16— Le Soleil de Colombie, vendredi 9 novembre 1984 Le succés du poéte Suite de la page 1 mercredis ont lieu tous les... mercredis 4 condition qu’il n’y ait pas une autres manifes- tation au Centre. De plus, ces mercredis-la, on en parle, et pas seulement dans les mé- dias. “Au début, il m’a semblé important de prendre des artistes capables d’amener avec eux leur propres public, de téléphoner a leurs copains, ajoute Jean Doré, ¢a nous permettra plus tard d’inviter des artistes moins connus qui n’ont pas de public a eux”. A ce moment 18, si tout continue a bien marcher, ces soirées prendront leur vraie dimen- sion qui est d’étre ouvertes a tout. “Le poéte a changé, la poésie n’est plus la méme, elle utilise mainteianc 1’électro acoustique, C¢ véhicule tout autant par la vidéo que par la feuille de papier’, explique le communiqué de presse. Tout un programme pour l’avenir.. En attendant, le Centre continuera dans l’immédiat a jouer la carte des locomotives entraineuses de spectateurs. Le 7 novembre, l’affiche est réservée par André Thibeault un guitariste capable de “paqueter” a lui tout seul le “Classical Joint”; le 14, ce sera. au tour de Michel Verdon, qui chantera sur fond de bande sonore; le 21, Gilbert Elophe, un chanteur “classique”, interprétera du Plat, 22 Gn- = Brekke “et....de lAznavour; le 28, Charlotte Duval et son nouvel accom- pagnateur, Ron Stevenson, occuperait la scéne... Le tout sera couronné par la soirée “des amis des arts de la scéne”,* qui regroupera en décembre tout ce que Vancouver compte diartistes, professionnels, _ semi-profes- sionnels ou amateurs, qui ont envie de “s’éclater pour quel- ques minutes en scéne”. Ce spectacle, réparti sur deux soirées, consacrera d’ailleurs la premiére sortie publique de la ligne de théatre d’impro- visation de Vancouver qui s'entraine déja depuis deux mois tous les jeudis soir au Centre. Ce mois de novembre per- mettra donc sans doute de confirmer le succés de ces soirées qui, selon Jean Doré devront constamment répon- dre a deux exigences pour maurir d’abord la qualité, et ensuite la modestie des exi- gences financiéres des artistes. Pour l’instant, méme 4 trois dollars le billet, les mercredis soir chez le poéte sont totale- ment auto-financés, et ils entendent le rester. * Lan dernier, les “mardis soir” avatent déa expéri- menté avec succés ce genre de soirée. Claude, mmeur Suite de la page 1 tuel: les compagnies pous- sent, poussent pour finir le plus tét possible.” Clau- de a déja été enseveli pendant quatre heures, il a eu les jambes brisées les bras cassés. Le premier mari de son €pouse Anna, est mort. de ses blessures dans une mine d'or. “Tu vois cette broderie ajourée, sur la table, j'ai vu le visage de mineurs comme elle aprés des explosions” ay que Anna, “Avec les nus, qui sont donnés a la fin du mois, ajoute-t-elle, certains mineurs sous terre ne prennent plus de mesu- res de sécurité. “Quand on entre sous terre explique Claude, il y a des gestes simples a faire comme laver la roche, taper dessus avec un pic pour écouter le son, ¢a peut éviter de trés problémes, et on ne oit jamais travailler seul.” N’importe quel souci, qu'il soit familial, conjugual ou financier peut étre la cause de distraction “et sous terre ca ne par- donne pas.” Le Roi Richard Suite de la page 1 gardien de buts représente a lui seul 50% d'une équipe, nombre d’observateurs. en Colombie britannique ont es- timé que Richard Brodeur n’avait pas devant lui une distance suffisante pour faire un bon travail. De toute fagon, comme __ Richard Brodeur le disait lui-méme dans une entrevue donnée au “Soleil” il y a trois ans: “Les joueurs de hockey atteignent tous un niveau techniquement équivalent, la confiance crée en soi toute la différence”. Et cette confiance, justement, avait disparu. Ce limogeage du “six ma- jeur” des Canucks marque en tout cas la deuxiéme pierre noire dans la carriére du joueur. Avant de devenir “le roi Richard” de Vancouver, il avait connu bien des déboires aux Nordiques de Québec qu'il a quittés en 1978. Mar- qué par son gabarit trapu alors que la mode était alors aux gardiens longilignes, il avait végété longtemps avant de se décider a partir pour les Islanders de New York, d’oi il était venu a Vancouver. Un détenu obtient son transfert Suite de la page 1 dans le Service correctionnel. En général, ce genre de décision est dictée par un souci de sécurité Ainsi, il y a des franco- phones (surtout des Québécois) dans les prisons fédérales de Colombie britan- nique et ils affrontent souvent les mémes problémes que ceux rencontrés par Doug Stewart dans une province dont il ne connaissait pas la langue. Des études sont actuellement en cours (La Fédération des Franco Colombiens lance un projet a partir de la fin novembre) pour explorer les possibilités