| | LES LIVRES par Roger DUFRANE Le roi des Marolles. Les bonnes choses sont rares. Est—ce pour le prouver que le livret que nous lisons ne fut tiré qu’a quinze cents exemplai— res? Ecrit par Jean Francis, auteur belge de mélodrames po— pulaires, illustré de truculents dessins 4 la plume d’AngeRawoe, parsemé des photographies hila— res, minaudiéres ou rouées des marionnettes, c*est un carnet d’une douzaine de pages nour— ries de *substantifique moelle’’. Le théatre de marionnettes de Toone se situe dans les Marol— les, les bas—fonds de Bruxelles, ot Camille Lemonnier découvrait une veritable Cour des miracles. Les bas—fonds se sont moder— _hisés depuis, tout en gardant quelques traits du passé, dont le théatre de Toone, dont s’en— quiérent les touristes. Les Marolles s*étendent des boulevards extérieurs & l’église de la Chapelle. On y rencon— tre d*innombrables cafés, le marché—aux—puces, des bou— quinistes, des brocanteurs et des marchandes —des—quatre—sai— sons. Celles—ci ne manquent jamais l’occasion de dire leur fait aux agents de police, comme elles le disaient & 1l’occupant au temps ot elles criaient leur marché noir; Café, huile d’o— lives ou batons de chocolat. Monsieur Francis connatt inti— mement les Marolles. Il nous dépeint ses habitants profonde— ment marqués par les invasions séculaires, Le parler des Ma— rolles n*offre—t—il pas un mé— lange de flamand, d’espagnol et de frangais? Le Marollien n’a —t—il pas appris 4 jouer au plus malin avec les forts, acquérant ainsi un esprit rusé et ‘‘arran— geur’?? C’%est au fin coeur de ce quartier, ‘‘rue Notre—Dame— des—Graces, jouxtant la maison ou Breughel vécut et mourut’’, que se niche le théatre de ma— rionnettes de Toone; @ CP Air tiendra, pour la deuxiéme année consécutive, un séminaire portant sur un groupe de pays européens inscrits sur son itinéraire mondial. Devant avoir lieu les 25 et 26 septem- | bre prochain dans les Rocheuses _ eanadiennes, ce séminaire ver- sion ‘70 des pays d’Europe sera vn pendant a celui qui s’est tenu avec grand succés l'année der- niére et qui présentait les des- tinations du Recmaue, L AIL est kak pour votre SANTE DEMANDEZ A VOTRE DOCTEUR OU PHAR MACIEN. L’ail est un antiseptiaque quf’ purifie les canaux sanguins et @limine les microbes qui causent la putréfaction. Les perles d’ail ADAMS con—} tiennent l*huile d?ail vtilisée en} médecine depuis de nombreuses années, Au cours des siécles,des mil— lions de personnes ont trouvé dans l’ail un reméde: aux pro— priétés cicatrisantes et forti— fiantes. Conservez vous aussi force et santé! Achetez dés aujourd*hui! une boite de perles dail ADAMS! chez votre pharmacien. Vous pouvez vous sentir mieux portant,plus robuste,et faire face 4 des rhumes moins frequents,’ grace 4 ces capsules sans gout é Di deur. : *éUn long boyau obscur comme un tunnel court jusqu’a une porte basse. Poussez—la! L*’odeur des caves vous saute au -nez; odeur humide du mystére. Cent fetes @mergent d*une masse sombre tout en grisaille. Un océan de tétes coupées sur les— quelles flotte une brume impal— pable. Nous entrons dans un univers ot plus rien de ce qui est notre monde n’a cours, ot les montres et les coeurs ne pattent pas au rythme des md— tres, ot tous nos critéress’ef— fritent pour nous livrer tout en— tiers au bercement d’un art qui, sans effort, trouve le chemin de nos coeurs.” L’auteur remarque pertinem— ment que l’art de la marion— nette ne s*epanouit que dans le milieu originel, Ne le savions— nous pas, désenchantés que nous sommes par ces programmes de télévision qui nous montrent de New—York des artistes de pas— sage agitant leurs pantins sur le vide américain? Chez Toone, ajoute Monsieur Francis, nous nous trouvons en présence d’un