VOLUME 9 - 3° EDITION- ISSN 1704 - 9970 Poete de t Outario J’écris a rebours Défense et illustration de la langue écrivait un auteur frangais d’une autre époque. Dans J’écris a rebours, Michel Thérien fait appel a la poésie pour défendre et illustrer cette langue frangaise qui s’est enracinée au- dela de |’Atlantique et qui manifeste encore des signes de résistance et refuse l’assimilation aprés tant de siécles sur ce continent nord- ameéricain. Il trace les voyages de cette langue (qui) suit les courants chauds de la terre (33) et en révele le trajet migratoire : Et puis elle est venue comme un vent salin en robe de nacre de la Rochelle 4 Québec de l’ile d’ Orléans jusqu’aux rives des Outaouais (43). Sur les rives de cette riviére, le poéte trouve la source de |’ inspiration. Dans la cour de son école et sous l’ombre des arbres de la rue King Edward « artére principale au coeur de la communauté francophone de la basse-ville d’Ottawa » (17) le poéte puise les images d’un passé sans trace autres que les photographies en noir et blanc conservées dans les archives de la ville. Triste mémoire dont la seule consolation pour le poéte et son lecteur est la tendre poésie qui nous fait voyager dans le temps, entre un passé et un présent entrelacés a jamais par la magie des mots et des poémes de ce recueil de Michel Thérien. « Une langue s’effrite » écrit-il (60) mais il ajoute dans la strophe suivante : et pourtant nous sommes aussi les enfants du monde. (60) Osez écrire ! Envoyez-nous vos récits : lemoustique@shaw.ca 1]