_ 4, TELE-SOLEIL, Vendredi 28 Octobre 1977 Le Coeur au ventre Le Coeur au ventre, chronique en six épisodes relatant |'ami- tié qui se noue entre trois jeu- nes Francais de province qui font connaissance dans une sal- le d’entrainement pour la boxe a Paris, sera diffusé a compter du mercredi 2 novembre a 21 heures, a Hors série. Ce feuille- ton tout en reportages est aussi un film sur Paris dont on voit les milieux populaires et artistiques. La série raconte les amours, les victoires, les défaites et la soli- tude de ces trois hommes que relie le milieu de la boxe.. Robert Mazoyer, réalisateur de cette chronique, déclare: «L’important pour moi est de ra- conter une histoire. Pour bien la raconter, je dois découvrir le milieu que je montre. Une bon- ne histoire, c'est pour moi une sorte d’exploration. Or, précisé- ment, je. ne connaissais rien a la boxe. La société pour laquel- le- je travaille m’a proposé un jour la lecture du livre de Pétro- lacci. J'ai mordu a l’appat. J'ai fait. le film. Je n'ai pas voulu réaliser un documentaire mais une oeuvre vivante avec des hommes qui luttent, aiment et souffrent. Je ne développe au- cun théme, aucune thése. J'ai observé les choses au niveau de la vie. Pour respecter |’au- thenticité, j'ai tourné avec les moyens du reportage dans dif- férentes salles de boxe et de- vant le public au cours des en- tractes de combats véritables.» Sylvain Joubert est I’interpré- te principal de ce film dans le- quel il joue le réle de Roger Konacker, jeune boxeur plein d'avenir, un moment vedette. Malheureusement, son. mana- ger n'a pas les moyens finan- ciers d'assurer sa _ promotion et-le jeune homme se retrou- ve chdmeur. Cela |'’aménera par la suite 4 accepter de se battre contre son ami Nino Ce- retti, qui est un ex-boxeur pro- fessionnel. De nombreux échecs ont mené ce dernier @ |I’alcool. ll est instable et gagne péni- blement sa vie. Abandonné par sa femme et sa fille et incapa- ble d’atteindre a des_succés durables, Ceretti se laisse al- ler. C'est un jeune homme de bonne famille, Philippe Morand, qui complete ce trio. Rejeté par son pére, Philippe est obligé de louer un vieil appartement avec son ami Roger. A maintes reprises, on a I'oc- casion de voir 4 quel point les trois amis se soutiennent et tentent de se venir en aide lorsque |'un d’entre eux se trou- ve dans une situation difficile. On assiste également au dérou- lement de leur vie amoureuse, bien que les personnages fémi- nins demeurent au second plan. Quant a Sylvain Joubert, on sait qu'il a été choisi pour ce réle parce qu'il fait de la boxe, mais aussi parce que le réali- sateur et lui souhaitaient depuis longtemps _ travailler ensemble. Femme @aujourd’hui _ ss Femme d’aujourd’hui présente, le lundi 31 octobre 4 13 h 35, une interview de Francine Gri- maldi avec les cing jeunes pro- priétaires du restaurant Je Vent d'Est, spécialisé dans la cuisine a base de produits naturels. Francine s’entretient avec Ro- bert Velt, originaire de Boston et initiateur en alimentation; Robert Béliveau, Patrick Rossi- gnol, Gilles Arbour et Robert Boissonneau. Au méme_ pro- gramme: une interview de Rober- te Auclair avec les musiciens de l’Ensemble Claude-Gervaise spé- cialisés dans |'interprétation de musique anciénne sur des ins- truments qui sont des copies d'instruments datant du XVe siécle. Cette émission animée par Aline Desjardins est réali- sée par Claude Routhier. Le mercredi 2 novembre, Fem- me d’aujourd’hui propose aux téléspectateurs une deuxieéme rencontre avec le professeur Al- fred Tomatis, oto-rhino-laryngo- logiste de réputation internatio- nale, grand spécialiste des ma- ladies du langage chez les en- fants comme chez les adultes. Arlette Couture interviewe le Dr Tomatis surnommé «le docteur- miracle» et qui, selon Alain Ger- ber «apaise les angoissés, cal- me les nerveux, équilibre les instables et aide a assimiler les langues étrangéres». L'’émission comprend également une inter- view ‘de Louise Arcand avec le joaillier Georges Schwartz, ga- gnant du