“= Yicaine. par Marguerite BATUT EN ESPAGNE (Suite) Suite A mon dernier ar- ticle et parlant des A- méricains, vous savez sans doute qu’ils ont quatre bases en Espagne, ce qui est la cause de pas_- mal de divergences entre les deux nations, mais laissons la politique de céte pour ne voir que le cdte ‘‘vivant’’ du sujet. Je pensais que les Améri- cains stationnes en Espa- gne tireraient profit de leur séjour en terre ibé- rique en se mélant Aa la vie de ce pays, en ache- tant leurs: produits, en essayant de les compren- dre, d’apprendre leur langue, de connaitre leur passé siriche, leur con- ditions de vie actuelle. Et biennon! Un amide mon fils, citoyén US _ station- né dans une de ces bases et un des rares militaires 4 se méler 4 la vie espa - gnole, m’a dit que la plu- part de ses camarades vi- vent en dchors decctte vie, nouvelle pour eux; ils re- gOivent tous Icurs pro- duits d’Amérique, méme le lait, lequel pourrait étre contaminé (les Européens ont si peu d’hygiéne, vous savez), les femmes des of- ficiers vivent et se regoi- vent entre elles, ne fré- quentent pas les salons de thé espagnols, ne vont pas se faire coiffer chez les Madrilénes, tout se passe dans les bases, 4 l’amé - (La seule excuse que 1’on pourrait leur trou- ver, c’est que leurs lar- ges voitures ont bien du mal 4 circuler). Et c’est tellement dom- mage. Ils retourneront chez eux (4 part quelques- uns) sans avoir approche, apprécié et approfondi les Vibrations de ce peuple ardent. Mon séjour a Madrid se terminait, malheureuse - ment. Il me fallait absolu- ment visiter le célébre Mu- sée du Prado, dont les Fs- pagnols sont si fiers ef ce, 4 juste titre. Ce n’est. pas en quelques lignes qu’on peut décrire les merveil- les que ce muséc renferme d’un et cela fera l’objet article spécial. Vacances de 35 jours MADRID (Suite) - Flanant dans Madrid les derniers jours, j’ai vu les soldats espagnols, un peu partout et nombreux, qui eux aussi se proménent a- vec la gourde au cote. J’ai vu les prétres qui portent encore pour la plupart la soutane et semblent jeter sur les passants l’oeil du Jugement dernier. Il y ae- galement toutes les reli- gicuses de je ne sais com- bien de congregations. J’ai vu, le Soir, le ‘‘Se- reno’’, qui surveille les immeubles. Il est en uni- forme etest trés sympathi- que, la plupart du temps, un retraité. I] vous ouvre la porte si vous rentrez tard et que vous ayez oublié votre clé. J’ai aussi rencontré, a Madrid, le frére de notre ami Alexandre, un Espa- gnol, du Liban, qui habite a Coquitlam, et qui m’a fait apprecier les déli- ces des menus espagnols. Il n’y a vraiment plus de dis - tances. Imaginez rencon- trer siloin, le parent d’une - LAE west ar de vos relations canadien- nes. ‘ Je garde vraiment un ex- cellent souvenir de Madrid que j’ai quitté avec re- gret, mais il me _ fallait poursuivre mon voyage... Je suis partie le dimanche matin assez tdt. Monfils m’a accompagnée ala gare et les adieux furent un peu brefs, car chacun sentait l’émotion de |’aurre etles larmes prétes A couler. Cette fois-ci j’avais mon TALGO. Quel plaisir et quel confort. Ma destina - tion était Biarritz et je n’a- vais pas 4 changer avant I- run. J’ai pu admirer, une fois de plus, lestons sivaries du lever du soleil et le défilé des paysages, trés secs et arides au depart de Madrid, les maisons iso- lées dans les collines es- carpéesdes monastéres é- garés, de vicilles eglises dont les cloches devaient sonner dans le _ lointain, mais que nous ne pouvions entendre. Nous avons passé des petites villes ot les ha- bitants se promenaient tranquillement; plus loin, une espagnole 4 son _bal- con se lavait les pieds dans une bassine, tandis que son linge séchait au soleil; des gosses dans les rues, tout ce petit monde, comme partout ailleurs, va- quant a ses affaires. Peu aprés, la nature etait différente, davantage de verdure, des animaux paissant dans les champs. vaches, Anes, chevaux, puis quelques villes industriel - les avec leur cités ouvrié- res, appartements' neufs aux rideaux blancs © bien empesés puis, dans les faubourgs d’Irun, des cons- tructions nouvelles, des routes, des usines, mon- trant l’Espagne en pro- grés. A Irun, je suis montée