8, Le Soleil de Colombie, 19 Mars 1976

Vancouver People's Law School —

LOI DU TRAVAIL -
DATE & HEURE; Les 22, 23 & 24 MARS, de 19h30 4

21h30

PROFESSEUR: TBA

LIEU: Ecole Comm. Franklin, 250 Skeena (1 rue N.
Hastings, | rue Est.

SUJET: Tout ce qui concerne les lois du travail. -
Conditions de travail - Employés non-syndiqués -
Nouveaux standards de la législation provinciale sur
le travail, qui seront expliqués en détail -

| LES MALADES MENTAUX ET LA LOI -

DATE & HEURE: Les 29, 30 & 31 MARS, de 19h30 a
21h30 -

PROFESSEUR: Duff Waddell

LIEU: TBA
SUJET: Comment et pourquoi une personne peut étre
(admission civile et criminelle), admise dans une

| institution pour malades mentaux. Comment obtenir

sa décharge -Egalement les droits des malades, -
compte-rendus des Comités de Direction - Acte sur
les propriétés des malades -

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a bout portant

CONSOMMATEURS

Par Michel MONNET
Consommateurs, depuis
des temps immémoriaux
les acheteurs se plaignent
et pleurent, mais ne se

défendent pas, commes’ils .

aimaient se faire ‘‘plu-
mer’’. Aprés maintes dé-
ceptions, ils implorent le
gouvernement, le B3 Bu-
reau ou le génial M. Na-
der. Ceci a pour résultat
de décourager les com-
mercants honnétes et si
un jour, il n’en reste plus
un seul, ce sera entiére-
ment de notre faute.

Pourquoi espérer qu’un
pompiste continuera a
vendre de l’essence 4 69
cents le galon si son con-
current voisin a plus de
clients en laffichant a
75¢. Toutes les explica-
tions fournies par l’ache-
teur .d’un produit plus
cher sont sans valeur. A-
cheter trop chér est une
preuve de stupidité.

Dans certaines. épiceries,
nous ne pouvons voir ni
la caisse, ni la balance,
et les prix ne sont’ pas

affichés. D’ailleurs, il
faut 6tre un expert - en
‘mathématiques supérieu-

res pour comprendre cer-
tains tableaux lumineux,

mais cela n’empéche pas
les clients d’y courir et
de ne jamais vérifier leur
facture.

Pourtant, a l’épicerie
ot ma femme fait ses
provisions, il ya une

nouvelle balance ‘‘flam-
bant’’ -neuve, qui indique
en chiffres trés clairs,
le prix: par livre; .. le
poids et le prix total. Es-
pérons que ce commer-
gant fera fortune et que
son exemple sera suivi.
Consommateur, mon frére
mon ami, :

Le commergant: n’est pas
ten ennemi

Mais ne 1’induit pas enten-
tation

Tu aurais une déception.
Il n’existe qu’une seule

fagon de se défendre, ne~

pas jeter l’argent par les
fenétres (il y a toujours

quelqu’un pour le ramas-
ser) et aller au moins
cher. Et il vaut mieux
faire un mille pour payer
votre essence
cents de moins, faire vos
provisions dans plusieurs
différentes épiceries et
avoir le courage de dire:
‘*Je ne prends pas cet ar-
ticle, ailleurs, il est meil-
leur marché. -

quelques.

Un lit d’hépital est un taxi en stationnement dont le compteur
continue de tourner. — Groucho Marx

Concours artistique
Oo

CONCOURS OUVERT- AUX ARTISTES - PEINTRES
ET ARTISTES - PHOTOGRA PHES DE LA COLOMBIE

‘*PAYSAGES ET SCENES CANADIENNES’’

Cette mise en concours est organisée par la Caisse
Populaire St-Sacrement de Vancouver et par celle de
Maillardville, en collaboration avec la Fédération des
Franco - Colombiens et le Centre Culturel Colombien.

Les peintures primées seront destinées 4 la décora-
tion des nouveaux locaux des Caisses Populaires.

Le choix sera décidé Al’issue d’une exposition des
oeuvres du concours, qui aura lieu au Centre Culturel
Colombien, du 24 au 30 AVRIL. . .

Grandeur maximum des oeuvres; 3’ x 4’.

3 oeuvres maximum par artiste -

Age minimum: 16 ans

Date- Limite: Le 15 AVRIL -

Informations au Centre Culturel Colombien
795 W. 168me Avenue, VANCOUVER -
Tél.: 874-0827 - oe

Deux films de1’Office Na-
tional du Film concour-
rent pour l’obtention de
trophées, lors du prochain
Festival de 1’Académie A-
ward qui se déroulera 4
Hollywood, le 29 mars.

Il s’agit de ‘‘Monsieur
Pointu’’ qui sollicite les
honneurs d’étre choisi le
meilleur film dans la cate-
gorie des courts métrages
d’animation et de»**Whist-
ling Smith’’, en nomina-
tion dans la catégorie des
cours documentaires.

