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ET SUR LES CANAUX 8 A VANCOUVER ET 3 A VICTORIA.

Programme de la télévision francaise de Radio

VOL. 1 NO. 25

Vendredi 26 Aoat 1977

-Canada

RENE LEVESQUE:

& mois apres ...

Le premier ministre du Qué-

_ bec et chef-du Parti québécois,

monsieur René Lévesque, a ac-
cepté d’accorder une entrevue
exclusive a Radio-Canada, quel-
que huit mois aprés la victoire
du P.Q. aux derniéres élections,
Cette entrevue a été recueillie
par l’animateur Pierre Olivier,

de l’'émission Documents, et elle
nous sera présentée lé vendre-
di 2 septembre de 21 heures a
22 heures, a la chaine francaise
de télévision de Radio-Canada.

Pour la premiére fois depuis
l'élection de son parti au gou-
vernement, le premier ministre
a accepté de consacrer plu-
sieurs heures a parler de lui-
méme, de sa carriére profes-
sionnelle et politique, des per-
sonnalités marquantes qu'il a
cotoyées pendant toutes ces
années et de |’évolution de ses
convictions personnelles depuis
son entrée en politique active,
en 1960. René Lévesque plonge
dans ses souvenirs et nous ex-
plique comment, a travers sa
jeunesse et ses premiéres an-
nées dans le journalisme, il a
pris conscience de la situation
politique du Québec, nation co-
lonisée et dépendante.

Dans le langage imagé qui est
le sien, René Lévesque nous
parle notamment des circons-

- tances qui ont entouré ces mois

de 1959-60, ot il a décidé de
faire le saut en politique active
et d'accepter l'invitation des di-
rigeants libéraux d’alors, les Le-
sage, Lapalme, etc., d’entrer
dans |’équipe qui allait devenir
celle de la «Révolution tranquil-

Puis ce fut l’expérience du
pouvoir, de. 1960 a 1966, |'épo-
que des réformes dans |’éduca-

tion, dans le domaine social, |’é- °

poque de la bataille pour la na-
tionalisation de |'électricité,
mais aussi période de désillu-
sions quant a la possibilité de
transformer rapidement en ac-
tes les projets politiques.

Avec la défaite des libéraux
en 1966, commenca une période
de remise en question des o-
rientations du parti, dans le do-
maine constitutionnel notam-
ment, qui devait finalement a-
boutir & la création du Mouve-
ment Souveraineté-Association,
aprés le refus du congrés libé-
ral de discuter a fond cette
nouvelle politique constitution-
nelle.

La victoire du 15 novembre
dernier marque le début d'une
nouvelle étape dans la vie po-
litique de René Lévesque. Le
chef du Parti québécois nous
livre ses impressions sur la si-
tuation actuelle au Québec, et
nous parle de la «peur» que ten-
tent, selon lui, de faire régner
les forces opposées & |'option
du P.Q.

«ll est évident que sans _ar-
rét, continuellement, et ca, ca a
commencé pas longtemps aprés
le 15 novembre, et ¢a se main-
tient, sans arrét, c’est |’argu-
ment a l’estomac, a la peur du
changement.»

Le premier ministre nous par-
le aussi de |’espoir, qui conti-
nue de I'habiter, malgré les dé-
sillusions, l’espoir que le gou-
vernement et le mouvement
qu'il dirige vont apporter la
preuve que le Québec est capa-
ble de se bien gouverner, et
qu'il posséde la maturité néces-
saire pour se gouverner «seul»,

Cette émission d'une heure
consacrée au premier ministre
du Québec a été étoffée de do-
cuments visuels et sonores ti-
rés des archives, qui illustrent
les moments historiques men-
tionnés tout au long de cette
conversation entre René Léves-
que et |’animateur Pierre Olivier.

‘ repetP a Réalisation:.. Mare Renaud... «
é aeCerENeeerrer £ SEE CC EATCCECRECROCHRN NS

Marc Chagall ou
le Mozart de la peinture

«De toute facon on n’atteint
jamais le parfait... et c'est im-
possible de capturer |'oiseau
bleu...», a coutume de dire et
de répéter Marc Chagall, le plus
simple, le plus pur et le plus vi-

brant des grands peintres con- -

temporains. Mais toute son oeu-
vre, tableaux, dessins, lithogra-
phies, gravures, murales, verrié-
res, parties d'un immense et uni-
versel poéme d'amour, n’en ré-

pand pas moins 4a profusion par--

tout dans le monde des &tincel-
les de lumiére, des couleurs mu-
sicales jamais entendues. On re-
trouve d’ailleurs aujourd’hui de
ces oeuvres éblouissantes dans
la plupart des grands musées
d'Europe ou d’Amérique aussi
bien que dans des édifices pu-
blics que Chagall a lui-méme
décorés, comme le» plafond de
(Opéra de Paris ou des verrié-
res a Jérusalem.

Les téléspectateurs passion-
nés de peinture, attentifs au
génie ou tout simplement fer-
vents de la beauté ne devraient
pas manquer |’Hommage a Cha-
gall que la chaine francaise de
télévision de Radio-Canada ren-
dra au maitre dans le cadre des
Beaux Dimanches le 28 aoit a
21 heures.

