’a pu sou- mettre a l’assemblée ses demandes et résolutions. - « «Il y.eut un rayon de so- leil a cette assemblée.de la part des jeunes et. .c’est pourquoi j’ai recommandé un effort spécial au niveau Région Skeena pour pren- dre part avec autant de personnes possibles aux activites des jeunes. comme le Rallye.de. Prince-Geor- ge. Je suis enchanté | du rapport de la personne en charge... Au sujet budget régional nous avons confirmation qu’il n’y avait pas de fonds pour les régions cette an- née. Cependant nous avons appris qu’unmontant d’en-_ viron $6,000 =sera, diSpo=is nible pour les régions... .. Cependant. une chose trés étonnanté, eut lieu avec les fonds déstinés, aux régions. Sous le procés-verbal du 28 aout 1975, une décisiona eté prise... ‘que la de- mande d’octroi de la ré- gion Bas .Fraser soit ren- voyée devant le. Conseil ,Général’’. Malgré ca, au Conseil gé- néral, On a été avisé qu’u- ne somme de plus de $2.000 a été versée Acette région. Questionné par les délé- gués, le Directeur général n’a pu nous dire quiadonné l’autorisation de verser cette somme, quia été ver- sée a4 une région. sans qu’aucune personne pré- sente soit au courant dela provenance de cette auto - risation, pas plus que du nom du signataire du ché- que... Ma plus grande déception portait sur le rapport du président du comité ensei- gnement, M. VanDen Bor - re, qui a pris la peine de lire toutes les résolutions sur l’enseignement pas- sées au congrés pour nous dire que rien n’a été fait, sur l’une ou I|’autre. I] semble que si l’on espére avoir de 1’action, il va fal- loir le faire au niveau ré- gional car, d’aprés moi, il y a peu d’espoir que le sommet de notre organisa- tion désire ou soit capable d’entreprendre les démar- ches politiques nécessai- res pour sortir de notre é- tat de citoyen de ‘‘secon- de classe’’. Une chose tout de méme impressionnante | était facon efficace dont le D.G ‘ 3 CPevwe esl conduisait les affaires fi- nancieres de la FFC; aux questions posées, des ré- ponses complétes et ras- surantes. Je peux répon - dre que les finances de la FFC sont entre bonnes mains et-que le maximum de la valeur de chaque dol- lar est obtenu. + + eprojet d’un responsa- ble a plein temps dans cha- que région. . .je n’hésite pas a donner mon appui a ce projet. La chose la plus décon- certante s’étant produite durant cette assemblée fut la création d’une aide mi- litante avec un mandat de descendre dans la rue si -nécessaire pour obtenir jus tice ence qui concerne l’al- location du C. 26 & Radio- Canada pour des émissions télévisées en francais. Tous ceux d’entre vous connaissent le potenticl d’une foule qui descendrait dans. la rue’ Il n’y a pas un étre humain au monde qui puisse prévoir ce qui peut advenir pour exciter cette masse humaine 41a violen- ce et a la destruction. Pen- dant des années, l’image du Francophone dans la ré- gion, dans. la province et dans le Canada seraterni. L’action prise par le Conseil général est in- croyable, du fait qu’une demande pour 1’allocation de ce canal n’a jamais pu étre prise en considéra - tion :parsles Conseil: Cana- dienscdGy Radio {Television puisque, Radio-Canada _n’a pas soumis une demande a temps pouvant étre consi- dérée a la derniére sé- ance du CRTC qui a, par consequent, alloué ce ca- nal a une organisation qui l’avait demandé, sans op- position de Radio-Cana - daw Si les gens_ en question descendent dans la rue et font des’ démonstrations publiques, ils ne pourront ‘toutefois detruire |’image de la Francophonie de la Colombie; ils nuiraient tout simplement Ades démar- ches ‘politiques qui devront €tre prise afin que la po- litique CRITIC. soit d’une bonne publicité et que tou- te communauté de 500 ci- toyens et plus, dont Ja lan- gue maternelle est le fran- ¢ais, ait droit 4 un service de télévision en francais. Puisque Vancouver est la plus grande communauté francophone de la provin- ce, il semble que le CRTC soit. legalement et morale- ment obligé d’allouér une chafne a Radio-Canada, si cette corporation publique BESLe la peine de la deman- er. + » eau Sujet du congrés pro- chain (31é.) en proposant Terrace, mon propos a suscité une certaine objec- tion: éloignement de Ter- race. .ce qui occasionne - rait trop de frais. J’ai con- sidéré ces oppositions comme un 2éme affront de la part de Vancouver et des régions environnantes pour Skeenas 4... ent Région Skeena ayick Fe eae ets a