théatre brut, 4 1%tat pur. Et il compare 1’emotion du specta— teur & 1%émoi des foules du Moyen Age au spectacle’ du Jeu de la Passion, La Passion est d’ailleurs représentée chez Toone, Parmi les deux cents marionnettes de cet antre ma— gique se voit une Vierge Marie et son Enfant, dont le drame se mele parfois, naivement, 4 celui de Lagardére et de Blan— che de Nevers, La profonde humanité des pou— pées de bois, les forces @lé— mentaires auxquelles elles se heurtent, la crédibilité quiémane de leurs gesticulations, tout cela avait été noté autrefois, & Paris, par Anatole France, Mais le grand ironiste manquait de foi pour ressentir leurs sortiléges, Monsieur Francis, lui, posséde la foi. C’est pourquoi son texte, qui se lit comme un conte bleu, se médite comme un bréviaire, @ Pour la 5le fois, la Foire nationale d’automne, le trés po- pulaire ‘Comptoir suisse”, ou- vrira ses portes au palais de Beaulieu, 4 Lausanne, du 12 au 27 septembre 1970. De cette vaste foire générale d’échan- tillons dont les 38 secteurs dres- sent un tableau comparatif’ de l'économie agricole, industrielle, commerciale et artisanale du pays, se détachent quelques ex- positions et salons spécialisés. Chargex en Roumanie La carte de crédit Char- gex vient de faire une per- cée A travers le rideau de fer. La carte de crédit Chargex est dorénavant ac- ceptée en Roumanie. Pour le. moment,, elle n’est ac- ceptée que par 35 hdtels, restaurants et agences tou- ristiques de Bucarest, la ca- pitale de la Roumanie. Des pourparlers sont en cours pour la faire accepter par la compagnie aérienne Ta- rom; plus tard, des bouti- ques et magasins de la capi- tale et d’autres villes rou- maines seront approchés pour faire partie du systé- me de la carte A crédit ban- eaire, Aprés cette initiative dynamique de la part d’un pays communiste, il se peut que d’autres pays derriére le rideau de fer en fassent ‘autant. INTERNATIONAL MOTORIST COOPERATIVE ASSOCIATION 3820 rue OAK Vancouver ,9 Nouvel avantage - Conseil légal cas méritoires sous le Té1:733—4636 Nous payerons jusqu's $35.00 1! Le plus éfficace des Auto-Clubs !! DEVENEZ ACTIONNAIRE POUR $1.00 COTLSATION ANNUELLE $11.00 ‘en Cour. pcur 't Motor vehicle act !''. | RENE LEVESQUE 9, Le Soleil de Vancouver, 25 septembre 1970. L°OEIL VIF, LE GESTE ALERTE, ATTENTIF, SUR SES GARDES, RENE LEVESQUE DE PASSAGE A VANCOUVER, S'EST ENTRETENU QUELQUES INSTANTS AVEC NOUS, AUTOUR D*’UN VODKA—MARTINI AU NEWSMAN CLUB DE L’HOTEL GEORGIA, LE CHEF DU SEPARATISME QUEBECOIS, POUR LEQUEL JE NE CACHERAI NULLEMENT MES SYMPATHIES QUANT ASA PARTICIPATION A LA PRISE DE CONSCIENCE DU QUEBEC, n’avait que peu de temps. Nous avons donc limité notre entrevue 4 deux questions. Q: Que pensez—vous d*une re— connaissance éventuelle de la langue francaise, en tant qu’of— ficielle, en Colombie Britannique. Dans 1%esprit évident,” non pas d*obliger systématique— ment les anglo—colombiens a parler francais mais d’aligner la Colombie, dans un souci d’u— nité nationale, au reste du Ca— nada. Nous pensons également qu*’un biculturalisme leur donne— rait une identité profondément différente des U.S.A. et serait un palliatif efficace & une iné— vitable absorbtion. R: Il est un fait que le pro— bl@me ici est tres différent du Québec. Ce sont les U.S.A. qui représentent le plus grand danger, Néanmoins ce serait 1A une action purement artifi— cielle. Pire, Si cette action artificielle aboutit elle serait a 1%encontre du Québec. Le bi— linguisme officiel et artificiel ici serait un argument massif contre tout ce que nous voulons tenter dans notre Province. Je suis définitivement contre parce que ce seraitaffaiblir notre cause © que de la résoudre ainsi. RENE LEVESQUE .la force qui s’en vient, Q: