‘Conférence Conférence multiculturelle La Fédération a accepté de participer A une confé- rence des MINORITES CULTURELLES dans un:PAYS BILINGUE, et A présenter, par la voix de sonprésident, Roger Albert, un mémoire riche de l’expérience des Canadiens frangais dans leur lutte: pour la survie de leur culture. Cette Conférence se pour- suivra durant une semaine, du lundi, 6 mars, ausamedi, ll mars. La Fédération pré- sentera son mémoire le mercredi, 8 mars, lors d’une séance qui se tiendra au Jewish Community Center, 950 ouest, 41 avenue, a 7h.30, le soir. Aucours de Jaméme séance, les minorités juives, japon- aises et croates exprimeront leurs points de vue sur la politique nouvelle du gou- vernement fédéral au sujet du multiculturalisme cana- dien. L’ensemble de la conférence de six jours est coordonné par le Conseil Canadien des Chrétiens et Juifs et est présidé conjoin- tement par Mme. Kitty Maracle et par Roméo Pa- quette. En tout plus de vingt-cing mémoires seront présentés par les diverses minorités culturelles de la Colombie britannique. C’est le Secré- taire d’Etat, M. Gérard Pel- letier, qui ouvrira officielle- ment la Conférence, le lundi, 6 mars, lors de la séance qui se tiendra 4 1’Alpen Club, 4875 Victoria Drive, A Van- couver. Le président de la Fédéra- tion, M. Roger Albert, souli- gnera le fait qu’il n’est pas suffisant d’étre reconnu offi- ciellement par le gouver- nement fédéral. La culture canadienne-frangaise a tou- jours joui d’au moins lasérie de déclarations de principe qui émanent du gouverne- ment du Canada depuis au dél4 de cent ans quant A son droit d’exister et des’é- panouir au Canada. Selon le président de la Fédération, les minorités culturelles qui voudront sur- vivre dans le melting pot canadien devront le faire par leurs propres efforts col- lectifs, en dépit de la majo- rité qui résistera ees Autos Ottawa - M. Don Jamieson, ministre des Transports, a annoncé le 22 février que les -acheteurs d’automobiles du Canada n’auront plus A se poser de questions au sujet de la date de fabrication de ‘leur voiture. En vertu de la Loi sur la sécurité des vé- hicules automobiles, les constructeurs doivent appo- ser sur tous les véhicules construits ou importés au Canada aprés le ler janvier 1971 une étiquette indiquant le mois et l’année de fabri- cation. M. Jamieson a mentionné que certains acheteurs de véhicules automobiles ont formulé des plaintes qu’il y avait, affirmaient-ils, cer- taines voitures vendues comme neuves quand, en fait, elles étaient vieilles d’une année. On a prétendu que cet abus de confiance pouvai: se produire dans le cas decer- tains types de voitures, sur- tout celles d’origine étran- gére, dont la conception et le style ne changent pas de fa- gon notable d’année en année. En vertu de la Loi sur la sécurité des véhicules auto- mobiles, il faut apposer en usine une déclaration de con- formité aux dispositions de la Loi sur tous les nouveaux véhicules, soit sur le mon- tant de la portiére du con- ducteur ou prés de sa ser- rure. Tout véhicule automo- bile qui ne porte pas cette déclaration, de conformite aura donc été construit avant le ler janvier 1971. Cadres féeminins Ottawa - Le Ministére des Communications mettra sur pied, d’ici peu, un program- me destiné 4 augmenter la proportion de cadres fémi- nins qui travaillent au Mi- nistére des Communica- tions. Ce dernier cherchera également A instaurer un climat qui favorise leur avancement et leur partici- pation accrue 41’élaboration de ses politiques et de ses programmes. Le Ministre des Communi- cations, M. Robert Stanbu- ry, commentant le Rapport du Comité sur la situation de la femme au ministére des Communications, qui lui a été soumis récemment et dont s’inspire ce’ nouveau programme, a déclaré que le Ministére formerait du- rant les prochaines semai- nes, un Comité consultatif d’égalité des chances pour la femme, lequel sera comp- table directement au sous- ministre, M. Allan Gotlieb. Ce Comité conseillera le Ministére sur la mise en oeuvre des recommanda- tions coritenues dans le Rap- port et présentera de nou- velles recommandations s’il y a lieu. Mlle Helen Wilson, qui s’est fait remarquer par sa participation 4 différents groupes d’étude sur lasitua- tion de la femme, a été nommée présidente de ce comité consultatif. Une des recommandations importantes acceptées par le Ministére exige qu’un ef- fort particulier soit fait pour accroitre les cadres fémi- nins dans lés secteurs du génie, dela recherche scien- tifique, économique et socia- le ainsi que dans le secteur de l’administration. Ons’est entendu sur un objectif pro- visoire de 40 femmes pour les deux prochaines années. Le Ministre a déctaré que l’on utiliserait les présents programmes de perfection- nement pour fournir 4 des femmes l’occasion d’occu- per, au sein du Ministére, des postes comportant des responsabilités de plus en Plus importantes. Il a en Outre ajouté qu’un sérieux effort serait fait afin de les mieux informer sur les pro- grammes de formation et de perfectionnement et sur la fagon dont elles pourront en tirer le plus d’avantages. Il a également mentionné la décision du Ministére de reconnaftre le droit.au congé pour fins d’etude comme mo- yen de favoriser la formation et le