6 — Le Soleil de Colombie, vendredi 7 janvier 1983 F.F-H.Q. et... Je Comité Applebaum- Hébert Mile Jeannine Séguin, pré- sidente de la Fédération des Francophones hors Québec, a exprimé le 15 décembre 1982 de sérieuses réserves face a certaines des recommanda- tions du comité d’étude de la politique culturelle fédérale traitant du rdle de la société . Radio-Canada, de 1l'O.N.F. et du Conseil des Arts du Canada. “Bien que plus de vingt- cing organismes francopho- nes hors Québec aient présen- té un mémoire et malgré les intentions énoncées dans le premier chapitre de son mé- moire, le comit¢ Applebaum- Hébert n'a pas trouvé le moyen de faire une seule recommandation qui vise spé- cifiquement le développement culturel des communautés francophones hors Québec” a déclaré Mlle Séguin. Elle a dit espérer que le comité Austin, chargé d'étudier les recom- mandations du rapport Applebaum-Hébert et de faire rapport au Cabinet fédéral, tiendra davantage compte de la réalité culturelle des com- munautés francophones hors Québec Tout orienté vers la créati- vité et les artistes, le comité Applebaum-Hébert n’en dévie pas moins vers l'institutionnel ce qui serait, selon l'avis méme de l'un de ses membres, M. Guy Robert, “fortement risquer de favoriser plus de bureaucratie, plus de centrali- sation et méme plus de man- darinat”. “Cette tendance a la centralisation jouera contre les régions et contre les mino- rités francophones hors Qué- bec” a soutenu Mile Séguin. ment de dépouiller la société Radio-Canada de son service de production et de limiter l'O.N.F. a faire de la recher- che avancée et de la formation artistique et scientifique. “Pri- ver Radio-Canada et l'O.N.F. de leur réle de production aura pour effet de tuer dans l'oeuf la programmation loca- le et l’expression artistique ré- gionale que réclament a grands cris les communautés francophones hors Québec” a affirmé Mile Séguin. “La création artistique et culturelle qui commence a percer dans plusieurs commu- nautés francophones hors Québec, non seulement en Acadie et en Ontario, mais également dans l'Ouest, en sera grandement compromi- se”, a-t-elle déclaré. Selon Mlle Séguin, la cri- tique de Mme Joy Cohnstaedt, membre du comité, est tout- a-fait pertinente lorsqu’elle dit que “le Rapport passe pourtant sous silence l’effet de la technologie sur la culture dans les petites localités et les régions peu habitées, comme sur la diversité culturelle; il ignore en outre les répercus- sions politiques d'une conti- nuité “locale”, “régionale”, “nationale”, ou la nécessité de surmonter des obstacles poli- tiques, économiques et so- ciaux pour accroftre les chan- ces des productions locales des Francophones hors Québec et celles des Anglophones en dehors de Toronto”. “La société Radio-Canada et ’O.N.F. doivent maintenir, poursuivre et accentuer leur réle de production en région afin de permettre aux mino- rités francophones hors Qué- bec d'exprimer leur réalité culturelle” a ajouté la pré- sidente de la F.F.H.Q. Le Conseil des Arts du Canada devient, selon les recommandations du comité, une institution axée vers le professionalisme et l’élitisme qui aura tét fait, selon Mme Séguin, d’étre paralysée par une bureaucratie trop lourde, ce qui n’annonce rien de bien prometteur. “On se retrouve- ra avec une structure impo- sante qui investira au niveau d'une élite mais qui fournira ‘trés peu de soutien au déve- loppement culturel des com- munautés, et en particulier des communautés francopho- _ nes hors Québec” de dire Mlle Séguin. “Tl faut donc que le comité du Cabinet présidé par le sénateur Austin, qui doit assurer un suivi au rapport Applebaum-Hébert, consulte les organismes francophones hors Québec pour mieux con- naltre leurs besoins culturels et qu'il propose des mécanis- mes pour développer le poten- tiel culturel et artistique des Francophones hors Québec” a conclu Mlle Séguin. Publications La Fédération des Franco- Colombiens publiera, vers la fin février 1983, un bottin des gens d'affaires francophones de la Colombie britannique. Le bottin, qui comprend quelque 800 noms, sera finan- cé & méme I'espace publici- taire qui a été vendu... Une quinzaine de personnes se sont prochaine rencontre est - stapes spree ge La Chambre de Commerce dé nc snterameat aoe . Un ; a été formé et il se réunira en janvier pour laborer les Une trousse sur la mise sur pied de