La parole d'autochtones — en ondes «On porte des jugements de valeur trés rapides sur ce qui se passe dans les communautés autochtones sans les connaitre», lance le réalisateur Maurice Morin de la Société Radio-Canada. Une émission réalisée par M. Morin, Le Cercle dela parole, sera diffusée 4 la radio de Radio-Canada du 16 au 20 janvier. On tentera d’y illustrer le vécudesautochtones ala grandeur du pays. Le réalisateur raconte qu’il voulait illustrer les propos et levécu des autochtones plutét que de le dire. Il a trouvé des autochtones dont le francais est la seconde langue, des porte-parole reconnus par leur communauté respective, pour donner une perspective autochtone 4 ce documentaire qui sera diffusé au réseau national de Radio-Canada. Maurice Morin souligne la participation de Joseph Couture, un Crioriginaire de Lac la Biche, et de Georges Sioui, un Huron natif du Québec. M. Couture est aussi guérisseur traditionnel et docteur enpsychologie, tandis que M. Sioui est historien et doyen du Saskatchewan Indian Federated College. «On a essayé de faire connaitre les communautés autochtones en illustrant la vie de jeunes Montagnais, en écoutantune discussion entre un chaman (guérisseur et mystique) autochtone et un théologien catholique et en visitant un entrepreneur amérindien qui a créé le plein emploi dans sa réserve», explique le réalisateur. Le cercle de la parole: En plus d’étre le titre de 1’émission, le «cercle de la parole» est aussi un dialogue orchestré pour résoudreun conflit. Maurice Morin explique que le collége amérindien de la Saskatchewan a souvent recours a ces cercles de la parole. «Quand il y a un probléme a résoudre, racontre-t-il, tout le monde est réuni autour d’un cercle et les ainés amérindiens, qui travaillent a la Faculté, président ladiscussion. Elle continue jusqu’a ce que la victime sente qu'une réparation a été faite et que la personne responsable comprenne le mal qu'elle a fait. Ce sont les ainés qui décident si le cercle doit se fermer». Le réalisateur croit que la société dominante doit chercher a mieux connaitre les autochtones, a les respecter et 4 les épauler dans leurs efforts pour remédier aux problémes sociaux qui les affligent. «C’ est clair que c’est l’autochtone quiestlavictime, explique-t-il. Mais ce n’est pas une victime intransigeante. C’est une victime qui veut retrouver son identité, qui veut la guérison a travers une nouvelle relation avec les non- autochtones». Maurice Morin est d’avis que la société dominante n’est pas toujours préte a assumer ses responsabilités en ce qui concerne les autochtones. «Par le passé, on n’a pas eu la maturité de les respecter dans leur cheminement et la générosité de leur venir en aide», explique-t-il. M. Morin estime que le réflexe de la majorité des Canadiens est de tout simplement nier ou ignorer les problémes auxquels font face les autochtones. Toutefois, cen’ est pas 4 la société dominante d’iraposer des solutions aux communautés autochtones, explique-t-il. Selon lui, elle doit plutét étre a l’écoute des communautés qui cherchent a trouver des solutions a leurs problémes. L’objectif du documentaire n’était pas des’ étendre sur les maux des communautés autochtones mais de présenter des solutions possibles, raconte le réalisateur. «C'est tres positif, lance-t-il. On essaie de montrer. qu’ils peuvent collectivement trouver dessolutions 4 leurs problémes». ll explique que lacommunautéautochtoned’ Alkali Lake en Colombie-Britannique avait un taux d’alcoolisme de plus de 60 pour cent, mais maintenant l’alcool est prohibé l’intérieur des limites de la réserve. «La communauté s’est prise en main sous l’influence des guérisseurs et des individus qui ont tracé une voie traditionnelle avec le recours aux valeurs spirituelles de la culture autochtone». Maurice Morin est d’avis que la société dominante a beaucoup aapprendre des autochtones. «Moi, je pense que Il’importance qu accordent les autochtones a la valeur sociale du respect est effectivement la valeur la plus sure pour résoudre nos problémes sociaux a l'avenir, raconte-t-il.». Michel Bouchard (APF) Ausujet de votre éditorial intitulé L'Homme de I'Année?, je constate que les hommes sont . tous égoistes, et si non égoistes, on est trop absorbés par nos propres soucis et croyances. L'auteur de votre éditorial du 4 janvier a pensé au choix de Jean Paul Il comme Homme de -l'Année, par rapport au moment présentetal'influence del'Eglise dans les