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Vill, LE SOLEIL DE VANCOUVER,

Pour “L’homme rapaillé”’

Le prix France-Canada est décerné a Gaston Miron

_ PARIS — Le prix littéraire France-Canada
a été décerné hier au poéte québecois Gaston Miron
pour son dernier ouvrage paru aux Editions des pres-
BS de l'Université de Montréal. ‘“L’Homme rapail-
en.

_Le prix a été décerné a la délégation générale du
Québec a Paris. Il a été créé en 1961 dans le but de
mieux faire connaitre en France les écrivains québe-
cois et il est offert par le ministére des Affaires cul-
turelles du Québec.

Le jury, présidé par M. Pierre-Henri Simon, de
l’Académie francaise. se composait de MM. Pierre
Emmanuel, de l|’Académie francaise, Pierre de Bois-
deffre, Jean Cayrol, Gabriel Daubarede, Alain Bos-
quet, Samuel Sylvestre de Sacy, Auguste Viatte et
Michel Bernard. ‘“‘L’Homme rapaillé”’ groupe lessen-
tiel de l’oeuvre de Gaston Miron.

Un grand poéte

M. Bosquet a dit de lui qu’il avait influencé deux
générations de poétes-canadiens-francais, tant a titre
d’éditeur que de conseiller.

“Son oeuvre est un merveilleux chant, a-t-il dit.
écrit dans le francais de la-bas avec toute sa saveur
et toute sa richesse. Miron est un grand poete dans le
sens universel du terme.”’

Les Cycles

Le aixieme lauréat du prix France-Canada est né
en 1928 a Ste-Agathe-des-Monts, au Québec. En 1953,
il fonde avec la collaboration de Louis Portugais, Gil-
les Carle, Jean-Claude Rinfret, Mathilde Ganzini et
Olivier Marchand les Editions de l’Hexagone et pu-
blie, avec Olivier Marchand, un premier recueil de
poemes, ‘Deux Sangs.”’

Vers la méme date, s’élaborent trois cycles poé-
tiques: ‘La Bateche’, ‘“‘La Marche a l’Amour’’ et
“‘La Vie agonique’’, au centre de son oeuvre, qui don-
nent naissance a deux autres cycles ‘L'Amour et le
Militant’ et ‘‘Les Poemes de l’Amour en sursis.”’

A partir de 1962, ces suites paraissent dans des
journaux, des revues et des anthologies. En mai 1970.
Gaston Miron recoit le Prix de la Francité pour son
oeuvre. Ce prix s’accompagne de la publication de
“‘1’Homme rapaillé’’.

Les lauréats précédents du prix France-Canada

ont été Yves Theriault en 1961, Jean Lemoyne et Jac--

ques Godbout en 1962, Alain Grandbois et Gilles Mar-
cotte en 1963, Jean-Paul Pinsonnault en 1964, Geor-
ges-André Vachon en 1965, Roland Giguére en 1966,
Jean-Ethier Blais en 1967, Jacques Brault-en 1968
et Jean-Guy Pilon en 1969.

ROME. — Revenant sur les
rumeurs périodiques concernant une
prochaine démission du pape, I"hebdo-
madaire “L’Europeo” affirme  au-
jourd’hui d’aprés des ‘‘sources de pre-
miére main” que Paul Vi a décidé de
démissionner ‘“‘d’ici a un an, un an et
demi au plus’. L’hebdomadaire, sans

sur ses sources. écrit: “Paul VI a
confirmé ces jours-ci a des personnes
qui lui sont trés proches son dessein
de se démettre. Dans ies milieux di-
rectement informés et trés autorisés,
la décision du pape est donnée comme
certaine. Paul V1 semble inébraniable
dans sa decision’.

Lhebdomiadaire, qui pour étayer ses
affirmations cite des déclarations reé-
ceates des cardinaux Tisserant et
Ottavani et Je “motu proprio” élimi-
nant tes cardinaux de plus de quatre-
virigts ans du conclave et des charges
importantes de | Hglise, enumere les
“motifs” de cette “décision’’: la sante
du pape ébranlée apres l’opération de
la prostate, il y a deux ans, sa ten-

de travail toujours plus intensif, les
répercussions psychologiques des

ENSEIGNEMENT

TRADUCTIONS

Paul VI démissionnerait
d‘ici a un an, un an et demi

dailleurs donner plus de precisions.

sion artérielle tres basse, son rythme.

‘frictions entre ses trois principaux
collaborateurs’’ (ie cardinal YVillot,
Mgr Benelli et Don Macchi).

Aprés sa démission, ajoute “L’Euro-
peo”. Paul VI aurait Lintention de
rester dans le college des cardinaux.

Réecemment, le medecin du pape
avait démenti Jes rumeurs sur la
mauvaise sante de Paul VI et le di-
recteur de l'Osservatore Romano, M-'
Raimonzo Manzini, soulignait hier en-
core Ja maniére exceptionnelle dont le
pape affronte un voyage qualifié de
harassant par Jes journalistes.

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La vie extra-terrestre

la NASA décele des acides
aminés dans une météorite

WASHINGTON — La mété-
orite tombée en Australie, pres de Mur-
chison, le 28 septembre 1969 contenait
des molécules d’acides aminés d’origine
extra-terrestre, a annoncé la NASA,+mar-
di dernier. Cette découverte extreémement
importante constitue un indice de poids en
faveur de l’existence d’organismes vivants
hors du milieu terrestre. Les acides ami-
nés, en effet, sont les éléments de base
des cellules vivantes.

