Des enfants qui acceptent « ce lien intérieur de I’exil » (61), qui suppor- tent les images figées de l’intolérance » (62). Ces enfants que nous sommes et Que les mots Avaient arrachés au silence voila qu’ils nous réclament semences et récoltes au matin pale du mutisme occulté (63) Par les mots, le poéte se révéle un dieu, un porte-parole de la masse ré- duite au mutisme d’éxilée qu’est devenue la francophonie de territoire. un poéte - tel un prophéte - qui écrit a rebours l’effluve et le limon la dignité du souffle dans la gorge des mots (75) Dans la préface signée Andrée Lacelle, elle-méme poéte franco- ontarienne d’ ottawa, celle-ci laisse entrevoir une lueur d’espoir dans sa conclusion que je reproduis : avec la force évocatrice d’une image transfigurante, si /a lumiére se remplit de nos corps, un devenir serait envisageable ... » (15). Simon Henchiri Michel A. Thérien, J’écris a rebours, poémes, Ottawa, Editions David, 2005. 12