pays sous-développés; ~ moi, je l'ai fait par rapport a l'influence de I'Eglise dans des faits que maintenant appartiennent a l'histoire de I‘humanitéet surtout en référence a un fait particulier. Javais écrit 4 «Time» en manifestant ma surpriseavecleur nomination et invoquant le fait que le Pape ne peut pas interpreter un événement historique avec véracité en faisant référence a ses propos maussades envers la République Espagnole de 1936. Vous et moi, on semble d'Hommedel'Annéeet onsemble les deux étres surpris parlechoix Courrier des lecteurs L'Erreur de I'Année -penser seulement a ce qui nous touche personnellement; le seul homme au monde qui n'est pas supposé étre égoiste, le Pape, manque de générosité et de compassion envers les peuples les plus innocents et démunis de cette terre, en refusant la contraception, et ceci au nom de sa religion. © Je suis sir que si Dieu descendait aujourd'hui, il ferait beaucoup d'amendements a ses lois qui ont déja servi leur but et avec lesquelles le Pape semble étre si non obsédé, au moins aveuglé. Vos propos sur les pays sous-développés me tiennent trés a coeur et je vous en félicite. «Time» n'a pas seulement recherché, comme Homme de l'Année quelqu'un pour faire augmenter le tirage de leur magazine, comme vous le constatez. Il semblerait qu'en plus, ils sont assez paresseux car, il est trés facile de choisir un grand homme, avec un grand nom, assis 4 son grand fauteuil dans son grand bureau a Rockefeller Center. Le pére de famille, mari, fils et citoyen qui avec trés peu de ressources mais un grand coeur, dévotion, intégrité et courage peut procurer du bonheur et bien-€tre a sa famille et 4 sa communauté en faisant face a la vie, en travaillant et en respectant tout étre vivant; celui-ci est un vrai _ homme, il est meilleur que vous, que moi, et que le Saint Pontife ‘tous mis ensemble. C'estun homme pareil qui mérite la nomination et, en passant, je crois que «Time» devrait se réveiller et changer leur Homme de l'Année par Femmedel'Année, car les femmes sont beaucoup moins égoistes et plus méritoires que les hommes. On a eu notre tour et on ne peut pas étre trés fiers des résultats et de l'état dans lequel on a laissé notre planéte. Peut-étre une femme a la téte du Saint Sige aurait fait un meilleur travail. : Etienne E.V. Walter Profi! (aaa Helene PeRoNNy Cette soifd’espaces la pousse a venir s’ installer au Canada en 1990. Elle débarque d’abord a Montréal ot elle restera trois ans. Elle s’y fait beaucoup d’ amis et travaille en tant que pigiste pour de nombreux journaux dont Vidéo-presse. N’oubliant pas pour autant la raison premiére pour laquelle elle est venue au Québec, c’est-a-dire les grands espaces, elle visite la province de long en large: Charlevoix, la Gaspésie, Québec, les Laurentides En aoiit 1993, elle décide de quitter le Québec et prend le temps de traverser le Canada pour découvrir ce que le versant Ouest des Rocheuses a a offrir. «J ’avais envie d’élargir mon horizon explique Héléne, Ja vie est courte et il a tant de choses a voir... ». Arrivée 4 Vancouver, c’est en consultant le panneau d’offres d’emploi de son quartier, qu’elle repére une petite annonce ou la maitrise du francaise est requise. Le jour méme, elle entre Ala Société d’histoire des francophones de la Colombie- Britannique pour y co-écrire un ouvrage sur l’histoire des francophones de la province. Ce projet terminé, elle traduit et adapte le guide Newcomers Guide pour le Centre culturel francophone de Vancouver et le ministére du Multiculturalisme de la Colombie-Britannique. Héléne n’est pas préte a quitter le milieu francophone de Vancouver, puisque dés le 15 janvier elle prend la succession de Pierre Longnus a la téte du Soleil de Colombie-Britannique. Bonne Chance! Souriante et de personnalité agréable, Héléne Peronny est une nouvelle dans le paysage francophone de Vancouver. Originaire de Mantes-la-Jolie prés de Paris, elle exerce la profession de journaliste depuis 1986. Amateur de voyages, elle est passionnée par les grands espaces et notamment 1’Afrique, un continent sur lequel elle réve de retourner un jour ‘autrement qu’en voyage...”” précise t-elle . Pierre Longnus ul-Andreé Fortier Les 19, 20 et 21 janvier 1995 a 20h Tickets: le 19 Janvier - 2 pour $16 Les 20 et 21 Janvier - $16/14 Théatre du l’université Simon Fraser Reservations: 689-0926 En association avec le Firehall Centre et SFU LE Soleil de Lotombie-Bri VENdREdI 15 janvier 1YY7 - 3