2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 16 Septembre 1977 LE Fei: L DE onic LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Directeur-adjoint: Mare Béliveau Rédacteur: Jean-Claude Arluison, Mise en page: Danielle Leclaire PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous’ le numéro d’enregistrement 0046 rorrrr re tt ti Te weve Editorial Vancouver prend la téte Le mois dernier, le ministre de l'éducation de la Colombie-Britannique, le Dr. Pat McGeer, annongait qu’un “core curriculum” [programme de base] francais sera établi pour l’année scolaire 1978-79, commencant dans les écoles élémentaires. Le ministre avait souligné que le gouvernement provincial estime qu'il est dans l’intérét national d’offrir aux étudiants des opportunités d’apprendre en frangais. En juillet, le Dr. McGeer avait invité les plus grands districts scolaires de la province a établir des programmes d'immersion & I’intention des étudiants du niveau secondaire, s’ils le désiraient. C’est la commission scolaire de Vancouver qui a fait le premier pas en vue d’établir la premiére école secondaire de langue francaise de notre province. La commission, qui a comme présidente une francophile, Mme Margaret Andrew, a approuvé une motion proposée par M. Peter Westlake, commissaire, qui recommandait que le personnel de la commission scolaire étudie la possibilité de mettre sur pied une école de langue —o, allant de la 8éme a la 12¢me année. Plusieurs membres de la commission ayant indiqué que le gouvernement provincial a HEBDOS DU CANADA ‘iF Association de la Presse francophone Hors-Québec | Par Jim Smi Un suicide officiel Il arrivera un jour, d'une certaine maniére, que les sa- vants inventent une machine merveilleuse qui sera telle- ment importante que le mon- de sera tout simplement incapable de fonctionner en- core sans elle. Cette machine aura été tellement bien concue qu’une seule personne suffira 4 la di- riger. Plus encore, cette per- sonne n’aura besoin d’aucune qualification particuliére: n’importe qui parmi les mil- liards d’étres humains peup- lant la terre sera capable d’en apprendre le fonctionnement en quelques secondes. Les politiciens viendront alors sen méler: ils donne- ront a l’opérateur le droit de se mettre en gréve. Les syn- dicats exigeront — et obtien- dront — que l’opérateur soit la seule personne autorisée a manoeuvrer la machine. Ain- si, si ’opérateur s’avisait un jour de ne plus étre content de ses conditions de travail, le monde entier serait obligé de s’arréter. Est-ce de la folie? Bien sir. Impossible? Pas du tout. En fait, nous avons connu quel- que chose de similaire dans nos services publics au cours de la derniére décade. La cir- culation aérienne du pays en- tier a été arrétée par la gréve des contréleurs du trafic, im- mobilisant des centaines de milliers de voyageurs et des quantités fantastiques de courrier commercial. Mais tout cela n’est pas bien grave * quand on songe 4 ce que les employés des bureaux de poste nous préparent pour Noél. Une véritable idiotie est entrée dans nos lois sur le travail. Tout groupe de tra- vailleurs muni de suffisam- ment de resportsabilité dans La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante © un secteur en rapport avec l’économie ou la sécurité est capable de paralyser toute la nation. Moyennant deux se- maines de salaire, les postiers pelvent mettre toute l’éco- nomie 4 genoux. Cela ne signifie cependant pas que leurs revendications soient injustifiées. Mais il existe d’autres moyens pour que justice leur soit rendue, des moyens qui ne cottteront ni salaire aux travailleurs ni pertes a l'économie. La solu- tion de rechange la plus fré- quemment proposée depuis longtemps est un genre d’ar- bitrage prescrivant des aug- mentations calquées sur les salaires du secteur privé. Depuis plusieurs années, la Fédération canadienne de lentreprise indépendante. ar- mée de plus de 90% de voix de ses membres, a pressé le gouvernement 4 faire inter- dire les gréves dans les servi- ces publics essentiels. La Fé- dération croit qu’une forme d’arbitrage est de loin la so- ~ lution la plus pratique pour toutes les parties intéressées. Malheureusement, le gou-: vernement fédéral n’a pas réussi a donner raison au bon sens en supprimant les gréves dans les services publics es- sentiels. Le ministre John Munro s’est déclaré opposé a toute abolition du droit de gréve. Le gouvernement peut étre d’accord avec le mouve- ment syndical, mais il ne se soucie guére du sentiment de la vaste majorité des Cana- diens qui deviennent les in- nocentes victimes de leurs disputes. Le gouvernement a cer- tainement mieux 4 faire que de sanctionner officiellement la‘ suicide de l’économie du Canada. entrepris de favoriser le francais dans les programmes, M. Westlake a déclaré que la commission a le devoir d’assumer elle-méme la responsabilité de veiller & ce que les écoles offrent une éducation en frangais intensive. “Je veux que nous ne fassions pas du travail de comité, mais que nous nous mettions au travail. Le moment d’agir est venu”, déclara-t-il. Le ministre de l'éducation faisait remarquer en juillet que l'étude du francais semble étre a la hausse dans la province: 20.1% des éléves de I’élémentaire