ce Histoire rafraichissante a Windsor Les franco-ontariens se prennent en main _... WINDSOR (APF): Il y a plus d’une facon pour une municipa- lité de refuser de reconnaitre la récemment les francophones de ia région de Windsor. Lorsque récemment, bon nombre de municipalités onta- riennes se sont déclarées Unilingues anglaises, une petite enquéte officieuse par le quotidien de langue anglaise de laville avait revélé que plusieurs membres du conseil municipal s‘opposeraient farouchement a adoption d'une semblable résolution. Voila pour la «déclaration de principe!». Mais lorsque s’est présentée l’occasion de prendre formelle- ment position, le sentiment de reconnaissance de | ‘importance de la francophonie ne dura que 36 heures. Voici le scénario. Il yaa Windsor un magnifique édifice construit il y a environ cing ans, qui comprend de vastes salles de banquet, des salles de réunion, des bureaux, deux restaurants et un centre de conditionnement physique avec ‘terrains de squash et de racketball. Pour diverses rai- sons, le groupe ethnique qui |’a fait construire a eu de graves difficultés financiéres et n’a pu s’acquitter de ses obligations financiéres envers la banque qui en détenait |’hypotheque. Reconnaissant —_ |’excellente occasion de doter la commu- nauté francophone d’un super- be centre communautaire, un groupe se forma en comité dorganisation et langa une campagne pour acheter |’édi- fice. Son offre d’achat fut acceptée par la banque le 12 janvier, en autant que le comité préléve un million de dollars de facon a conclure l’entente le premier avril. > Grace a une vigoureuse campagne de levée de fonds, le comité recueilla un peu plus de 500,000$ a la mi-mars. Les responsables de cette campa- gne se présentérent donc devant le conseil municipal, en demandant un prét de 500,000$ dont la moitié serait sans intérét. Apres de nombreuses questions aux porte-parole du comité et une, courte discus- sion, le conseil municipal approuva par un vote de 6 contre 4 une résolution visant a accorder le prét aux franco- phones pour l’achat du centre. Le tollé de protestations qui s’éleva dans la ville dés le lendemain matin fut remarqua- ble. Le maire et les échevins furent bombardés di’appels téléphoniques de contribuables mécontents. Le maire convoqua donc les représentants franco- phones a son bureau pour leur annoncer qu'une crise majeure se dessinait dans la commu- nauté devant ce que l'on percevait comme un traitement de faveur fait 4 un groupe ethnique parmi tant d’autres. Il les prévena qu’a moins d’en arriver aune autre solution, il se verrait dans |l’obligation de convoquer une réunion extra- ordinaire du conseil la journée méme, durant laquelle de nombreux groupes ethniques s‘opposeraient certainement au prét. «Ce fut une décision fort difficile, a indiqué M. Emma- nuel Chayer, président du comité dorganisation, mais afin de préserver de bonnes relations avec le conseil et surtout de garder la porte ouverte a des ententes subsé- quentes au sujet d’achat de nos services par la ville, nous avons décidé de retirer notre demande de prét». Cette décision entraina d’heureuses consé- quences. En effet, les autorités munici- ‘pales «louangérent» les franco- phones et le quotidien de langue anglaise titra le lende- main «Francophonese bail out city council». Mais la réaction au sein de la communauté francophone fut encore plus remarquable. Epa- tés devant le sang-froid des membres du comité, fiers du respect qu’ils s’étaient mérités, et convaincus davantage de leur sérieux et du bien-fondé de leur projet, les francophones se rallieérent plus que jamais. Grace a la _ radio locale francaise, les contributions commencérent a affluer. Les responsables avaient peine a tenir la comptabilité. En fin de soirée, on pu annoncer que la campagne avait atteint plus de 830,000$. La participation con- tinua a augmenter doucement pour atteindre 940,000$. L’apogée se produisit a une réunion spéciale du Club Alouette, propriétaire du mo- deste Centre canadien-francais qui date d'une __ trentaine d’années. Le club s’était senti menacé par le nouveau projet. Mais convaincus eux aussi du bien-fondé du projet et du fait que les deux _ institutions pourraient collaborer a |’épa- nouissement dela communauté francophone, les membres du Club Alouette contribuérent a une somme de 50,000$, et ajoutérent un autre 50,000$ en obligations. Epilogue: le 2 avril, la communauté francophone de- venait propriétaire du magnifi- que édifice... sans l’aide de la municipalité! “UODSED JOYSIIN -0}0Ud Hebdomadaire: no. 0046 Courrier 26me classe Second Class Mail VOL. 22, NO. 49 VENDREDI, 20 AVRIL 1990 11. Retrouvons-le page 11 pour XII, dans le style gothique. “Gérard Depardieu et Carole Bouquet dans «Trop Le film de Bertrand Blier passe actuellement au Varsity Theatre. V’histoire d’une intrigue amoureuse surprenante et tragique. Page belle pour toi». XVIII. Photo: L’Hétel de Ville et son beffroi, construits, sous Louis ll devait 6tre aux environs de 20 heures. L’hdétesse d’Air Canada a, soudain, annoncé: sur Vancouver». Assoupi, je me suis réveillé pour découvrir, a travers le hublot, les sommets des ‘montagnes encore ennei- gés. Et puis, trés rapidement, les lumiéres de la ville ont brillé dans la nuit. Malgré|’obscurité, on devinait la mer. Regard émerveillé d’un jeune francais sur le point de poser le pied pour la premiére fois sur le sol canadien. Pendant plusieurs mois, Van- couver était resté dans mon esprit une destination lointaine sur les bords du Pacifique. Aujourd’hui, le réve se faisait réalité avec un paysage fantasti- que dont la beauté dépassait de totale «Nous amorcons la descente - Seize mois sous le Soleil de Colombie loin mon imagination. Rupture avec Paris, quitté quelques heures auparavant. Francois Limoge Ici, la ville semble s’6tre mariée avec la nature. Quand j’ai rencontré sur la rue Nelson cet Suite page 5