' aucun doute, savoir faire des nceuds Le Moustique Volume4 - 6° édition ISSN 1496-8304 Juin 2001 Bravade, Bravowre et Bavardage. Le sentier de ia Céte-Quest On a donc réellement un 1éros dans |’équipe, mais ce n’est oas celui que l’on croyait. On félicite 3 sauveur et le remercie. Sans ast la meilleure fagon de nouer des amitiés. Le guide, par contre, se enfrogne ; il a raté une formidable occasion de se distinguer. Alors qu’il se voyait quelque peu poussé dans rombre, le voici totalement rejeté dans lobscurité. If se met a parler de plus belle, espérant ainsi retrouver l’attention. Et tres évidemment, cela ne semble pas 6tre la bonne solution. C’est alors la débandade, une fuite éperdue. C’est a celui qui parvien- dra a lacher le guide en marchant le plus vite. Certains courent. Méme la petite dame s'est mise de la partie et, un bras appuyé | sur son mari, progresse maintenant a cloche-pied. Si vous voulez étre du groupe tres fermé de ces athlétes qui font le sentier de la Céte Ouest en quelques jours, parfois méme en vingt-quatre heures, je ne peux que vous recommander de vous adjoindre ce bavard. A ce train d’enfer, on arrive rapidement a un autre chenal. Mais celui-ci est emprunté par un cours d’eau qui se jette a la mer. On se trouve déja au Sandstone Creek, le ruisseau gréseux. En fait, le ruisseau tapissé de grés. C’est celui quill nous faut emprunter pour rejoindre le sentier a lintérieur des terres. On ne peut plus continuer en suivant la plage car, un peu . plus loin, une falaise accore se noie dans Paae 10 ’océan et termine l’estran. Ici, le passage n’est pas exceptionnel- lement difficile, mais pour des- cendre dans les blocaux et galets de la riviére, il y a une paroi verticale d’un peu plus de trois métres a négocier. Tous, on se tourne vers le spécialiste és cordes et nceuds qui, avec une rare dextérité, se remet a ligoter sa petite femme. A mon avis, elle doit aimer cela. C’est probablement en se ficelant de la sorte qu’ils ont lié connaissance. En tous les cas, elle parait, a présent, lui étre tres attachée. Plus prés de la mer, un gros bloc arrondi, appuyé contre l'escarpement a son sommet prés du rebord. On descendra la petite dame et les sacs a dos par la corde le long de la paroi. Nous sauterons de la plate- forme sur le rocher et, de la, nous nous coulerons jusqu’au lit de la riviere. Ce n’est pas un saut bien périlleux. Il demande, au plus, un peu de souplesse et d’équilibre. Mais une nouvelle fois, le vrai probleme ce sont les algues brunes qui recouvrent le sommet du rocher. Décidément, il faudrait deux paires de godasses pour évoluer sur ce terrain: une paire de bottes d’égoutier pour la boue et, pour les algues, de gros godillots a clous comme les portaient les policiers au siécle dernier. Et tant pis pour la protection de l’environnement; de toute maniére, les algues brunes sont loin d’étre en voie d’extinction, bien malheureusement. ll en résulte qu’au lieu de sauter allégrement et avec grace sur le rocher puis dans la