Le Soleil de Colombie, vendredi 30 septembre 1983 APFre. LE hei DE COLOMBIE LE SEUL JOURNAL DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Rédactrice-en-chef: Annie Granger Collaboration: Jean-Claude Arluison Secrétaire: Héléne Adi PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE 3283 rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 Téléphone: 879-6924, 879-6656 - Abonnement I.an: Canada $15.00 St eee Etranger $20.00 Presse francophone hors Québec Courrier de deuxiéme classe numéro d’enregistrement 0046 Le Soleil de Colombie se fait un devoir de publier toutes les lettres des lecteurs. Celles-ci doivent étre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou de raccourcir le texte sil était trop long. Les lettres doivent étre accompagnées d’un numéro de téléphone et d’une adresse, afin que nous puissions, au besoin, commu- niquer avec nos correspondants. Toutefois, a la demande, les adresses et numéros de téléphone pourront ne pas étre publiés. Trouvez votre adresse Toutes les semaines, nous cachons parmi_ les articles du Soleil l’adresse de |’un de nos abonnés. Si vous avez payé votre abonnement, vous aurez peut-étre la chance de trouver votre adresse. ’ Nous donnons a tous ceux qui découvrent leur: adresse un billet de loterie. Vers le million? ‘Encouragez les étudiants de frangais par vos dons déductibles d'impét Vers une identité nationale Au cours des derniéres années, il a été maintes fois question de la “crise d'identité” dont souffre le Canada: les Canadiens se sont lancés dans une recherche éperdue de leur identité nationale. Le systéme scolaire et les médias ont un réle essentiel a jouer sur ce plan. Le cinéma et la télévision qui nous bombardent de programmes américains, sont des obstacles au développement de cette fameuse tdentité canadien- ne. Les stations de télévision canadiennes devratent donc faire de leur mieux pour offrir une pro- grammation la plus canadienne possible. Quant a la presse écrite, journaux et magazines, il leur est plus facile de mettre en évidence leur contenu canadien. Dans le domaine de l'éducation, le fait que des livres publiés aux Etats-Unis sotent largement utilisés, favorise-t-il lépanoutssement de cette conscience nationale canadienne? Les Canadiens sont-ils incapables de produire leurs propres manuels scolaires?, Si la réponse est négative, quattendent-ils donc pour le faire, au leu de les importer d’un pays étranger? Un exemple, parmi d'autres: a B.C.I.T. [l'Institut de Technolo- gie de la Colombie britannique] les étudiants en “comptabilité ont di acheter, au prix de trente-six La route est longue dollars et quatre-vingt cents, un livre tntitulé “Financial accounting”, écrit par Walter’ Mezgs, [University of Southern California] et Robert Meigs [San Diego. State University]. Le lhvre contient, comme l'on pouvatt s’y attendre, de nombreuses allusions aux procédures et régles de la comptabilité aux Etats-Unis: “...Aux Etats-Unis, quatre groupes ont joué un grand réle dans Vamélioration des rapports financiers et des pratiques de comptabilité...” N’existe-t-il pas au Canada de professeurs d’université qui auraient pu produtre un livre semblable, livre qui aurait pu offrir aux étudiants un contenu et des exemples canadiens, au leu d’américains? Mais la direction, les professeurs et les étudiants ne paraissent pas se préoccuper de cet intolérable état de choses. En fait, ils n’y songent probablement méme pas... Curteuse mentalité, en vérité. Peut-étre devratt-on suggérer aux stations de télévision canadiennes de remplacer, a la fin de leurs émissions, l’hymne canadien par Vhymne amé- ricain, histoire de voir si cela provoqueratt quelques réactions... : Jean-Claude Arlutson Courrier des lecteurs.. SES BUTS: La Fondation a été créée pour promouvoir Pétude et l’ensei britannique par l'intermédiaire de bourses, prix, etc... La Fondation est administrée par un Conseil composé des personnes suivantes. : Président: André Piolat, directeur du Soleil de Colombie Vice-président: Juge Bruce Howard, cour d’appel de limmigration. = Secrétaire-trésorier: Jean Riou, Entraide du Pacifique Secrétaire-adjoint: Walter Herring, directeur dépt. des langues, école Eric Hamber Aviseur légal: Me Douglas MacAdams, avocat Conseiller: Dr Charles Paris, directeur de l'association des Chrétiens et des Juifs; David Radler, président de Sterling Newspapers. Depuis le début de sa campagne de souscription en mars 1979 jusqu’au 31 mai 1983 date du rapport annuel provincial, la Fondation avait recueilli $12,696.05 et versé $4,250.00 en prix de frangais. En mars 1983, le Comité des bourses de la Fon- dation a organisé le premier concours oratoire scolaire en francais en C.B. (voir le. Soleil de Colombie du 25 mars 1983). Le Conseil d’Administration de la Fondation lance une nouvelle campagne de souscription et déja les montants suivants ont été recus: Chapleau Mireille......................cs000 K DabrePeter....