Au cours de cette émission
de Harry Raskin, réalisée a To-
ronto, nous apprendrons a
mieux connaitre le grand créa-
teur qu’est Marc Chagall. A
travers ses peintures, ses des-
sins, ses gravures, de méme
qu’a travers ses propres témoi-
gnages sur sa vie et sur son
art, nous découvrirons un créa-
teur visionnaire et inspiré qui
est également une sorte de Mo-
zart' de la peinture. Aussi bien
Marc Chagall lui-méme, toujours
humain et chaleureux, parle sou-
vent de ses créations, depuis Je
Chant de I'Ange jusqu’'a ses il-
lustrations des Fables de La
Fontaine, en faisant de constan-
tes allusions 4 l’auteur de la
Petite Musique de nuit qui est
au centre de sa vie, de sa pen-
sée, de son inspiration. «A en-
tendre Mozart, raconte-t-il, quel-
quefois j'ai envie de pleurer par-
ce qu'il est le seul 4 nous don-

_ ner le sentiment de la perfec-
_tion; de méme qu’on est porté

aux larmes devant un enfant
adorable...»

L'angélisme de Mozart appa-
rait 4 Chagall comme le plus
noble exemple que peut, que
doit suivre I|'humanité. Attiré
avec force par tout ce qui est
mozartien, le peintre voue a
Watteau et a tout ce qui procé-
de de la part aérienne, subtile-
ment tendre de |'homme, une re-
connaissance éperdue. André
Breton ne disait-i] pas du créa-
teur de Moi et /e village qu'il
avait «affranchi l'objet des lois
de la pesanteur»? Et c'est pré-
cisément |'impression profonde

qui nous reste aprés avoir con-
“4 ‘ ee Teh eet OG .2aet vie

eg tiarnypoe* WT DQ TK EO reEOrG
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templé les oeuvres de Chagall,
aprés avoir savouré ses con-
trastes ou ses harmonies de ro-
ses légers, de verts aigus, de
bleus transparents, de rouges
jamais vus, de violets mysti-
ques:..

* D'origine juive, Marc Chagall
nait 4 Vitebsk (Russie) en 1887.
Tout d’abord éléve de Léon
Bakst 4 Pétersbourg ou il étu-
die la peinture, il s'en va a Pa-
ris en 1910, s’installe a la Ru-
che et y rencontre Blaise Cen-
drars (qui devient son meilleur
ami), Canudo, Max Jacob, A-
pollinaire ainsi que des peintres

l'art moderne, le nomment a la
direction des Beaux Arts. Mais
trés vite tout se gate et il re-
vient en France, s'installer dans
ce pays qui lui avait «ouvert les
yeux». Aux environs de 1927, il
illustre les Fables de La Fontai-
ne, découvre la beauté des
fleurs, des végétaux, de la lu-
miére méditerranéenne et, de-
puis, l'artiste n'a fait qu’ampli-
fier et approfondir une oeuvre
qui participe de la lumiére mo-
zartienne, de |l'ingénuité du

coeur.
Débordant de vitalité, de fer-
veur et d’énergie, Marc Chagall,

comme La Fresnaye, Delaunay,
Modigliani. C’est une époque
d'intense production sous |'in-
fluence du Fauvisme et du Cu-
bisme au moment ou, a Mont-
martre et & Montparnasse, on
savait encore prendre le temps
de vivre. Puis c'est la premiére
guerre mondiale...

En 1917, Chagall est en Rus-
sie et les forces révolutionnai-
res, qui encouragent d’abord les
formes ley plus avancées de

a 90 ans, est toujours aussi
consciencieux et exigeant qu'un
bon ouvrier et sait encore se
plier a toutes les disciplines des
métiers.

Ce poéte cosmique, ce musi-
cien de la couleur, cet ingénu
du coeur dont l’oeuvre déborde
de tendresse angélique, s’émer-
veille toujours devant la beauté
d'une fleur, la grace. sensuelle
d'une jeune fille, le sourire pro-
fond d'un enfant...

Un tour de chant

e Le chanteur Jacques Michel
sera l'artiste invité du specta-
cle de Camp Fortune, aux Beaux
Dimanches le 4 septembre a 19
h 30. Accompagné de ses mu-
siciens Robert Turmel, Marc
Fleury et Serge Lahaie a la gui-
tare; Richard Perrotte a la bat-
terie; Serge Brodeur au piano
électrique, et Héléne Bélanyer
a la flate, Jacques Michel chan-
tera /'Envol, Voyez-vous le temps
qu'il fait, On est venu te voir,
le Temps d'aimer, le Jardinier,
Prends ton temps, Pour toi, Ro-
se, chair de femme, Le bonheur
ne tient qu’a un fil, Ta mére et
moi, I] chantait, Améne-moi chez

nous.-.et. Ami, reviens. Réalisa- —

tion: Maryse Bourdeau: « .

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te I I STONE ET ROOTS OM