OS hy 2) he re Ter Société - La communauté francophone de Maillardville (Suite de la p.1) Son probléme majeur, aprés ses études, trouver un em- ploi. ‘‘J’aimerais rester ici dans les environs, sinon je devrai chercher ailleurs.” Beaucoup de jeunes gens ont ce probléme 4 résoudre; mais pour les francophones cette question est d’autant plus importante qu’ils ne peuvent pas trouver un emploi dans leur langue. Il leur faut ‘“fonctionner” en anglais s’ils veulent travail- ler en Colombie britannique. Le seul organisme qui ap- porte réellement quelques emplois 4 la communauté est la Caisse populaire de Mail- lardville. La il faut savoir parler francais car la moitié de ses 5 000 membres sont canadiens-francais. Mais 1a encore, l’anglais doit étre connu. Le Soleil-de Colombie, vendredi 21 mars 1980 7 se regrouper pour mieux s'attirmer “Il y a 2 ans, dit Mlle Laboissiére, il n’était pas important pour moi de par- ler le francais, maintenant, oui! On réalise qu'il y a plus de facilité 4 trouver du travail lorsque I’on parle les deux langues.” _ Toutefois, la plupart du temps, ces jeunes franco- phones parlent l’anglais car le milteu ambiant est anglo- phone. ‘“‘Lorsque 1’on sort avec des amis, explique Ber- nice Finnigan, autre emplo- yée de la Caisse populaire, on parle en anglais, car dans le groupe, il y en a toujours un qui ne parle pas le ’ frangais”. “A la maison- ajoute-t-elle- mes parents parlent en fran- cais mais je leur réponds en anglais, car je ne pas suffisa- Notre Dame de Fatima, Pune dbs écoles ot Yenseignement se fait en francais. La francophonie dans le monde Un déclin.... (Suite de la p.1) Ils entreprennent le combat que nous, franeopho- nes du Canada, avons com- mencé depuis longtemps. Aujourd’hui, le francais n’occupe plus que la onziéme place au classement des langues parlées dans le mon- de; selon les optimistes, il y aurait 200 millions de franco- phones (dont 64 en Europe: ) et 90 millions selon les pessi- mistes. Les principaux poles fran- cophones restent l'Europe (la France, la Suisse, la Belgique...), le Québec, le bassin méditerranéen, le Proche-Orient. On note aussi une présence francophone importante en Irlande, en Roumanie, en Pologne ainsi qu’au Mexique et au Japon. C’est d’ailleurs ce que nous a confié M. Vinay, dans le numéro précédent du “Soleil: de Colombie”; toute- fois, il ne craint une dispa- ‘rition du frangais. I] a recon- nu — malgré tout — que le frangais était en pleine évo- lution. “Pour que le francais ne soit pas un dialecte a l’échelle mondiale -a déclaré Chris- tian Beullac, un des minis- tres frangais,- il faut mainte- nir le pluralisme dans les langues internationales.” Selon le journaliste du Figaro-Magazine, le bilan est sae % 1 SEOeeER OE EETERSS SRGRERKERESH RH EOS ° Ja . sa 72 ‘ss a "yas AO 2 bsveiassdadibhid aa largement négatif. En 1975 le frangais a été supprimé de lenseignement secondaire en Bolivie. Au Brésil, il a complétement disparu du second cycle. En Norvége, Venseignement du frangais a cessé d’étre obligatoire... Ce recul de la culture francaise est dd A J'irrésis- tible montée de l’anglo-amé- ricain. Cette suprématie date de 35 ans environ, par le biais de la publicité, la radio, la_ télévision, le cinéma, les chansons... “En favorisant l'étude pratiquement exclusive de. l'anglais, les gouvernements ne se contentent pas de constater leur dépendance, ils l’'accroissent.” .Pire, ils y entrafhent avec eux ceux de leurs partenai- res qui n’y avaient pas encore succombé.” (Tiré de *lenseignement scolaire des langues vivantes dans la Communauté européenne). Jusqu’a maintenant, le monde regardait l’Amérique du nord comme un exemple a suivre, du moins, une certaine partie du monde, allant jusqu’a copier le stvle de vie américain ainsi que le systéme de pensée. Ou s’arrétera cette supré- matie ? Car, elle finira bien par s’arréter un jour. L’his- _toire nous a-appris que ‘ » La Lob dt PE PSEOE OP ? ae Fi asa? eae sean ee Sey ment a l’aise en francais.” Ce phénoméne s’appelle assimilation ou l’intégra- tion sociale. Et c’est ce qui se passe 4 Maillardville, les jeunes francophones per- dent peu a peu leur langue; leurs parents le parlent, mais les enfants éprouvent des difficultés. D’ot cette baisse du nombre de. franco- phones dans Maillardville. D’autres organismes es- saient de maintenir'la langue francaise dans la communau- té, tel que le Foyer Maillard ou les groupes culturels comme les Chanteclair et les Chevaliers de Colomb. L’association “les jeunes de Maillardville”, affiliée a la fédération des Franco- colombiens, regroupe aussi une vingtaine de francopho- nes. La société Bi-culturelle travaille beaucoup au niveau - humanitaire pour conserver cette identité francophone. Sur le plan de l'éducation, deux écoles, Notre-Dame de Lourdes et Notre-Dame de Fatima maintiennent leur enseignement en frangais. D’autre part, 4 Coquitlam, depuis septembre 79 existe — le programme-cadre de fran- l'influence de la culture d’un pays dépend, dans une large mesure de sa puissance éco- nomique. Durant les cin- quante derniéres années cet- te influence était américaine” , mais aujourd’hui, la puis- sance économique U.S., a Vimage de sa monnaie sta- gne et méme, tend a décroi- tre; alors qui, 4 moyen terme est en mesure pren- dre la place des nord-améri- cains ? Quelle langue devrons-nous apprendre de- main ?