- a . Le Soleil de Colombie 5 Souchotte Robert [Sask.] $150.00 Mario A. Sourati oe $15.00 Raoul et Mariko Holland [Japon] ........ $25.00 Darrigrand AO SS ee te $50.00 Auonyine, Delta “O.Bo Qs Oo $50.00 de la langue francaise en Colombie Diviser pour régner ou Maillardville-Séparé Chére Annie, Votre correspondant 4 Maillardville a rapporté la semaine derniére |’incorpora- tion d’une nouvelle “fédéra- tion”, une initiative qui sort apparemment des bureaux de direction d'une institution fi- nanciére et d’une société de développement immobiliére a Coquitlam. Puisque votre cor- respondant est si enthousiaste, jaimerais ajouter quelques nuances qu'il semble ignorer. Il est important que les lec- teurs puissent mettre en pers- pective cette “nouvelle” fédé- ration; je vise surtout les cito- yens de Maillardville qui, je crains, ne se doutent pas des dangers. La derniére métamorphose des ambitions du cercle Riou est une nouvelle FFC faite sur mesure. Elle sort maintenant “des ombres du clocher’’, soi- disant parce qu'il faut s’orga- niser pour le 75e anniversaire de Maillardville. Je cite votre correspondant: “On l’'a»assez dit, la Société Maillardville-Uni est prati- quement une fédération... une tribune commune, un porte-parole auprés des ins- tances du fédéral, provin- cial et municipal”, La FFC tout craché, quoi. ; Et pourquoi former une fédération rivale? Faut-il un autre organisme et une autre bureaucratie pour l’anniver- saire en 1984? Bien sir que non: les bénévoles des asso- ciations déja existantes 4a Maillardville sont fort capa- bles de mettre en branle les activités sociales et culturel- les. Les vrais buts de la nouvelle superstructure sont ailleurs, ils sont de nature politique et économique, et jai bien peur qu'elle ne servira ni les intéréts des Maillardvillois, ni ceux des 95% des franco-colombiens qui habitent en dehors de Maillardville. Pourquoi dédoubler les ser- vices de la fédération provin- ciale par cette nouvelle in- vention? Ne causerait-elle pas un gaspillage d’argent? Natu- rellement. Votre correspon- dant dit que “Le Secréta- riat d’Etat... a déja fait par- venir a la société un gros chéque de subvention.” Il laisse alors comprendre que le gouvernement fédéral approuve au point de verser des fonds publics a ce nouvel appareil nébuleux. Comme contribuable j’espére qu'il se trompe, et je conseille aux membres des associations de Maillardville de s’assurer que tout l’argent versé ira aux activités vérifiables comme l’anniversaire — et non pas a la création de postes de “direction”. Mais le plus gros probléme n’est pas l’argent, c'est les divisions entre francophones, le manque de volonté de se parler face a face, de s’écou- ter, de travailler ensemble en dépit des désaccords. Vous connaissez les clichés: solida- rité, concertation, esprit d’équipe. Ne vous trompez pas: la francophonie a des ennemis puissants, et le pire s'appelle la division entre nous. ea Le climat politique a été trés favorable aux francopho- nes hors Québec ces dernié- res années. Mais le vent peut changer trés vite et tout ren- verser, surtout si nous ne sommes pas unis et vigilants. C’est le temps de serrer les rangs a travers la C.B. au- jourd’hui: le droit de nos enfants a l'éducation de quali- -té en frangais est en question. - Le bourgeon qui s’appelle le Programme-Cadre de fran- cais, la priorité de la commu- nauté francophone, est en danger. Notre futur en dé- pend. Et c'est maintenant qu’on a besoin d’un organis- me-chapeau concurrent 4 la FFC? En C.B., les besoins com- munautaires locaux sont le domaine des mfinicipalités. Dans la francophonie les associations remplissent ce role. Les municipalités, elles, forment une fédération, le Union of B.C. Municipalities. Le UBCM est “une tribune commune, un _ porte-parole Suite page 15 Oui, je crois que l'avenir du francais dépend de notre jeunesse. Ci-inclus mon chéque au montant de $.............. NOM ..... ADRESSE o55 cos Ses ee bo eb © wie 9 0 0.5 0 0's 5.0.0 0 63.0. ¥ 0 0 O00 8 PROVINCE’ = ee CODE POSTAL oS Fondation Le Soleil de Colombie 3283 rue Main Coupon d‘abonnement Remplissez ce coupon d’abonnement et renvoyez-le au Soleil de Colombie, 3283 rue Main, Vancouver, C.B. V5V 3M6 Vancouver, C.B. V5V 3M6_ Abonnement: Canada -—1lan_ $15.00 2ans $25.00 Etranger —1lan $20.00 2ans $35.00 JINCUS 9.235 pour (1 le renouvellement de mon abonnement ou C1 mon nouvel abonnement. NOM ADRESSE VILLE PROV. CODE. J’iinclus aussi la somme de $ pour don en aide. £4