L’information 2 - Le Soleil de Colombie, vendredi 10 novembre 1989 EDITORIAL INFORMATION a Ney ee te ee, ae ae cae a sens unique Denombreux anglophones se sentent actuellement menacés par les francophones et le francais. Quelles que soient les chapelles, les fidéles sont souvent ouvertement contre le francais, contre les francophones, contre le bilinguisme, etc. C’est le débat linguistique au Québec qui fournit la matiére premiére a leurs discours, lesquels sont généralement empreints de contradic- tions, d’ambiguités, de démagogie, d’émotivité, etc., le tout doublé par une absence chronique d’informations objectives, tant sur le Canada en général que sur le Québec en particulier. Ainsi présenté, on reconnait le crédo de |’Alliance for the Preservation of English in Canada (APEC) - imaginez! - qui a pignon sur rue a Nanaimo; et celui du parti Confederation of Region (COR), un parti qui a pris naissance, ici méme, en Colombie-Britannique en 1984 et qui, depuis deux ans environ, étend ses ramifications a travers tout le Nouveau-Brunswick. Bien que |’on ne puisse pas encore parler d’épidémie, notons quand méme quelacontagion n’épargne pas non plus le parti dela Réforme et le Crédit Social - non le gouvernement, mais bien le parti - dont on a pu d’ailleurs diagnostiquer et apprécier quelques symptémes lors du congrés qu’il tenait la semaine derniére. La démocratie et le Crédit Social ayant leurs faiblesses communes et respectives, nous osons croire que les délégués du parti n’étaient pas nécessairement représentatifs de |’électorat créditiste de la Colombie-Britannique. Quoi qu’il en soit, ils affirment, entre autres, sans ambages, et, qui sait, avec toute la sincérité de leurs convictions ou de leur ignorance, que les minorités francophones au Canada sont mieux traitées que la minorité anglophone du Québec, une opinion, d’ailleurs, qui est encore largement partagée par de nombreux anglophones au pays. Or, comme chacun sait, aucune minorité de langues officielles au Canadan’est mieux traitée et nantie que la minorité anglophone du Québec. IIs ont des droits reconnus, des écoles, des universités, une presse, des hdpitaux, une représentation librement élue a ‘Assemblée Nationale, des ministres, etc., et méme, depuis peu, un parti politique; c’est-a-dire 4 peu prés tout ce que les francophones hors Québec n’ont pas et beaucoup plus que ce qu'ils revendiquent. Que certains groupes extrémistes s’insurgent contre le fait frangais au Canada ne surprend guére. Dans une démocratie ot tout le monde a droit au chapitre, il y aura toujours des gens qui jugeront l'ensemble de la société a travers leurs préjugés, au seul regard de|’univers restreint dans lequel ils gravitent, et en faisant fi de toutes autres considérations. L’ennui avec ces groupes, c’est qu'il n’est pas dit non plus quiils n’élargiront pas un jour leur xénophobie anti-francophone vers d’autres minorités. Que d'autres, en revanche, plus ouverts et davantage al ’écoute de l'information, partagent encore une opinion apparemment basée sur les mémes carences, nous laisse supposer que leurs principales sources d'information, en l’occurence les média, souffrent également de quelques lacunes, notamment et principalement dés qu’il s’agit du traitement et de la diffusion des revendications des francophones et de la renaissance de leurs droits. Tous les anglophones ne sont pas de mauvaise foi, loin de |a! Beaucoup seraient sans doute plus réceptifs et plus ouverts aux revendications des francophones si la presse, celle qu’ils lisent et qu’ils écoutent quotidiennement, ne laissait pas trop souvent dans l‘ombre certains éléments indispensables et susceptibles de permettre enfin au grand public de fonder son jugement sur une information un peu plus conforme a la réalité. Patrice Audifax Vincent Pigeon. BA.,LI.B. Ffienl Conseil des Présidents: un communiqué _ de la Fédération des Franco-Colombiens Les 27, 28 et 29 octobre dernier, la Fédération des Franco-Colombiens tenait son Conseil des présidents de l’automne, a la salle Ballroom du. Holiday Inn Vancouver Centre afin de dégager les grandes orientations pour les années 90. Le but de ce Conseil des présidents était d’amorcer une planification quinquennale en se basant sur _ différents programme déja existants dans les domaines: - de |’éducation, - des services en frangais, - de |’appui aux membres, - des communications, et - de la culture. Malgré un temps trop court alloué aux ateliers et la présence de nombreux nou- veaux présidents(tes), ce Con- seil s’est révélé 6tre productif. En effet, l’exercice a permis d’identifier les forces et les faiblesses