pré-maternelles et de garderies sera préte en jan- vier. En février, parattront un guide d'information sur les structures scolaires et un gui- de d'action pratique pour fa- ciliter les interventions auprés de la F.F.C. des conseils scolaires. Ces deux guides s'adressent da- vantage aux nouveaux arri- vants francophones. Conseil de la radiodiffusion et des Canadian Radio-television and x, Betas teeh avis d'audience publique Radio-Canada : des services insuffisants Victoria : l’attente Suite de la page 1 d’une antenne de relais Les francophones de Victo- ria demandent depuis plus de huit ans qu’on leur installe une antenne de relais afin qu'ils puissent capter les ondes de CBUF-FM sans avoir re- cours au cable commercial. Chaque plaidoyer est recu par une promesse d'une installa- tion dans un délai de deux ans. Aprés sept promesses du genre, Victoria commence a dire qu'on se moque de ses gens. On peut se demander pour- quoi Victoria insiste tant sur une antenne de. relais. C’est que les franco-victoriens se sont apercus que 1a ov leurs gens écoutent leur poste de radio, ce sont en des endroits trés peu susceptibles d’étre desservis par des terminaux de cables commerciaux, tels que l’'automobile, la cuisine, la chambre a coucher, l'atelier de travail, la terrasse, la chambre de lavage, etc. En 1976, quelque 9 000 personnes de la région de Victoria ont déclaré aux énu- mérateurs fédéraux qu’ils con- naissaient le frangais. Ils sont conscients qu’ils constituent un auditoire important. IIs sont convaincus qu’a l’échelle nationale, Radio-Canada peut difficilement expliquer comment il affecte des som- mes importantes pour offrir encore plus a des auditoires déja rejoints alors qu'il refuse d’autoriser le déboursé néces- saire 4 une installation d’an- tenne de relais. Une autre lacune de Radio- Canada 4a Victoria c'est l’ab- sence d'un correspondant per- manent qui pourrait recher- cher la nouvelle, l’analyser et la transmettre tant aux audi- teurs des autres provinces qu’aux auditeurs de la Colom- bie britannique. Victoria est la ville capitale d’une pro- vince plus peuplée que ne l’est l’Alberta, la Saskatchewan ou le Manitoba. Comment alors expliquer cette lacune? Com- ment Radio-Canada francais peut-il prétendre remplir son mandat d'interprétation du Canada aux Canadiens tant qu'il demeurera absent d’un centre aussi important de création de la nouvelle? Vernon : et la chaine francaise ? Au mois de février 1981, le Groupe Franco-Colombien de Vernon a fait une demande auprés de la Société Radio- Canada pour avoir la chaine francaise. On nous a alors exigé une pétition de 500 signatures dont 300 devaient étre francophones. Le 5 mars 1981, la pétition fut envoyée a M. Jean-Jules Trudeau, direc- teur de la planification a Radio-Canada, et le 9 avril 1981, nous recevions neponse que le tout était accepté ‘et qu'il était heureux de nous informer que Vernon se justi- fiait pour les services, selon la La Fonction publique du Canada offre des chances égales d’emploi a tous formule de population du PAR. Mais da aux restric- tions budgétaires il ne pouvait préciser quand ce projet pour- rait étre réalisé. Depuis 1981, plusieurs cho- ses ont changé a Vernon. La population francophone a de beaucoup augmenté, et main- tenant nous avons des classes d'immersion francaise. II se- rait donc trés important d’avoir des programmes édu- _catifs en francais, Un télévi- seur pourrait étre installé dans les classes, pour que les en- fants puissent bénéficier de ces programmes. Diailleurs The Public Service of Canada is an equal opportunity employer une pétition préparée par les enfants et les parents est en circulation et devrait nous parvenir prochainement. D’autres griefs A moins de sourrire a des compagnies de cAblodiffu- sion, les régions de Powell River, Campbell River, Co- mox, Merritt, Port Alberni et Prince Rupert sont également privées de la présence fran- caise de la radio et-ou de la télévision de Radio-Canada. Dans ce cas, qui doit défra- yer les coats additionnels d'une radio AM-Fm ou du cable, par exemple, en voitu- re? Un des points constamment soulevés par les francophones de la Colombie britannique est la non-représentativité de Radio-Canada dans les ré- gions en dehors de celle de Vancouver. Alors que la programma- tion radiophonique de Radio- Canada est satisfaisante, nous ne pouvons en dire autant dee émissions