4— Le Soleil de Colombie, vendredi 6 juillet 1984 Un francophone en voyage -—L’aventure mexicaine Par Roger Dufrane Mercredi 21 mars, (suite) La riviére Antigua devait sembler a Cortez la clé mys- térieuse du Mexique. De rares embarcations dorment sur la rive. Une famille guatémal- téque y descend avec un kayac. Le soleil lance ses fléches en route! Nous emportons de notre visite au village de Cortez quelques belles images. La chapelle blanche au clocher en arabesque, les fleurs rouge vif des jardins, les chemins blancs, et dans la voiture, une Jolie Mexicaine. Elle est ins- titutrice a Antigua, elle fai- sait de l’auto-stop, elle rentre a Vera-Cruz. Ses lévres sont plus rouges que les fleurs vives d’Antigua. Réve _fugitif, absurde et beau : elle est Dona Marina et moi Cortez! Vera-Cruz! Adios Dona Marinal Maisons _ blanches, beaux magasins, trottoirs en marbre! La mer bleue ow des négrillons plongent et vous raménent entre leurs dents blanches vos sous. Au loin, l'lle des Sacrifices, ot les Aztéques offraient au soleil le coeur de leurs victimes. Nous déjeunons de fruits de mer dans un restaurant espa- gnol. Les pales des ventila- teurs envoient leurs brises aux petites caravelles suspendues au plafond. Vient la méridienne. Tout se ferme pour la sieste. Vers les quatre heures, les rues se raniment. Les terrasses se repeuplent. Les Marimbas résonnent. Un café fort au lait crémeux a la paroquia de Vera-Cruz. Et en route! Au sortir de la ville, visite a une dame veracruzaine. Son mari officier de marine vogue au loin. La salle 4 manger de style espagnol ouvre sur un patio orné d’orangers. Je parle de la piéce olympique.