perfectionnement des cadres féminins. A 1’avenir, environ un tiers des congés payés pour fins d’études se- ront accordes 4des femmes. Le Ministére fera un effort spécial pour recruter, en vue d’emplois 4 mi-temps, dans la région d’Ottawa et dans les bureaux régionaux, des femmes de formation professionnelle et d’autres dont l’apport pourrait étre précieux. Et 4compter d’au- jourd’hui, les annonces rela- tives a4 tous les postes of- ferts par le Ministére encou- rageront hommes et femmes a poser leur candidature. M. Stanbury a de plus pré- cisé que le Comité consulta- tif d’egalité des chances pour la femme ferait rapport ré- guliérement sur la mise en oeuvre de ces recommanda- tions ; une grande attention sera également portée aux progrés accomplis. Jeunesse errante Le ministre de la Santé na- tionale et du Bien-étre so- cial, l’-honorable John Mun- ro, a fait part d’un vaste programme Pancanadien portant sur l’étude des ha- bitudes alimentaires et d?’ autres aspects sanitaires de la jeunesse errante. ‘Conscientes des difficultés que doivent affronter les jeu- nes gens qui voyagent durant 1’été, pour s’assurer une ali- mentation saine, les autori- tés de Nutrition Canada of- friront deg services de consultation aux jeunes sur des problémes d’ordre ali- mentaire. représente une extension de l’enquéte Nutrition Canada’, a declaré M. Munro. ‘Les jeunes _fréquentant les Cette initiative’ consultations spéciales éta- blies dans les différents cen- tres mis A la disposition de la jeunesse errante, pour- ront €tre recus par des mé- decins, des infirmiéres, des nutritionnistes et des hygié- nistes dentaires qui les exa- mineront et les conseilleront sur des questions alimen- taires. Les jeunes dont les tests de laboratoire révéle- ront des problémes d’ordre alimentaire pourront étre dirigés vers un médecin ou un centre pour la jeunesse de leur choix.’ Tout en assurant un ser-— vice e€ssentiel 4 la jeunesse errante, le programme per- mettra de recueillir des ren- seignements importants sur son hygiéne alimentaire. ‘Cet aspect est trés impor- tant dans la planification et la mise en oeuvre de pro- grammes visant 4 aider les jeunes 4 conserver de saines habitudes alimentaires’, d’ ajouter M. Munro. ; Le programme, qui portera sur quelque 3,000 jeunes Ca- nadiens, doit étre inauguré le 19 juin pour se clore le 20 octobre de cette année. Les centres pour la jeunesse de l’enquéte Nutrition Cana- da seront installés en plusieurs endroits et admi- nistrés par des équipes de spécialistes. Ils seront si- tués sur le parcours de l’au-- toroute transcanadienne ainsi que dans les villes ayant une forte population de jeunes, soit Montréal, To- ronto et Vancouver. L’enquéte Nutrition Canada a été lancée en Octobre 1970 afin d’étudier 1’alimentation des Canadiens. Lorsqu’elle sera terminée, 4 la find’oc- tobre 1972, prés de 25,000 Canadiens auront été exa- minés dans les dix provin- ces, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. ‘La participation aux consul- tations de Nutrition Canada a été excellente et bon nom- bre de Canadiens en ont constaté le bienfait’, de dé- clarer M. Munro. Districts. bilingues ‘Une certaine reconnaissan- ce du fait frangais existe dans plusieurs provinces ca- nadiennes, notamment en Ontario et au Nouveau- Brunswick. Mais il s’agit surtout d’accommodements, en particulier dans le do- maine de l’éducation. Quand On compare l’ensemble de ces situations 4 celle qui existe au Québec, onconsta- te que ce bilinguisme de fait est trés fragile. Il est sou- vent 4 la merci de 1’into- lérance de majorités loca- les ou régionales, et il en- trafne l’usure constante des groupes minoritaires A qui revient inéluctablement 1’o- bligation de lutter pour sa mise en oeuvre. En réalité, la langue de la minorité officielle, dans ces régions, ne survit qu’au prix d’une farouche determination des individus ou des groupes. Et malgré d’immenses sa- crifices et des frustrations de la part des intéressés, le prix en est des institu- tions au rabais; qui les conduiront a 1l’assimilation linguistique, si la situation n’est pas redressée rapide- _ ment.’ Rapport de la commission royale d’enquéte sur le bi- linguisme - livre I, para- -graphe 258. ‘Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, no- tamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de re- ligion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’o- rigine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.’ Article 2 de la Déclaration Universelle des Droits de 1*7Homme. ‘Nous adoptons comme prin-. cipe directeur la reconnais- Sance par la loi et dans la pratique des deux langues officielles, méme 14 of l’une des deux est parlée par une minorité, dés que, numéri- quement, celle-ci paraft vi- able.’ Rapport de la commission royale d’enquéte sur le bi- linguisme et le biculturalis- me - livre I, paragraphe 255. ~ Province du Nouveau- ‘Nous recommandons la dé- signation des districts sui- vants comme districts bilin- gues au niveau fédéral, selon les termes de la Loi concer- nant le statut des langues officielles du Canada (17-18 Elizabeth II, Chapitre 54) Brunswick E District recommandé l- La province entiére’. Conseils consultatif des dis- tricts bilingues. LE SOLEIL, 3 MARS 1972, II'