sey a Le vendredi 4 juillet 1997 9 LE S(_)LEIL DIOUF LAVE PLUS BLANC QUE LOUM e caractére inique de la condamnation pro- noncée le 14 mai 1996, qui absout Ie voleur et condamnait ceux qui ont crié au voleur, avait soulevé les forces saines de ce pays (le Sénégal), écoeurées de voir « blanchi > Jean Claude Mimran, le milliardaire de Richard-Toll, pourtant pris la main dans le sac de 16 500 tonnes de sucre «roux blond d’aspect blanchatre>, frauduleusement déclarées A la Douane de ce pays comme mati¢re premiére alors qu'il s’agissait d’un produit fini prét a la consommation. Sud Quotidien qui a fait appel de ce jugement n’a pas hésité & dénoncer la décision d’Abdou Diouf, président du Sénégal, de décorer Jean Claude Mimran, le patron de la Compagnie sucriére sénégalaise (Css). Le directeur de publication de Sud Quotdien, Abdoulaye Ndiaga Sylla, ainsi que trois autres membres de la rédaction, Abdou Latif _Coulibaly, Demba Ndiaye et Oumar Khouressy, se sont retrouvés devant Bashir Séye, le doyen des juges, suite aux articles parus dans les éditions des 2, 6 et 7 juin 1997. Des passages de ces articles (comme « Diouf lave plus blanc que Loum » ou « Diouf a jugé ») ont été considérés par le procureur de la République comme relevant d’une offense faite au chef de Etat. L’inculpation des quatre journalistes de Sud est également motivée — par la publication de contributions de personnes extérieures a la rédaction, notamment celle de J. Habib Sy intitulée « Le Sénégal n’est la propriété de personne » et publiée dans Pédition du 7 juin 1997. Aprés qu’on leur ait signifié leur inculpation et leur mise en liberté provisoire, le juge a informé les quatre imeulpés quils seront | ultéricurement entendus sur le fond, 4 une date qui n’a pas encore été fixée. Le fond et la forme Le Soleil, gouvernemental, a publié le 18 journal — pro- juin un article quis de faire la démonstration que le président de la République n’a Soest prope sé pas porté plainte contre les journalistes de Sud. Dans la forme, oui. Absolument non dans le fond, En fait, si Pexercice a consisté & polir Pimage d’un président démocrate = qui répugne A trainer les journalistes devant la justice, le coup est raté. Au prix d’explications alambiquées et pour cause trés peu dignes d’intérét, on tente de faire croire que le procureur de la République a assumé les prérogatives que lui donne la loi pour poursuivre d’office, c’est-a- dire de luicméme, ceux qui ont offensé le chef de I’Etat. Soit. Mais alors, pourquoi cette méme diligence a-+-elle si cruellement fait défaut en d’autres circonstances ? Un tel message aurait fait recette si par le passé, le procureur de la République avait fait preuve d’une diligence aussi prompte que quand il s’est agi de poursuivre les journalistes de Sud Quotidien. Pourquoi s’était-il gardé, par exemple, de déposer plainte contre ceux qui avaient insulté publiquement et attaqué avec une violence caractérisée le chef de l’Etat et certains membres de sa famille ? Peut-tre le procureur attendait- il, dans ce cas d’espéce, des ordres qui ne sont jamais venus, pour qu’il se souvienne, enfin, qu'il avait J’initiative des poursuites. Les Sénégalais auraient souhaité avoir un parquet aussi indépendant du chef de Vexécutif et aussi prompt qu’il est décrit dans l’article du Soleil, ou un procureur exergant en toute circonstance son jugement, pour décider des poursuites a engager. Si tel était le cas, le parquet national aurait sans aucun doute, entre autres scandales ayant des conséquences pénales et jamais portées devant la justice, fait rapatrier le dossier du député Amath Cissé, mélé dans une sombre affaire de multiplication de billets de banque et de fabrique de faux dollars. C’était 18 une opportunité — pour enclencher une procédure de coopération judiciaire — avec PArabie Saoudite, pour faire traduire Amath Cissé devant les tribunaux sénégalais. II fallait simplement en prendre Pinitiative. Comme c’est le cas aujourd’hui avee les journalistes de Sud. Coalition en arc-en-ciel La devanture du temple de Thémis de la rue de Bayeux était plus bruyante que d’habitude. Un public qui grossissait 4 vue d’oeil avait pris d’assaut les trottoirs étroits devant l’entrée du tribunal située sur la rue de Bayeux. II était venu apporter son soutien aux quatre journalistes de Sud Quotidien. En plus des 500 millions & payer aux fraudeurs et l’amende dun million, le groupe Sud communication doit verser a Etat plus de 25 millions de francs CFA A titre de dépens du procts. Le