Le Soleil de Colombie-Britonnique, vendredi 21 férie 1997 7 PAR NIGEL BARBOUR C’est a une soirée trés modeme que nous a conviés le Maestro du VSO, Sergiu Comis- siona au Orpheum Theatre, dimanche le9 février dernier. En effet, c’est un Jon Kimura Parker en pleine forme qui a interprété de fagon magistrale, le ConcertoNo.3 pour piano de Ludwig von Beethoven. M. Parkerestunhom- me fort, un pianiste décidé, qui croit avoir compris ce que Beethoven vou- lait dire et comment ]’exprimersurle clavier. D’aprés nous, malheureuse- ment, la “poigne” énergique du pia- niste est également son point faible. Nous croyons que le toucher devrait varier suivant les mouvements d’un concerto mais le jeu de M. Parkerne l’a nullement empéché de recevoir des applaudissements déchainés et ce futau point qu’il a consenti 4 jouerune piéce en rappel, du trés bon jazz, qui nous asemblé étre du Oscar Peterson. Un bon changement pourle VSO! Moderne également Ja musi- que contemporaine du Torontois d’ori- gine portugaise, John Estacio. Ce compositeur canadien, inspiré des musiques de Stravinski et de Ravel, a composé en 1993 le poémesymphoni- que “Saudades” («nostalgie» en lan- gue portugaise); c’est en fait un poéme en hommage aux mers bleues qui bai- gnent le Portugal. C’est detoute beau- té. La ligne harmonique est bien éta- blie et orchestrée de main de maitre. On dirait effectivement la mer, dans ses bruissements. Et de petits solos délicats, exécutés par les cordes sont d’une musicalité exquise. Le basson ’ lyrique joué par M. Chris Millard, le hautbois de Beth Orson, les vibrapho- nes touchés par M. Tony Phillips, ont Jon Kimura Parker fait de cette “Saudades” un petit chef-d’oeuvre. Alors, cessera-t-on enfin de se Jamenter sur le triste était de la musique canadienne contempo- raine? Hélas, nous avons di écouter en deuxiéme partie du programme, une oeuvre américaine datant de 1983, de la tristement célébre école «moderniste» d’alors, au slogan “L’harmonie, c’estl’ennemi!” Pour- tant, le compositeur Tobias Picker sait écrire. Un des six mouvements de son interminable, bruyante, pompeu- se oeuvre était, dirait-on, du “sous- Brahms”... Il y avait toutdeméme un certain intérét, cet “Encantadas” était supposé représenter les les Galapagos telles que vues par le ro- mancier du 19e siécle Herman Melville... La prose qu’a essayé de lire Maitre Clyde Mitchell, en hur- lant dans son micro, avait du mérite mais cen’est qu’aprés avoir été Epui- sé “acoustiquement” que 1’on est enfin arrivé a |’excellente “Valse” de Maurice Ravel, en fin de program- me. Enfin, de la vraie musique! Du pré-modernisme, mais combien reposant!Q) Comédie et drame humain PAR SARA LEHA WHO’S AFRAID OF VIRGINIA WOOLF, une piéce de Edward Albee, est présentementa l’affi- chedu Vancouver Playhouse, jusqu’au 10 mars prochain. J’ai vu cette piéce une bonne dizaine de fois et je suis toujours impressionnée par la riches- se du texte. C’est une comédie qui raconte tout le drame humain de la vie d’un couple de classe moyenne. Tom McBeath a parfaite- ment saisi le personnage de George, ce professeur dans la quarantaine, sans ambition, grognon, ironique, calmeet méme froid. Nora McLellan crée une Martha un peutropnerveuse, avec ses gestes saccadés et pas trés natu- tels. Malgré cette faiblesse, on croit asonpersonnaged épouseaggressive, vulgaire et criarde. On croit a ses frustrations. George et Marthas’engueu- lent, s’insultent et se jouent la comé- die. Ils semblent se complaire dans leurs problémes. Pourtant, ils restent ensemble et resteront toujours en- semble. Martha dépeint bien le décor de leur intérieur. Elle s’exclame sur l’allure de sa maison qui ressemble a un dépotoir. Le décor de Pam