grand prix de joaillerie du Trust international du dia- mant. Cette réalisation de -Jean- Guy Benjamin est animée par Louise Arcand. Femme d’aujourd’hui présen- te, le jeudi 3 novembre a 13 h 35, une interview de Louise Ar-. cand avec Mme Fernande Ma- lette, directrice du Centre de Services sociaux, qui nous par- lera des familles d'accueil pour vieillards. Au méme programme: la-chronique mensuelle du ciné- ma; avec Minou Petrowski et une Aline Desjardins chronique appelée a revenir-oc- casionnellement: la chronique Femmes d'action animée par France Nadeau qui fait aussi la recherche concernant les fem- mes qui ont pris des initiatives efficaces pour leur entourage dans le domaine social, munici- pal ou politique. © C’est de Moncton au Nou- veau-Brunswick que nous _par- viendra |'émission Ici, ailleurs, le samedi 29 octobre a 18 h 35. L'animateur Achille Michaud pré- sentera aux téléspectateurs MM.-Richard Hartfield, premier ministre du Nouveau-Brunswick; Alex Campbell, premier ministre de |'lle-du-Prince-Edouard, et Ge- rald Regan, premier ministre de Ja Nouvelle-Ecosse qui nous don- neront chacun leur point de vue sur «le probléme de la Constitu- tion canadienne pour les provin- ces maritimes». Mais Sylvain Joubert n'est pas un acteur comme les autres. «Je me suis exclu moi-méme dit-il, du systéme financier «of- fre et demande»; je pense quiil faut une envie récipreque du réalisateur et de l'interpréte.» La plupart. de ses amis sont principaux. L'histoire débute pen- dant le tournage d’un film ou le jeune Philippe Morand reconnait parmi les cascadeurs Nino Ceret- ti, un boxeur autrefois célébre. I! lui demande un autographe et Ceretti, 6mu, |’emméne diner en ville. : Cette rencontre incite Ce- Sylvain Joubert des boxeurs et des cyclistes plus que des comédiens. Ila écrit pour la télévision et rédi- ge en ce moment un roman. Trois mois par année, il travail- le comme bicheron. «Tout cela me sert dans le métier d’ac- teur, dit-il. Un comédien ne peut plus appuyer son métier sur l'interprétation d’un texte. II faut transposer et cela exige des _artistes une autre forme d’éco- le. La vie-est devenue un cours car photogéniquement, nous a- vons besoin d’étre crédibles. Pour moi & qui l’on confie des personnages forts, vivre avec des sportifs, des menuisiers, ‘des paysans m’apporte beau- coup.» Dans le ter épisode, que vous pourrez voir le mereredi 2 novem- bre a 21 heures, vous assisterez a la rencontre des personnages retti a reprendre la boxe. Mais devant I'attitude de sa femme, qui ne peut plus supporter ses mensonges, son instabilité et les difficultés. financiéres qui s'accumulent, il va chercher dans les bistrots quelque mar- que d’intérét. Enfin, un brave entraineur accepte de l’engager comme boxeur de_ remplace- ment. Son adversaire s'appelle ~Roger Konacker, un jeune boxeur plein d’avenir dont il deviendra l'ami et qui est aussi le troi- siéme personnage principal de cette série. Bien que ce feuilleton se dé- roule dans le milieu de la boxe, le réalisateur a surtout mis l'accent sur les problémes hu- - mains. Il s’agit de trois hom- mes qui malgré leur grande ami- tié ne parviennent pas a se créer une vie heureuse. H. F. Les Beaux La belle Dalida sera |’artiste invitée des Beaux Dimanches, le 30 octobre @ 19 h 30, a la chaine francaise de télévision de Radio-Canada. - Née au Caire de parents ita- liens, Dalida a toujours gardé cet accent méditerranéen qui fait partie de son charme autant que sa splendide chevelure et ce mélange de fougue et de langueur qui la caractérise. A- prés des débuts prometteurs a la Villa’ d’Este, Dalida a connu un succés foudroyant avec la chanson Bambino, bientét suivie de Ciao, ciao bambina, Ce se-. _rait dommage, Du moment gu'on s’aime, le Jour le plus long et Je reviens te chercher. Depuis cette époque, Dalida a enregistré plus de cing cents chansons en huit langues et elle a fait des tournées qui l’ont me- née dans toutes les capitales européennes, en Amérique du Nord et au Québec ow elle a chanté a la Place