Bien que les molécules organiques tres
évoluées a l’intérieur de cette météorite

ne semblent pas provenir d’étres vivants, ©

cette découverte est la premiere preuve
vraiment concluante d’une évolution chi-
mique extra-terrestre, prélude necessaire

a l’apparition de la vie, a déclaré M. Cy-~

ril Ponnamperuma, directeur de 1l’équipe
qui a procédé aux analyses. ;

Selon la NASA, la présence d’acides
aminés et d’autres molécules organiques
dans cette météorite permet de croire

wils datent de l’époque de la formation
de la terre. L’étude de la méteéorite a in-
diqué qu’elle provient vraisemblablement
de la ceinture d’astéroides qui entou-
rait le soleil il y a environ 4.5 milliards
d’années.

C’est vers cette époque que la concen-
tration progressive de nuages de gaz in-
cetstellalres aurait donné naissance a la
terre et aux autres planétes, selon une
théorie couramment admise.

Il n’est pas absolument impossible que
les molécules organiques découvertes
soient d’origine terrestre et aient pénétré
dans le bolide lors de son entrée dans |’at-
mosphere terrestre. Les études menees
dans les laboratoires de la NASA permet-
tent cependant de conclure que cette pos-

sibilité est extrémement réduite étant
donné lerigine manifestement non biolo-
gique des élements découverts.

L’identification tres précise de ces
composés a en effet permis de découvrir
5 des 20 acides aminés qui entrent dans
la composition des cellules vivantes. Il y |
en avait aussi 11 autres, trés voisins par
leur structure mais qui n’ont aucune in-
fluence sur la formation des protéines et
aucun réle dans les organismes vivants.

Il existe déja plusieurs cas connus
d’astérdides qui, contenaient des acides
aminés. Dans aucun de ces cas, toutefois,

on n’avait pu établir de facon convaincan- | |

te Vorigine extra-terrestre de ces pro-
duits.

L’existence de molécules organiques ex-
trémement complexes au moment de la
formation de la terre et des autres plane-
tes renforce considérablement la théorie
de plus en plus solidement étayée qui voit
l’apparition de la vie comme l’aboutisse-
ment final d’une longue évolution chimi-
que qui aurait produit des molécules de
plus en plus complexes.

Déja, les hommes de science ont pu re-
créer de telles molécules en reconstituant
V’atmosphére qui entourait la terre dans
sa “jeunesse”. Le hasard, ajouté au dyna-
misme inhérent aux grosses molécules,
aurait alors mené a l’apparition des pre-
miéres molécules capables de se reprodui-
re puis, finalement, aux premieres cellu-
les vivantes.

Si des molécules aussi complexes que
des acides aminés existaient déja avant
la formation de la terre, une telle évolu-
tion en aurait été grandement facilitée.
Ce mécanisme, évidemment, aurait alors
toutes les chances de ne pas étre exclusif
a notre planéte. :

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Otto Armin
finaliste

Le violoniste montréalais
Otto Armin, ancien membre
de TOSM et actuellement
professeur au Conservatoire
de. McGill de Trois-Riviéres,
est parmi les finalistes du
Concours international de vio-
lon Jan Sibelius, a Helsinki,
Finlande.

Le concours réunissait au
début 26 concurrents, dont 15
Russes. -Les finales, qui ont
débuté mardi soir pour se
terminer demain soir, met-
tent en lice huit concurrents,
soit sept d’URSS et M.
Armin.

Cette derniére étape con-
siste en l’exécution, avec or-
chestre, du Concerto pour
violon de Sibelius et d’un
concerto au choix du concur-
rent. M. Armin avait choisi
le Concerto de Beethoven. Il
est agé de 27 ans.

La municipalité d’Ottawa
adopte le bilinguisme

OTTAWA . — Le conseil municipal
de la ville d’Ottawa a approuvé a l’una-
nimité, l’adoption d’une politique de bi-
linguisme a !’hdétel de ville, malgré les
objections de la fougueuse conseillére

’ Charlotte Whitton qui, de guerre lasse.

avait fini par quitter la réunion en guise
de protestation.

En effet, Mme Whitton avait quitté la
salle en claquant les portes. a la suite du
rejet de sa motion préconisant de sur-
seoir a cette décision jusqu’a la révoca-
tion de la loi sur les mesures de guer-
re.

“Nous devons étre extrémement pru-
dents sur ce qui se dit ici, ce soir,” dit-
elle, avant d’aller s’installer dans la ga-
lerie du public d’ou elle a assisté au vo-
te sur les deux ordonnances concernant
le bilinguisme.

Aux termes de la premiére ordonnan-
ce, langlais et le francais deviennent
dorénavant les deux langues officielles a
Yhdtel de ville. Des garanties assurent

que les fonctionnaires municipaux ne
verront pas leur carriére entravée par
cette mestire. aetig:

La deuxiéme ordonnance prévoit Puti-
lisation des deux langues dans la signa-
lisation routiére, 4 l'exception de la si-
gnalisation internationale qui est du res-
sort de la province. ;

Le comité exécutif a ensuite élabore
un ensemble de directives et de mesures
d’application, dont la premiére a éte
d’envisager la nomination d’un conseil-
ler sur le bilinguisme. 3

M. Claude Bennett, membre du comi-
té exécutif, a déclaré que des cours de
langues seront organisés a l’intention du
personnel et des dirigeants et qu'il

comptait étre le premier & s’inscrire a

-un cours de langue francaise.

M. Pierre Benoit, initiateur de toute
cette politique au sein du comité exécu-
tif, a opens lespoir que le conseiller
sur le bilinguisme sera nommé avant la
fin de I’ année. :