dela Fédération et de se doter de moyens pour poursuivre les objectifs. ll ressort en effet que: - lacommunauté francophone est fragile, dispersée et fait preuve d’une grande divesité; - il existe de grandes inégali- tés de ressources parmi les associations-membres_ et- un sentiment d’isolement dans les régions. - La F.F.C. jouit d’une bonne crédibilité auprés des bailleurs de fonds. L’exercice a également permis de clarifier le rdle de la Fédération, c’est-a-dire un réle de porte-parole et de représen- tant de la francophonie en Colombie-Britannique. Les ac- tions dela Fédération porteront sur deux volets: la revendica- tion politique et le soutien au développement communautai- re. Les grandes orientations pour les cing prochaines années ont été définies comme suit: - promouvoirle «Fait francais» en Colombie-Britannique aussi bien auprés de la communauté francophone elle-méme que du reste de la population; - intensifier l’action de lob- Hean, Wylie, | =f bying de la Fédération; 1s publitiaves & lg radio et & la $6l6vision: Ge Radio-Canada. &Cie = {|} ae S Setigmeeanine poten Avocats & notaires Philippe Bourbeau 1 501 -4330 Kingsway Re resentant Commercial Burnaby, C.B. Sales Representative. : 604) 662-64 V5H 4H9 (604) 682-2031 Res. Télécopieur: (604) 434-7707 Téléphone: (604) 434:5784]/gp] -élaborer une stratégie a l’échelle provinciale pour com- battre les attaques d’organis- mes comme l’APEC (Alliance for the preservation of English in Canada) contre le fait francais et le bilinguisme; - augmenter l’aide ponctuelle aux associations-membres; et -améliorer. le systéme de communication entre les asso- ciations. Le dimanche a été consacré a la réunion d’affaires du Conseil des présidents. On y a évoqué |’insuffisance de l’enveloppe budgétaire ac- cordée parle sécrétariat d’Etat a la communauté francophone. Sur proposition du Conseil, la Fédération a été mandatée de demander au Secrétariat d’Etat que la journée consultative auprés de la communauté, proposée par ces derniers, soit d’une durée d’au moins une journée et, si nécessaire, deux jours entiers. La Fédération a également recu le mandat d’entreprendre les démarches nécessaires auprés des gouverhements provincial et fédéral pour la négociation d'une entente- cadre au bénéfice de la communauté francophone. En l’absence d’un engagement de la Colombie-Britannique, la Fédération tentera de faire négocier une entente Canada- Communauté francophone. ll aété aussi question au cours de ce Conseil des présidents des propositions adoptées a la Convention du parti créditiste concernant I’unilinguisme an- glais et le retrait du support de la Colombie-Britannique sur ’Accord du Lac Meech. «La proposition faisant de I’anglais la seule langue officielle de la province a été basée sur des informations erronnées et des réactions émotives. Le Gouver- nement fédéral n’a pas fait le travail diinformation et de promotion nécessaire sur la Loi sur les langues officielles» en conclut la présidente. Enfin, les membres de la Fédération ont élu, en fin de semaine, Mesdames Anne Doris Malenfant et Anne L. Colombe aux postes de vice-présidente et de trésoriére jusqu’a la prochaine Assemblée générale annuelle. lis ont également accepté l’adhésion comme membre actif, de l’Association historique franco- phone de Victoria. Au Conseil des présidents, on a wu la F.F.C. préciser son mandat, évaluer et modifier sa programmation 1989-1990, défi- nir les grandes orientations pour les cing prochaines années et accepter l’appel a l’unité lancée par la présidente. CARE CANADA CACOMPTE! lonpeme 2S 30. NV S, dé votre appul Si fidele! CAREAT: OBUVRE POUR UN DON DEDUC de Cofomdis U3 SOLEIL Leseuljournal en frarigais de la Colombie-Britannique. *Président-Directeur: Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Patrice Audifax Journaliste responsable de ‘APF: Yves Lusignan Journaliste-coopérant : Pierre Sejournet Photocomposition: Suzanne Bélanger Coordinatrice administrative: Nelly Altherr Publié par le Soleil de Colombie Ltée 980 Main, Vancouver, V6A 2W3_- iS becciation de fe APF ive: == Abonnement 1 an: Canada, 208 - Etranger, 25$ Numéro d’enregistrement: 0046: ‘Courrier de 2eme classe - _pourront ne pas étre publiés. Les lettres adressées au Soleil de Colombie par ses lecteurs doivent 6tre lisiblement signées par leur(s) auteur(s). La rédaction se réserve le droit de corriger ou.de— raccourcir le texte sil est trop long. Les lettres doivent étre acecompagnées d'un numéro de téléphone et d'une adresse afin de pouvoir, au besoin, communi nos correspondants. Toutefois, Ala demande, les adresses et numéros det slégtione jer avec