- La question reste posée. A moins qu’il n’y ait pas demain de culture-dominan- te, ce qui est peu probable. Mais aujourd’hui la franco- phonie, comme beaucoup de cultures, lutte contre l’anglo- américain. “Penser dans la langue d’une puissance, conclut J.-C. Cartry, c’est devenir l’outil- de cette puissance. La pollu- tion linguistique aboutit a la colonisation dans tous les domaines...” Ici au Canada, le Québec semble l’exemple méme, “Youtil du Canada anglopho- ne’, c’est du moins ce que pensent de nombreux Qué- bécois, d’ou cette volonté d’indépendance vis-a-vis d’Ottawa. Et si demain, le Québec se libére du joug anglophone, les francophones de |’ouest ne seront-ils pas encore plus isolés...? TRAN Hy pty tet ta oe 4 Me Ceeiukh hak heh he % te de ok as Oh la be fe De te Os ba a Pa a Bs Ba cais. Tous les efforts sont faits pour maintenir le fran- cais dans la communauté, mais... Pourtant depuis 2 ans, un plan de regroupement a vu le jour afin de servir d’inter-| locuteur lorsque les intéréts de la communauté sont en jeu. Mais ceci ne reste qu’un objectif, car pour ]’instant “Maillardville-uni” n’est ‘qu'un nom qui ne recouvre rien ou presque. Si cet effort se poursuit, Maillardville pourra peut- étre conserver son identité. Sinon de Maillardville, il ne restera qu'une plaque a ]’en- trée de la ville pour signaler qu ici existait une commu- Le 16 avril prochain se tiendra une réunion pour “Maillardville Uni”. Il s’agira alors d’organiser ce regroupement. Pour Jean Aussant, l’un des franco- phones actifs de Maillardville, la commu- nauté francophone existe, elle n’est pas un mythe. “Il y a 9 ans, peu aprés mon arrivée ici, je ne croyais pas que la communauté puisse vivre; aujourd’hui, oui!” “Les francophones — dit-il — ont ici la conviction de s’affirmer comme tels et ils le font parce qu’ils y croient et non pas parce qu'il recoivent de l’argent”. Des subventions, les associations fran- | cophones de Maillardville n’en percoivent presque pas. Ces groupes vivent parce quiils ont la volonté de créer un regrou- pement francophone. “Ce que nous vou- lons — ajoute Jean Aussant — c’est conserver notre langue par l’entremise d’associations”. ¥ “Conserver notre langue par l'entremise d'unregroupement™ nauté francophone. Pour conserver ce Maillardville-la, les francophones ne peuvent que s’appuyer sur eux-mémes. Tous les groupes tels que les Scouts, les Eclaireurs et Guides, la chorale des Chanteclair, le Foyer Maillard, etc... per- mettent de garder une vie francophone au niveau culturel car, en dehors. de ces groupes, Maillardville — en tant qu’entité canadienne-francaise — n’existerait pas. Selon Jean Aussant, il est certain que Maillardville ne peut pas retenir ses jeunes par le travail; une cinquantaine de personnes — seulement — peuvent réel- lement trouver un emploi ot la langue francaise est importante. Reste done les regroupements culturels. Et c’est le chemin que prennent les francophones de Maillardville en voulant prendre en main leurs problémes et toutes leurs structures, sans l'aide de personne. e246 24s 246 996 2 2c 24 ac 2c 2c 2 2c 2 2c 246 2c 26 2 2 2 2K a ok ae a a i ic 2 a a a EK : aged ae iD - ——o es —— — NOM ADRESSE VILLE CODE POSTAL RRR aan On RK HE mee ee ee Pe re Sa ee Mies SAAN eS — SEER SSSR SEES aa eye Sy ee rey Py ery Fy ma Fag SFA Sy x SONS LARA, RASS, ee R EY SSOBSSAAAREI PARES 8 SEE ee Bey J tisez et faries lire Le Soleil! Découpez et remplissez Per iarss c'est mieux! ie coupon ci-dessous Le Soleil de Colombie, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B. V5Z 2W3 Ci-joint la somme de $...... pour (_ ) abonnement ( ) renouvellement au Soleil de Colombie J'inclus la somme de §.......... pour don en aide — Eafe af aie ofc fc ae ake 2g ic ake of afk afe ai afc ak ai akc aie akc ake 2k ake 26 2 2k ake 2k DATE | lan: Canada $10.00 U.S.A. et autres pays : $13.00 tattle eta ead Se ke es Pry c - 2s Cerne e ey? 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