‘*Monsieur Pointu’’ est un
film réalisé par Bernard
Longpré et André Leduc, et
produit par René Jodoin.

MONSIEUR- POINT U

Une grande virtuosité fil-
mique sert ici avantageu-
sement le violoneux devenu
le plus célébre du Québec,
Paul Cormier. En effet,
quand M.  Pointu veut
jouer du violon, celui-ci
se met 4 faire des sien-
nes; bientdt, ce sont tous
les éléments de l’entoura-
ge de M. Pointu quiembof-
tent le pas au violon récal-

citrant. C’est une vérita-

ble bofte A surprise, d’ou
sortent mille et un objets.
On a alors droit 4 une vé-
ritable farandole de mou-
vements et de performan-
ces étonnantes, visant 4
embéter ce pauvre M.

WISTLING SMITH

Pointu,
perdu parmi les

personnage reel
objets

fantasques dans leur réali-

té mouvante. Ce film adé-
ja obtenu des prixen Es-
pagne et en Suisse.

‘*Whistling Smith’? est un
film réalisé par Michael
Scott et Marrin Caneli, et
produit par Scott & Barrie
Howells.

Ce documentaire trace le

profil social et psycholo- |
d’un policier trés

gique
sOr de son autorité, face
aux gens et aux situations

-qu’il rencontre lors de ses
quotidiennes dans-

rondes
une zone grise de la ville
de Vancouver. -

Littérature

Traduction inédite de
Francis ANDRIEU -
(Suite & Fin) -
Aujourd’hui, pour la pre-
miére fois depuis le retour
de Noire, il me vint 4 l’idée
de consulter le dé de verre
pour une possible solution
au probléme de me débar-
rasser de sa présence.
Plusieurs fois 4 la suite,
il me montra un coin de
mon propre jardin, -d’en-
viron deux métres de dia-
métre. Au début, je ne re-
connus pas du tout cette
petite surface du sol; en-
suite, je réalisai ot elle
était, mais ne pus voir au-
cune signification en elle.
Finalement, jé décidai au
moins de l’inspecter.
L’emplacement était
rempli d’herbes et ,n’étant
pas loin d’un arbre, était
couvert de feuilles mortés.
Il était aussi trés légére-
ment creux, comme si .le
sol s’était un peu enfoncé.
Puisque rien d’intéressant
ne se voyait 4 lasurface, je
décidai' de chercher en
profondeur. J’enfongai une
fourche dans le sol et im-
médiatement rencontrai
quelque chose de dur, en-
viron vingt centimétres
au-dessous. Je déblayai la
‘terre avec une béche et dé-

NOIRE - LEDE DE VERRE
de Michael BULLOCK

couvris une construction
en bois qui ressemblait 4
un large couvercle carré.
En le soulevant, jetrouvai
au dessous l’orifice d’un
puits. Je jetaiune pierre
dedans, qui tomba avec un
‘floc’? dans |’eau au loin.
Je pus immédiatement
constater que le dédever-

re meprésentait une solu-*

tion simple A mon problé-
me. Je cachai le couvercle
de bois dans le garage, é-
tendis de fines branches,
faciles A rompre, en tra-
vers de l’orifice du puits
et replacai l’herbe et les
feuilles. De jour, il était é-
vident quelasurface avait
été dérangée mais, aprés la
tombée de la nuit, alors
que je me propesais de
mettre mon stratagéme 4
exécution, les signes de

_ dérangement n’étaient plus

visibles.

Mon plan était basé sur
le fait que, contre l’arbre,
de l’autre cdté du puits, se
trouvait un banc de jardin.
Ce soir-lA4, aprésle diner,
j’allai innocemment 4a la
fenétre, regardai Al’exté-
rieur et fit remarquer 4
Noire, avec un feint en-
thousiasme: ‘‘Oh! regarde,
c’est la pleine lune; allons

dehors et regardons-lade- —

puis le banc qui se trouve
au fond du jardin’’.

Avec l’assentiment silen-
cieux qui marquait toutes
ses récentes actions, Noi-
re se leva pour faire ce
que j’avais suggeéeré.

‘*Va devant, ajoutai-je, je
vais juste chercher un
chandail’’.

’ Elle obéit sans un mot et,

aussit6t qu’elle eut passé
la porte, je me précipitaia
la fenétre pour observer.
Elle traversa le gazon,

marcha sur lesol au-des-

sus du puits - ets’évanouit
avec seulement un léger
sursaut -. Il y eutunléger
éclaboussement _ alors
qu’elle touchait la surface
de l’eau et uncri atténué.
Je courus au garage, me
saisis du couvercle de bois
et le remis sur l’orifice du
puits, atténuant effective-
ment les cris de Noire. Le
temps de  remettre - la
terre, l’herbe et les feuil-
les mortes au-dessus du
couvercle, et il n’y avait
plus un son que l’onpuisse
entendre au-dessous.

Je retournai A 1l’inté-
rieur, me lavai les mains,
puis je m’assis a mon bu-
reau pour rapporter ces é-
vénements nouveaux et dé-
finitifs. - i

*