télévisées. Le personnel oeuvrant a Radio-Canada en est un de transition et trop souvent, il ne s’agit que de journalistes avec peu d'expérience qui, aprés quelque temps, quittent le métier. Suit une iaterseation d’un représentant de la S.A.V.: La SAV : des idéalistes productifs La S.A.V. est une société indépendante, a but non-lucratif, qui a comme mandat de promouvoir la langue francaise en Colombie britannique par le truche- ment de production audio- visuelle (radio, télévision et cinéma). Pour l'instant, la S.A.V. oeuvre tout particuliérement dans deux secteurs: la radio et la télévision communautaires. Nous produisons chaque se- maine deux heures de pro- grammation locale a la Radio Coopérative de Vancouver (CFRO) et une heure de pro- grammation locale au cable communautaire de Vancou- ver, le Cable 10. La technique, la recherche, la conception et la réalisa- tion de ces émissions sont assumées entiérement par des artisans bénévoles, soit dit entre nous, ceci représente une responsabilité et un tra- vail que peu de gens veulent assumer et une implication de certaines personnes qui frise l’obsession. ; Deux mots sur nos condi- tions de travail: 1. la disponibilité de l’équi- pement est entiérement hors de notre contréle, nous ne possédons rien! ; 2. nous n’avons aucune structure administrative! (bu- reau, téléphone, machine a écrire, etc... sont inexis- tants), nous dépendons de la bonne volonté des artisans et de la mise en commun des ressources de ceux-ci; 8. nous faisons face a un isolement géographique et psychologique qui doit res- sembler étrangement a celui de nos ancétres lorsque le Canada fut cédé aux Anglais; 4. l'incompréhension et la tiédeur bureaucratiques pro- venant des organismes sub- ventionnaires du fédéral, a notre égard, ressemble au sabotage; 5. il existe une absence totale d’admission de notre présence de la part de la Société d’Etat, responsable de radio-télédiffusion dans cette PAD EONER GS tayidibanse st nce puaaipicies G. et, enfin, nous portons avec fierté le nom souvent prononcé avec mépris_ de media communautaire. Conservateur de collections Traitement: $40,285 - $44,282 N° de réf.: 83-NCRSO-JCV-NMC-3 (1762) Musées nationaux du Canada Musée national de |’Homme Ottawa (Ontario) Fonctions Sous la direction du chef, Service canadien d'ethnologie, assurer la conservation, la gestion et l'élaboration de la collection nationale ethnologique estimée a environ 100 millions de dollars; élaborer et recommander une politique de conservation; superviser des employés, planifier et coordonner les activités de la section de conservation; con- seiller 'ethnologue en chef et le directeur du Musée national de I’'Homme sur les activités ayant trait a la conservation, aux expositions et aux musées; fournir une gamme de renseignements ayant trait aux musées et conseiller d'autres organismes et les musées des provinces et des territoires ainsi que les musées internationaux et le public. Conditions de candidature : Etudes postsecondaires approuvées terminées. Expérience 4 titre de conservateur d’une impor- tante collection ethnologique. Expérience d’acheteur ou d’enchérisseur pour l'acquisition de collections. Expérience de I'estimation de la valeur de collections ou d’artefacts appartenant aux cultures amérindienne, inuit et métise. Expérience de l'administration de services de conservation. Expérience de la direction de conservateurs et de restaurateurs. Exigences linguistiques La personne choisie exercera ses fonctions dans une importante mesure en francais et en anglais. Les personnes bilingues et les personnes uni- lingues qui consentent a entreprendre la formation linguistique et qui peuvent démontrer qu’elles ont les aptitudes voulues pour devenir bilingues sont invitées a poser leur candidature. NO d’autorisation: 312-242-01 7 ‘De plus amples renseignements sont disponibles en écrivant a l’'adresse suivante: Job information is available in English and may be obtained by writing to the address below: Comment se porter candidat Envoyez votre demande d’emploi ou votre cur- riculum vitae a: Jean-Claude Vigneault Bureau de dotation de la Région de la capitale nationale ‘ : Commission de la Fonction publique du Canada 300, av. Laurier ouest Ottawa (Ontario) K1A 0M7 Tél.: (613) 593-5331, poste 422 Date limite: le 20 janvier 1983 Priére de toujours rappeler le numéro de référence approprié.