our une septuagénaire, la Fédération a pris une cure de jeunesse cette année : l’arrivée d’une nouvelle direction générale, la responsabilité d’un projet d’envergure en immigration avec des retombées importantes et structurantes a long terme pour la communauté francophone, et le renouvel- lement des effectifs : ce sont autant de signes que l'avenir ne ressemblera pas tout a fait au passé. Bien sir, ces changements doivent étre compris dans un contexte plus large de la communauté elle-méme qui évolue, d’une reléve de notre milieu associatif qui s’amorce et d’un paysage politique et surtout financier qui n’est plus celui d’antan. C’est dire que le monde prend un virage. Serons-nous au rendez-vous? Nul ne peut nier que les défis — et ce sont des défis, non pas des problémes — sont nombreux et de taille : la stagnation du financement de base de Patrimoine canadien; l’insuffisance des moyens chez plusieurs membres; I’écart grandissant entre les mandats et les activités qui rentabilisent les organismes; le bénévolat qui se fait de fagon plus ponctuelle et qui privilégie les activités de terrain aux dépens des activités de gouvernance. Et jen passe. Alors, ces défis, comment les relever? Par ol commencer? Pour sa part, la FFCB peut contribuer a trouver des solutions en regroupant ses cinq secteurs d’activité du PDG sous trois priorités, soit : 1. La représentation politique visant tout particuligrement a sensibiliser la province aux problématiques propres a notre communauté et a la pertinence des langues officielles a la vie quotidienne; 2. La diffusion d’informations, tant en frangais qu’en anglais, pour et sur notre communauté grace a un emploi plus large des médias sociaux et des outils de collaboration en ligne; 3. Le développement communautaire par des formations ciblées et la création d’outils d’apprentissage qui autonomisent davantage les membres, le partage des informations, et le maintien des mécanismes de concertation et d’appui existants. Comme tout le monde, la FFCB doit se pencher sur le probleme du financement et, dans son cas, de revenus autonomes a la baisse. II ne faut pas se leurrer, la tendance maintenant est au financement des services et non des organismes. Nos bailleurs de fonds nous font savoir de plusieurs facons, et ce, depuis des années, que le modéle de développement communautaire par le développement du milieu associatif a fait son temps. Qu’on le veuille ou non, dorénavant, notre avenir reposera sur notre capacité a diversifier nos sources de revenus, a développer des parte- nariats qui rapportent financiérement et a aller chercher un appui financier important auprés des communautés francophone et francophile de la province. La aussi, la FFCB peut appuyer ses membres en encourageant une réflexion collective qui débouchera sur le développement de nos capacités dans le domaine financier, nous permettant ainsi de pérenniser les institutions de notre communauté. AVinterne, la FFCB vit des changements : outre les départs et les arrivées chez le personnel — je salue au passage le travail exceptionnel et le dévouement sans faille de Mmes Yseult Friolet, Myléne Letellier et Francine Bergeron — de nouveaux outils administratifs et de gestion financiére sont en voie de conception et de mise en place. Dés le prochain exercice financier, les membres de la FFCB pourront juger d’eux-mémes si la FFCB a gagné en transparence et si elle a su mieux communiquer sa valeur unique comme porte-parole des communautés francophone et francophile de la province. Pour terminer, je souhaite remercier le président de la FFCB, Dr Réal Roy, les membres du conseil d’administration et les membres du personnel pour leur accueil chaleureux et pour l'appui qu’ils m’accordent depuis mon arrivée en poste le 2 septembre 2014. Robert Rothon