des Arts a Montréal et au Grand Théatre a Québec. Aussi bonne comé- dienne-gue_brillante chanteuse, Dalida a notamment—faii.des succés fabuleux de ehaneone comme Paroles et Gigi l'amoro- so. A elles seules, ces deux chansons _ pourraient résumer l'art de Dalida parce qu'elle les interpréte. avec un brio incom- Dimanches parable; non seulement elle les chante mais elle les danse, les mime, les pleure... intensément, faisant vibrer d’é- motion ses milliers d’admira- teurs qui la reverront avec plai- sir dans ce film des Beaux Di- manches_ intitulé Dalida pour toujours. e Un pays, un gout, une manié- re mettra en vedette, le jeudi 3 novembre a 19 heures, /'Outil. Cette émission nous apprendra comment les colons qui se sont installés dans la Vallée du Saint- Laurent ont. utilisé le savoir technique et les outils qu’'ils a- vaient importés de France>-Le milieu, le climat et bien d’au- tres facteurs propres au pays les ont obligés a réinventer les instruments dont ils se ser- vaient.. La Conquéte, par _ail- leurs, a injecté de nouvelles techniques et de nouveaux ou- tils. La technologie traditionnel- le modéle l'homme dans_ son propre corps et dans sa facon d’étre. C’est une réailsation de Fernand Dansereau pour Video- dio-inc, Québec. © Le jeudi 3 novembre a 71 h 30, la série les Animaux chez eux affiche /e Domaine du homard. elle les vit - «Valdez» A l’émission Cinéma a 23 h 10 le samedi 8 octobre la télévi- sion de Radio-Canada mettra a l'affiche Valdez, un western de Edwin Sherin, avec Burt Lancas- ter, Susan Clark,.Jon Cypher et Barton Heyman. En 1890 en Arizona, -Valdez, un métis d'une soixantaine d’an- nées est shérif du quartier me- xicain de Lanoria et travaille comme convoyeur de diligences. Amené a_agir pour empécher le lynchage injuste d'un Noir, Rin- con, déclenché par un potentat local, Frank Tanner, il cause in- volontairement la mort de Rin- com. Il essaie alors de collecter 200 dollars pour la veuve de Rincon. Il est tourné en déri- sion par les notables de Lano- ria puis chassé & coups de re- volver par les hommes de Tan- ner. Mais il revient sans cesse a la’ charge. Tanner le fait alors attacher @ une croix et le laisse seul dans la nature sans possibi- lité de survie, la croix qu’il por- te sur le dos devant t6t ou tard entrainer la mort. Pourtant un homme le détache. Valdez renonce alors a la non- violence. I] ressort son vieil uni- forme usé de cavalerie et ses armes «du temps ou il n’avait pas encore compris» comme il le dit luiméme et lance un défi a Tanner: «Valdez arrive». Il en- léve Gay Erin, compagne de Tanner, et par la ruse, tue onze des dix- huit tueurs a gage de gemners ll attire ensuite Tanne et le reste de ses hommes en haut d'une créte rocheuse et réussit a convaincre les tueurs de com- prendre. Va!dez se trouve alors ~ seul face & face avec Tanner auquel il lance un dernier défi. «Jeux d’été» Ciné-club nous présente le di- manche 9 octobre a 23 h 10 la version originale (sous-titrée en francais) du film d’Ingmar Berg- man intitulé Jeux d’été. Cette oeuvre réalisée en 1950 met en vedette Majbritt Nillsson, Briger Malmten, Renée Bjorling et Georg Funquist. C'est I’histoire de la révolte et de la résignation douloureuse d'une jeune danseuse suédoise dont la vie amoureuse a été bri- sée par la mort de son jeune. amant. Ceux qui ont analysé l’oeuvre de Bergman s’entendent pour dire que ce film recéle de nombreux aveux d’ordre intime de la part de |’auteur. Le ciné- aste-ne. dira-t-il] pas lui-méme qu'a l'inverse-de certains thé- mes surgissant presque unique- ment de ses pensées ou de son subconscient, celui-la provient a peu prés totalement de «ses en- trailles». Cri feutré, témoignage bouleversant. Une ballerine se refuse a toute vie affective et demeure désespérément rivée . aux souvenirs d'une idylle estu- diantine qui s'est tragiquement terminée, quelques années plus t6t, par la mort accidentelle de ~--gon jeune amant. Un journaliste qui s‘éprend a'elle; doit lutter contre l’ombre envahissante dé son prédécesseur. :