montant fixé par le juge est manifestement démesuré. Il traduit I’état d’esprit qui a entouré le procts Sud/Css au sein de |’Etat et confirme la convergence des intéréts dans Yentreprise de liquidation de Sud. Mamadou Diop Decroix (And-Jéf, parti de gauche) « Nous ne venons pas témoigner un quelconque soutien au groupe Sud comm., nous venons parce que le combat est le nétre. Le groupe Sud comm. ne défend pas une cause qui lui est propre mais défend la cause de la liberté, de la démocratie, de la transparence et de la compétence. Le groupe Sud combat lopacité, il combat également toutes les valeurs décadentes dans notre société. Ce combat-la est. le nétre. Maintenant, pour ce qui est de la liberté provisoire dont les journalistes de Sud ont bénéficié, il faut dire que, tradition- nellement, dans ce _ genre d’affaire, vous finissez en prison, mais ils n’ont pas osé le faire a cause .sdrement de la mobilisation. C’est pourquoi, il faut maintenir cette mobilisation. » Iba Der Thiam (professeur a P'Université Cheikh Anta Diop) : « Jinterpréte cette décision du juge comme une _— volonté d’apaisement que je tiens a saluer. Je pense qu’il ne sert A rien d’ajouter a la tension déja assez préoccupante. Peut-étre que cela donnera aux différentes personnes engagées dans cette affaire Yoccasion de réfléchir et de trouver un accord. Je le souhaite de tout mon coeur et je suis particulitrement heureux qu’on n’ait pas voulu jeter de Phuile sur le feu. » Yoro Deh (député Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail) : « Je | sense que ¢’aurait été une trés g mauyvaise qu’aprés journalistes chose VPaudition, ces soient arrétés. J’étais venu, pour ma part, manifester pour la liberté de presse dans ce pays. Et je crois qu’il faut tout faire pour éviter que, dans notre pays, la destinaticn du journaliste soit la prison... » Joe Ouakam (artiste-peintre) : « Ce qui explique ma présence ici - moi qui n’aime_ pas_ les tribunaux, encore moins les juges - c’est que justement c’est la liberté d’expression qui est en cause [...]. La liberté provisoire dont les journalistes de Sud ont bénéficié est lom d’étre un signe d’apaisement. Ce qui revient a dire que le combat continue et qu’il faut se battre. La liberté provisoire est une sorte d’épée de Donc, tous les démocrates, tous les hommes Damoclés. soucieux de liberté doivent se mobiliser. Mieux encore, il n’est plus question d’aller chez le juge, mais de voir enfin le président de la République et en parler avec lui. » EXTRAITS D’ARTICLES PARUS DANS LE JOURNAL SENEGALAIS SuD QUOTIDIEN étape doivent étre déposées au plus tard stitut. ivi CRTC worirication Avis Public CRTC 1997-48-1. Report de l'appel d’observations concemant le décret C.P. 1997-592. Le CRTC a regu des lettres de parties intéressées qui demandent que le proces- sus soit reporté afin de donner aux participants plus de temps pour préparer des observations approfondies et utiles. Par conséquent, le CRTC reporte l'audience publique ainsi que les délais relatifs aux deux étapes de présentation d'observations écrites. La date limite de présentation des observations écrites au cours de la premiere étape est maintenant fixée au 22 aodt 1997. Les parties intéressées, qu’elles participent ou non a la premiére étape, auront occasion de répliquer aux observations déposées a cette étape. Les répliques de la seconde comparution visant l'examen des questions soulevées dans le décret et des préoccupations afférentes aura lieu dans la région de la Capitale nationale a partir du 3 novembre 1997. Le texte complet de cet avis est disponible en communiquant avec la salle d'examen a Hull, au (819) 997-2429; ou au bureau du CRTC a Vancouver (604) 666-2111, ou en consultant notre site Intemet: http:/www.crtc.gc.ca. L’avis public est disponible, sur demande, en média sub- Conseil de la radiodiffusion et des Canadian Radio-television and télécommunications canadiennes Telecommunications Commission Canad . Une audience publique avec Pour mieux vous servir CARREFOUR CHRETIEN EVANGELIQUE Coquitlam service tous les dimanches matin 10 h 30 2665, Runnel Dr. Coquitlam VSE 1S3 Pasteur Robert Lapointe. Tél: (604) 552-3589 @ Vancouver service tous les vendredis soir 19 h 30 7416, Victoria Dr. Vancouver Pasteur Robert Lapointe, Tél: (604) 552-3589 @ Victoria service tous les vendredis soir 19 h 30 3927, Esquimalt Victoria Pasteur Lamy Duguay. Tél: (604) 391-9660 3675, 10e Avenue O., (coin Alma) 7 Tél.: 731-6551 \ Ouvert du mardi au dimanche f eaS—2e pirates