d’amélioration des services en francais dans les prisons de Colombie britanni- que. En effet, le Service correctionnel (accompagné par les Postes canadiennes) s'est taillé une réputation de lanterne rouge de la loi des langues officielles qu’il semble actuellement essayer de ren- verser. Reste a savoir si le transfert de Doug Stewart en Colombie britannique constitue un réel progrés et éventuellement une solution pour l’avenir. Selon Catherine Langyel, directrice de la Fédération des Franco- Colombien, il n’en est rien. “Tant mieux pour lui, dit-elle mais cette décision ne change en rien le systéme péniten- tiaire. Toute cette publicité montée sur un cas individuel, cest bien beau, mais cela n’aide absolument pas les francophones et les autres qui sont dans la méme situation que Doug Stewart dans les prisons fédérales”. “Le Service correctionnel a ses raisons pour transférer des prison- niers, ajoute-t-elle, et il n’est pas question de les discuter. Mais, c’est justement pour ¢a qu'il faut que la loi sur les langues officielles soit res- pectée et qu’un minimum de services bilingues soit assuré”. Traduction, rectification L’article consacré le 2 no- vembre a'l’examen de traduc- tion et a la Société des traducteurs et interprétes de C.B. comporte une erreur dans le numéro de téléphone de cette derniére. Tous les renseignements, sont disponi- bles au : 684-2940. a Baptéme de l’école francophone d’ Edmonton Un Albertain contre Pierre Trudeau Par Jean Francois Fournel L’école francophone d’Edmonton est ouverte depuis la rentrée scolaire, mais elle ne sera inaugurée officiellement que le 27 novembre. Explication de ce retard: il lui manquait un nom car le conseil scolaire a hésité pendant des semaines entre Maurice Lavallée, un Franco Albertain [qui a été finalement choisi] et... Pierre Elliot Trudeau. “Tous ne seront pas d’acord sur le choix du nom de Maurice Lavallée pour la nouvelle école francophone d’Edmonton, mais personne ne pourra dire quill ne le mérite pas”. Dans son édito- rial hebdomadaire, Paul Denis, directeur du journal “Le Franco”, résume bien le débat qui a agité la commu- nauté francophone aux mois de septembre et octobre. “Plusieurs auraient préféré le nom de Pierre Trudeau, poursuit-il, l’ancien Premier ministre qui a réussi a faire inclure dans la Charte des droits et libertés le droit a des écoles francophones pour les francophones en situation mi- noritaire”. Maurice Lavallée, actif dans l’Association cana- dienne francaise depuis 1928, enseignant, fondateur de la premiére librairie franco- phone d’Alberta, l’a finale- ment emporté. Non sans mal. Quand le Conseil d’Edmonton annonce en juin que l’établissement conservera son ancien nom de J.H. Picard, la commu- nauté franco albertaine se met en branle pour baptiser digne- ment son école. Sous ]’impul- sion de la Société des Parents, une annonce parait dans “Le Franco” pour intéresser la population a cette question, et quatre noms sortent du cha- peau: Lamoureux, Assomp- tion, Maurice Lavallée et Pierre Trudeau. Les deux premiers ayant sans doute une connotation trop historique et religieuse sont assez rapide- ment éliminés. Restent en lice un “symbole” de l’enseigne- ment (M. Lavallée a passé une grande partie de sa vie dans les salles de classe) opposé a un précurseur du bilinguisme Canadien. Le Conseil catholique res- ponsable de la décision finale donne son accord pour choisir entre ces deux noms, mais dans la ville, le débat a déja dépassé les limites du prévisi- ble. Une pétition circule cher- chant a “pousser” le nom de Pierre Trudeau et, vérifica- tion faite, il s’avére qu’elle émane d’un jeune étudiant originaire d’Inde qui a sem- ble-t-il agi par admiration pour l’ancien Premier minis- tre. Les médias s’emparent de l'affaire et réalisent entrevues sur entrevues dans la rue pour interroger la population sur sa préférence. Selon Yves Lavertu, rédacteur du “Franco”, “on sent alors de plus en plus se développer un certain malaise et un désir d’en finir au plus t6t”. Visible- ment, c’est le nom de Pierre Trudeau qui souléve plus les passions que celui de Maurice Lavallée, car la présence de l'ancien chef de gouverne- ment sur l’enseigne d’une école francophone en Alberta pose toute la question de sa popularité dans 1’Ouest canadien. Finalement le Conseil sco- laire se réunit 4 la mi-octobre et, aprés avoir écouté le texte de la pétition, se décide en quelques minutes pour le nom de Maurice Lavallée. L’ensei- gnement a eu le dernier mot sur la politique, Edmonton I’a emporté sur Ottawa. Paul Denis dans son éditorial, con- clut: “Il est a espérer que lors- que viendra le moment de nommer une autre école fran- cophone, ce sera des franco- phones qui auront cette res- ponsabilité et non des com- missaires d’école majoritaire- ment