Johnson donne un parfait exemple du lieu ot vit ce couple quia perdu ses illusions. Honey,1’épouse du jeune pro- fesseur de biologie, ne comprend pas ce qui se passe. Elle se rend a peine compte du flirt qui existe entre son mari et Martha. Lui, snob et indiffé- rent, profite de la situation, mais la lutte de Martha et George le dépasse. Est-ce par esprit de vengean- ce qu’ils se font la guerre ou simple- ment parce qu’ils s’ennuient? Susan Cox a fait une mise en scéne trés vivante. Vous y passerez une bonne soirée. Renseignements et billets: 873-3311.0 Concours pour illustrer la page couverture de I’Annuaire des services en francais 1997-1998 VANCOUVER - La Fédération des francophones de la Colombie-Britan- nique invite les artistes francophones enarts visuels 4 participer au concours d’illustration dela page couverture de !’ Annuaire des services en francais 1997-1998 ensoumettant une oeuvre inédite qui servira de page couverture al’annuaire. Les réglements sont les suivants: Ochaque oeuvre (81/2 X 11 pouces) doit étre présentée sous forme de dia- positive ou sur disquette; O chaque artiste peut présenter deux (2) oeuvres; Ole médium utilisé est libre (acrylique, huile, pastel, etc.); Q l’artiste doit signer son oeuvre; Olle logo et le nom de La Fédération des francophones de la Colombie- Britannique, ainsi que ]’entéte «An- nuaire 1997-1998 La Colombiea vo- treservice en francais» doivent y figu- rer; : Ola date limite pour participer est le 31 mars 1997. Les critéres du jury seront basés sur la relation entre l’oeuvre et la fonctionde page couverture de]’an- (voir “concours” en page 16) Victoria encourage l’industrie du film VICTORIA-Le Ministre des Petites Entre- prises, du Tourisme et de la Culture Jan Pullinger annongait récemment qu’un programme d’encouragement pour les films produits dans la province, en dehors du Lower Mainland, venait d’étre mis en place. ll s’agit d’une prime de 10% s'adressant aux compagnies de produc- tion régionale lesquelles ont pu obtenir des assurances monétaires pour leurs projets de films et de télévision. “L'industrie dufilm est enplei- ne croissance et représente la création de nombreux emplois dans notre pro- vince” disait le ministre. Nos talents de premiére classe attirent des millionsde dollarsenproductiondans|a province, a chaque année. Cette initiative de- vrait aidera provoquerune stimulation dans cette industrie dans les régions, afinde créerdesemplois et revitaliser l'économie vitale de |’industrie ciné- matographique partoutdans!a province.” Ce programme sera administré conjointement par B.C. Film, agence gouvernementale qui a pour mandat de promouvoir cette industrie, ainsi que par des industries de films et vidéos appar- tenanta des intéréts britanno-colombiens. Durant l'année 1996, l'industrie _ cinématographique locale a tourné 79 heures de production, vendue dans plus de 60 pays dans le monde. De plus, l'industrie du film en C.-B. a été nominée plus de 50 fois pour recevoir des prix Geminis, larécompense ultime dans cette © industrie au Canada. Les compagnies britanno- colombiennes situéesa Victoria, Kelowna, Kimberley, Smithers et Coldstream pro- fitent déjé de ce programme de fonds pour le film, en recevant des sommes modestes.C] Canadiennes, solides et garanties jusqu’a dix ans Canada 6,00” AN 4 AN 6 625% AN 5 Voici les Obligations REER du Canada. Leurs taux d’intérét sont garantis jusqu’a dix ans, il n’y a aucuns frais, et elles sont encaissables une fois I’'an. Vous pouvez vous les procurer 4 compter de maintenant, jusqu’au I* mars 1997. Pour plus de détails, visitez notre site web au www.cis-pec.gc.ca ou appelez au | 800 575-5151. OBLIGATIONS REER 850% AN 10 DU CANADA