dans untrain-omnibus qui devait me conduire 4 Biar- rita. “Hestrajerest «tres court, mais l’on arréte 4 toutes les petites gares d’Hendaye, de St-Jean-de- Luz, Guéthary , petites sta- tions estivales qui, elles aussi, ont bien du charme. Les villes ont changé mais elles ont gardé le style basque dans la construction des maisons et villas, qui sont blanches pour la plu- part avec des portes’ et volets peints de tons vifs ou pastels. Je revoyais enfin tous ces coins ou j’ai passé 15 ans de ma vie et ce magnifi - que Océan Atlantique qui attire chaque année des milliers de touristes. Je suis arrivée 4 Biar- ritz sous un soleil radieux et chaud; nous n’étions pourtant qu’en janvier. Des amis m/’attendaient 4 la gare et, 14 encore, les ef- _fusions recommengaient et c’était un veritable feu d’artifice de questions et de réponses! (A suivre) Le Soleil de Colombie, 6 juin 1975, 11 On ouvre les cages a hommes, au Vietnam SAIGON - Sans confirmer ou démentir- les actes de répression dont des réfu- giés les accusent 4 leur tour, des porte-parole du nouveau régime commu- niste du Vietnam du Sud, réunifié par les armes au Vietnam du Nord depuis la semaine derniére, ont fait savoir que des prisonniers politiques détenus dans des conditions unhumaines et sans procés par l’ancien régime, avaient ete liberés des cages dites ‘‘4 tigre’’, d’ot les victimes sortent souvent incapables de se tenir debout A cause d’a- trophie musculaire. Entre temps, aux Etats-U nis, le président Gérald Ford, a demandé un demi- milliard de dollars au parlement de Washington pour l’hébergement et l’intégration d’une centai- ne de milliers de réfu- giés sud-vietnamiens qui semblent rencontrer une hostilité trés répandue parmi la population ame- ricaine, ot le chOmage est Officiellement de 8,9%. - Protestation tchéque PRAGUE - Le Ministére des Affaires étrangéres tchécoslovaques a protes-. té verbalement auprés de l’Ambassade des Etats-U- nis, A Praque, a propos de la diffusion, par les servi- ces de l’ambassade améri- caine, d’un document sur le rdle des forces améri- caines dans la libération de la Tchécoslovaquie, en 1945, a-t-on appris de source diplomatique. D’aprés ce document, Moscou avait exercé 41’é- poque, defortes pressions pour quelesblindés dugé- néral Patton arrétent leur avance sur une ligne Karlo- vy - Vary - Pilsen - Cesle- Budejovice. Les autorités tchécoslovaques soutien- nent, au contraire que la li- bération de leur pays n’a été acquise que par les for- ces soviétiques. Pour manifester le deé- saccord américain avec cette version ‘‘histori-- que’’, l’ambassade améri- caine a décidé de ne pas assister, récemment, au grand défilé militaire des- tiné A marquer le 3éme anniversaire de la libé- ration de la Tchécoslo- vaquie. - Monnaie olympique: soyez prudents Les gens qui désirent. a- cheter des piéces de mon- naie olympique devraient étre aussi prudents qu’ils le sont lors de l’achat de n’importe quel autre pro- duit. M. Bryce Mackasey, Mi- nistre des Postes et Minis- tre responsable du Pro- gramme de la monnaie o- lympique, a ainsi averti le public. En réponse 4 une question au sujet de lacontrefagon de piéces de monnaie olym- pique, M. Mackasey a dit: ‘¢Nous avons debonnes rai- sons de croire qu’il existe un réseau international de faux-monnayeurs qui tra- vaillent surtout sur le con- tinent européen. Nous sommes au courant de la situation et notre police travaille en collaboration étroite avec Interpol. Il est également vrai que, selon toute probabili- té, certains sont impliqués dans cette affaire. Rienne laisse supposer, toutefois, que ces imitations des pié- ces de la monnaie olympi- que, représententune me- nace pour le Canada.’’ ‘les gens qui désirent acquérir des piéces de monnaie olympique de- vraient se protéger enles achetant chez les distribu- teurs autorisés tels que les banques 4 charte et autres maisons de confiance. Nous sommes préts 4 fournir la liste de ces distributeurs aux intéressés’’. Les consommateurs ca- nadiens devraient cher- cher leurs piéces de mon- naie dans les banques, les caisses populaires, les au- tres organismes finan- ciers ou distributeurs, qui affichent le sceau Officiel de distributeur autorisé. -