anglophones”’. Le Beaujolais nouveau Suite de la page 1 core trop tét pour se pro- noncer. Les premiers tests et échantillons sont cependant encourageants: la fermenta- tion va bien et le vin sera équilibré, fruité, et pourvu d’un beau bouquet. Mais ces projections ne pourront pas étre vérifiées avant les pre- miéres dégustations et surtout avant le 15 novembre a 10h00, heure de la mise en vente. “Give my regards to Broad Street”’ Suite de la page 11 amis, qui l’a volé. En fait, le film n’a rien de nouveau a offrir, si ce n’est la derniére chanson de Paul McCartney, “No more lonely nights”. Lhistoire du film ne pré- sente aucun intérét. Les se proménent dans Londres, on nous rappelle toutes les cing minutes que si la cassette n'est pas retrouvée le soir méme le groupe va perdre 6 millions en livres sterling... on — de studio en studio, ot cCartney interpréte ses plus grands succés depuis la fin des Beatles. Le film n’est qu'une vidéo de deux heures pour les chansons de McCartney, avec la présence de quelques per- sonalitées célébres, tels Ringo Starr et Tracey Ullman. En fait, il ne vaut pas grand chose, méme en tant que vidéo musicale. Le début dune nouvelle carriére pour . Paul en tant qu’acteur? Non, pas vraiment. (4 sur 10) Give my regards to Broad Street joue au Willowbrook 6 et Eagle Ridge 6. Le Francais du patin Suite de la page 1 souffle, réagit a la moindre défaillance pour enfin déclen- cher une tempéte d’applaudis- sements, les fleurs tombent de toutes parts, les fans se sont bien placées pour recevoir un baiser de champion. Le pati- nage artistique est incontes- tablement un sport, un art_ mais aussi un spectacle. Laurent Depouilly représen- tait la France, 2@me au cham- pionnat de France, 15éme au Jeux Olympiques 84, lléme au championnat du monde. Il n’a rien remporté a Skate Canada. La fatigue, une élongation au mollet ont sans doute joué un réle. Il a été assez surpris que ce soit le juge francais qui lui ait donné les pires notes. Malgré tout, il gardera un souvenir extra- ordinaire de cette compéti- tion. “Le 26 octobre 84 restera le plus beau jour de ma vie, le jour de mes 21 ans’. En effet, dés qu'il a fait son appari- tion sur la glace, 5000 person- nes lui ont souhaité un “Hap- py Birthday”. “Non ¢a ne m’a pas démonté, au contraire ¢a m’a donné du punch, au vestiaire j'ai trouvé une carte et des tas de ballons, on m’a aussi offert un gateau d’anni- versaire, je n’en revenais pas!” Laurent n’oubliera pas les Canadiens, en fait il aimerait vivre ici. Il a déja passé trois mois dans l'Ontario cet été avec l’entraineur de Brian Orser, le No. 1 Canadien et champion du monde. Laurent vient de Saint- Quen, prés de Paris. De parents sportifs, il est destiné au football puisque son pére est professionnel dans ce do- maine. Mais il se fait vite remarquer 4 la patinoire qu'il fréquente depuis l’age de 8 ans. Il est entrainé par Jean- Christophe Simon, 4 fois champion du monde de fi- gures. Le patinage n’est pas dé- veloppé en France comme il Test au Canada. En fait il n’existe que 120 patinoires en France dont une a Paris. Son entrainement n’a lieu que trois quarts d’heure par jour. “La France offre peu de facilités pour les sportifs de haut niveau dans ce domaine, c'est un sport trés pratiqué au niveau loisir, mais en compé- tition il n'y a que 5000 licenciés. C'est un sport qui revient cher.” Laurent patine avant tout pour lui. tt pathique, il a conquis tout le monde par son absence de prétention. I] ne recherche pas la gloire. “Le patinage c'est une éternelle remise en question. Rien n’est acquis. On n’est jamais sir si on va réussir. On sait qu'on a a travailler, a se perfectionner. On doit le faire, je veux bien faire avant tout pour moi- méme.” Il a étudié l'anglais a la Sorbonne et se destine au journalisme. Il rédige et fait de la traduction pour le Figaro Magazine sous la ru- brique des sports et du tou- risme. Il a également travaillé pour le journal Paris- Normandie et fait un peu de radio, Laurent reviendra au Canada en 1988 pour les jeux Olympiques de Calgary. Il en est heureux, les Canadiens Vont séduit. est simple, sym- | Les faits de la vie Je désire recevoir les copies de: SunLife du Canada ENVOYEZ A: TELEPHONE: DOMICILE: Préparation de votre testament [) sy la préparation | stir oad ee de votre PATRIMOINE DE: | testament si je devais, | pour quelque raison, étre dans l’incapacité de gérer mes affaires, le présent relevé donne le nom des personnes a consulter et indique les endroits ou sont conserves mes papiers. | NOM: ADRESSE: - ae PROVINCE: CODE POSTAL: —— VEUILLEZ INDIQUER LA COPIE QUE VOUS DESIREZ RECEVOIR V3L 3A7 Tél: 521-3781 BUREAU: Le patrimoine de 1) SUN LIFE DU CANADA Att: Patrick Martin ou Louise Richard . 321 - 6th St. New Westminster Finances en forme Oo