ont étudié volontairement la langue francaise durant l'année scolaire 1976-77, alors que le pourcentage n’était que de 5.7% en 1970-71. L’étude du frangais, d’autre part, se développe parmi les adultes, qui se doivent de faire partager aux jeunes leur intérét pour la langue et la culture francaises. : . : L’éducation est le grand probléme des francophones qui résident 4 l’extérieur du Québec. Ce sont les jeunes qui offrent le moins de résistance 4 l’assimilation. Les statistiques révélent que le taux d’assimilation des francophones est le plus élevé dans notre province. Mais I'intérét. - grandissant pour la langue francaise, l’existence d’une station de télévision frangaise dont le réseau va s’étendre, la nouvelle attitude du gouvernement provincial et enfin cette décision de la commission scolaire de Vancouver, qui va servir d’exemple aux autres, doivent susciter un optimisme, prudent certes, mais justifié. Jean-Claude ARLUISON La sauvegarde de l’unité Sur le chemin de la maturité chaque nation doit passer a ' travers différentes épreuves; présentement le Canada et les Canadiens traversent une épreu- ve cruciale. Pour sauvegarder le Ganada, nous devons tous, individuelle- ment et collectivement apporter notre soutien au concept d’un pays uni, nous a la Chambre de Commerce y ajoutons foi. La position de la Chambre de Commerce est claire. Nous voulons que le Canada reste un et indivisible. Nous désirons fermement que nos compatriotes francophones demeurent des Canadiens. Animés d’un but commun, de tolérance et de bonne volonté, nous pouvons ensemble assurer et renforcer l’unité du pays, tout en conservant les deux langues officielles et les diverses carac- téristiques ethniques. Tous ensemble, nous pouvons créer un climat et des circons- tances qui permettront a ceux pour qui la langue maternelle ou la seule langue est le frangais, de parvenir a leurs aspirations lin- guistiques, culturelles et éco- nomiques dans un Canada uni. Nous promettons notre compréhension et. notre appui. Nous respecterons et nous sou- tiendrons ceux qui orientent leurs efforts vers la sauvegarde de l'unité Canadienne. Nous apprécions et nous vou- lons conserver les éléments di- | _ vers et différents que consti- tuent notre patrimoine et notre avenir. Nous sommes conscients des autres problémes qui existent dans ce pays; toutefois, nous n’en connaissons pas un qui soit plus important que celui de Yunité du Canada. Nous croyons que chacun doit démontrer, par son attitude et sa démarche, une volonté iné- branlable dans un Canada uni et indivisible. Cette volonté, ex- primée nettement et positive- ment, fournira d’elle-méme |’élan et l’énergie nécessaires a la solution de bien d'autres probleé- mes. Il faut maintenant entendre des voix hautes et claires. La Chambre de Commerce invite et exhorte tous les Cana- diens a renouveler |’ appui au concept d’un Canada uni, et de le manifester ouvertement. — fe Seer D:R. Fraser, Président de la Chambre R.G. Rogers, Président, Le Comité de l’Unité Nationale Plus de fonds ...- (N.D.L.R.) Voici le texte du communiqué du premier minis- tre de I'Tle-du-Prince-Edouard, M. Alex BR. Campbell sur la question de la langue, publié le 9 septembre). “Avec les autres premiers ministres provinciaux, j'ai regu une lettre du premier ministre ' du Canada nous félicitant de notre initiative démontrée par le communiqué de St. Andrews sur la question de la langue. Dans un esprit semblable 4l’esprit qui nous a animés a St. Andrews, le premier ministre canadien pro- pose l’établissement d’un droit constitutionnel qui reconnaitrait et déclarerait que tout parent canadien peut faire éduquer ses Ouverture L’ouverture officielle du Cen- tre Culture] et Récréatif Italien aura lieu le samedi 24 septem- bre. Une cérémonie ot l’on coupera le ruban traditionnel aura lieu a 11h, en présence de l’ambassa- deur italien Giorgio Smoguina, de Jack Volrich, maire de Van- couver, Jack Volrich; du maire de Burnaby, Tom Constable; du maire de Vancouver-Nord, Tom Reid; de l’ancien maire Art Phillips et de personnalités du gouvernement provincial. enfants dans la langue officielle de son choix 1a ott le nombre d’enfants justifierait les disposi- tions nécessaires pour de telles écoles.” “Je suis entiérement d’accord - avec le premier ministre cana- dien. L’Ile-du-Prince-Edouard est préte a entamer les pour- parlers avec le gouvernement canadien et les gouvernements provinciaux en vue d’établir cet amendement constitutionnel. Nous comprenons que l’exécu- tion d'un tel projet demanderait plus de fonds. Alors nous avons l'espoir que nos discussions en- tre provinces et avec le gouver- nement fédéral considéreraient les aspects financiers en méme temps que les aspects légaux.” officielle A midi, il y aura une réception pour les travailleurs bénévoles, des donneurs et les invités; une opération portes ouvertes sui- yra, jusqu’a 17h, et un diher de gala 4 19h. L’ouverture sera marquée par une exposition de 27 tableaux des 16éme, 17éme et 18éme siécles, qui sont la propriété d’un collectionneur privé. L’ouverture du Centre couron- ne neuf mois de travail sur le complexe de $1.5 million, dont 90% a été exécuté par des bénévoles. ates SOIR WTI 4: ih at ee a PPT Phe