Quelle est votre situation actuelle au P.Q.? Et quels sont vos projets d’avenir? R: Je ne vous cacherai pas que je suis fatigue et que jfai besoin d’un peu de temps pour réfléchir, J'ai été jusqu’ pre— sent trop pris par laction et il me faut le temps de faire la part des choses et le point. Apres le congrés du P.Q, du 5 octobre je partirai me reposer et donnerai ma réponse a la fin du mois d’octobre, René Lévesque est certaine— ment un homme aux qualités ex— ceptionnelles, Et son apport au Québec restera sans aucun doute dans l*histoire de sa Pro— vince, Mais obsédé par le Québec et ses probleémes il ne peut et ne veut changer de dimension et considérer les problémes sous l’angle national et non pas uni— quement provincial, Il n*¥y a pas que le Québec et la C.B, il y a surtout, par dela les histoires de clochers, l’aspira— tion d’un Canada uni et fort, Ce Canada 1a, seul, vaut bien des sacrifices, JEAN BRAT Quand va-t-on mettre fin a la piraterie aérienne ? par Charles Petit-Martinon Alors que les pirates de Vair ont fait des leurs au Moyen-Orient en faisant sau- ter un Boeing 747 — un joli -feu d’artifice de $23,000,000 — et menagaient de faire un mauvais parti aux 180 pas- sagers de deux autres avions détournés, les gouverne- ments canadien et israélien sont en pourparlers pour établir une liaison Montréal- Tel Aviv. Ces deux villes seraient reliées par El Al, la compagnie israélienne, et Air Canada. Tant qu’on aura pas trouvé le moyen d’empécher la piraterie aérienne, Air Canada connaitra les risques des autres compa- gnies américaines et européen- nes qui desservent ce coin chaud du globe, d’autant plus que les assurances ne rembour- sent pas les pertes causées par le terrorisme. (Propriétaire; J. Bauché) Hétel de famille, Dans le centre-ville. Prix raisonnables. On parle frangais. 320 rue ABBOT VANCOUVER 4, B. Cy C’est le moment ou jamais ou le Canada doit faire enten- dre sa voix pour remettre de Yordre & l'OACI et faire lui aussi pression pour que ce gen- re de sport devenu palestinien cesse une bonne fois pour tou- tes. La mode, autrefois, était de faire détourner les avions 4 Cuba, mais, comme Castro n’est plus tendre envers les pirates, plusieurs ont gofité aux gedles cubaines. C’est au tour d’autres maitres chanteurs de reprendre a leur compte la piraterie aérienne. Il n’y a pas si longtemps, on ne savait pas si, en partant de Miami ou de New York, on wn’allait pas faire une escale a La Havane. Maintenant, c’est au tour des voyageurs en par- tance des grandes capitales eu- ropéennes de ne pas savoir s’ils ne rendront pas visite 4 Nasser ou au roi Hussein, ou s’ils n’at- terriront pas a l’aérodrome de Beyrouth. ’ La Fédération internationale des pilotes de ligne élabore dé- ja un boycottage du Moyen- Orient. C’est un moyen, mais pas trés efficace, car le détour- nement peut se faire aussi bien en Gréce qu’en Turquie ou en Italie, voire en France ou en Allemagne. Une gréve générale des pilotes dans tous les pays affiliés aurait plus de poids. Les compagnies ne seraient pas lon- gues a faire pression sur les gouvernements, et les gouver- nements sur les pays en cause, qui facilitent un peu trop ce sport naturalisé palestinien. Ou alors un boycottage total des pays arabes de la part de tous les pays occidentaux : plus d’achats de pétrole, plus de fournitures. Malheureusement, comme la solidarité internatio- nale n’est qu’illusoire, surtout quand il s’agit de commerce (aviation en est une branche en tant que transport), il y a des pays, 4 commencer par les pays communistes, qui se fe- raient un malin plaisir d’en- freindre le blocus. Mais ce n’est pas aux pilotes -seuls a trouver une solution. JOURS DE FRANCE pte Pews 1044, rue Robson Ry EE A A ee he