Information Consultation nationale sur la situation des femmes Pour en finir avec la violence Le comité canadien sur la _ violence faite aux femmes a enta- __mné sa premiére série de consulta- | tions a travers le pays vendredi 17 _ janvier 4 Vancouver. Ce comité, _ dont la création a été annoncée en . aout dernier par la ministre res- - ponsable de la condition fémine Mary Collins, a été établi pour répondre aux pétitions et aux _ demandes exprimant l’inquiétude de milliers de femmes et d’orga- _ nisations. La mission de ce comi- té est d’élaborer un plan national _ d’action afin de faire disparaitre la violence faite aux femmes. Pour _ atteindre cet ambitieux objectif, le comité effectuera cinq tour- _ nées de neuf jours, dans plus de ~ 100 collectivités a travers tout le - pays. Les sept membres du comité et les deux co-présidentes rencontreront des représentantes d’associations, des femmes qui - sont confrontées a la violence au _ quotidien. «Nous avons choisi une formule souple et variée» expli- - que Diane Lemieux, membre du ~ comité. «Nous entendrons' ces femmes en audience publique mais ~ aussi dans un cadre davantage privé. Nous irons aussi voir ce qui _ $e fait sur place, par exemple dans un poste de police qui a mis sur pied une initiative particuliére, etc.». Le Comité se scindera en quatre petites équipes car 1’ob- jectif de ces consultations est «de rencontrer des gens significatifs, - Lesmembres du comité canadien sur la violence faite aux femmes ont débuté leur _ consultation populaire 4 Vancouver. — d’ endresser des portraits qui, une fois rassemblés, donneront une image assez fidéle de la réalité» affirme Diane Lemieux. Tous les membres du comité possédent de solides compétences sur le sujet puisqu’ils ont tous travaillé depuis plusieurs années sur les questions liées a la violence contre les femmes. «Ce n’ est pas comme si nous partions de zéro et cela nous permettra de Sortir des sentier battus» expli- que Diane Lemieux, qui est aussi co-coordinatrice pour la province _du Québec et porte-parole pour le regroupement des centres d’aide et de lutte contre les agressions sexuelles. Mais on peut aussi s’inter- roger sur l’utilité d’une telle opé- ration (d’un cout de 10 millions de dollars) dans ce domaine déja largement étudié, sur lequel on dispose de nombreux renseigne- ments et qui a déja fait l’objet de nombreuses recommandations par le passé. Selon Diane Lemieux, il existe pourtant de nombreuses zones d’ombre dans nos connais- sances de la violence contre les femmes: «Si l’on commence a connaitre assez bien le phéno- mene des femmes battues, le viol, le harcélement sexuel, l’inceste, on connait beau- coup moins bien ce qui touche les femmes beaucoup plus vulnérables: les femmes autoch- tones, les femmes handicapées par exemple (voir encadré). Ces fem- mes subissent beaucoup d’ actes de violence sexuelle et ceci n'est pas du tout présent dans nos Au fil des années, la société cana- dienne a aussi beaucoup évolué et force est de constater que l’on ne sait. pas grand chose «sur la vio- lence contre les femmes immi- grées, la violence dans les sectes religieuses, le comportement des nouvelles générations, etc.» ajoute Diane Lemieux. Le comité publiera son . rapport préliminaire a la fin du mois de mai. Une deuxiéme tour- née de consultations dans le pays sera alors l’occasion pour les membres du comité de proposer des solutions, avant la remise du rapport final en décembre. «Nous voulons installer une dynamique tout de suite» affirme Diane Lemieux, déterminée devant ce qui semble relever du défi: «faire en sorte que les gens dans le quotidien ne se sentent plus im- puissants face a la violence.» Renaud Hartzer La télévision de Radio- Canada présentera une émis- sion spéciale sur la violence faite aux femmes le mercredi 29 janvier a 21h. préoccupations.» - Des chiffres inquietants - Au moins une femme sur dix est battue par son mari ou par son partenaire : (Pour de vrais amours, 1987); - une femme sur quatre peut s’attendre a étre victime d’agression sexuelle au cours de son existence, dont la moitié avant 1’4ge de 17 ans (Incidence of rape and sexual assault in an Urban Canadian population, mai- juin 1984); - un Canadien sur cing vivant avec une femme reconnait avoir vio- lenté sa partenaire (La violence masculine au foyer, Tendances sociales canadiennes, 1989); - cent femmes en moyenne sont tuées chaque année par leur par- tenaire masculin (Juristat bulletin de service, Statistique Canada, 1991); - une étude menée sur les femmes handicapées révéle que prés de la moitié d’entre elles ont subi une agression sexuelle dans leur en- fance, une sur quatre a l’4ge adulte (Violent acts against disabled women, 1986); - 80% des femmes autochtones vivant dans des réserves en Onta- rio ont été victimes d’abus sexuel ou d’agression sexuelle, selon une étude menée en 1989 par 1’Association des femmes autochto- nes de l’Ontario (Breaking Free - A proposal for change to aboriginal family violence); - 80% des femmes détenues dans les prisons fédérales ont déja été victimes d’agression physique ou sexuelle (Groupe d’étude sur les femmes purgeant une peine fédérale, 1990); - 56% des femmes sondées dans sept villes canadiennes disent craindre de circuler a pied, la nuit, dans leur propre rue (Sondage canadien sur la victimisation en milieu urbain, 1981). CR /C ‘oh . fae Canada Décision 91-947. Northern Native Broadcasting (Terrace, B.C.), Ter- race (C.-B.) RENOUVELE - Licence du réseau radiophonique de langue autochtone du ler janvier 1992 au 31 aoiit 1992. "Vous pouvez consulter les documents du CRTC dans la "Gazette du Canada", Partie I; aux bureaux duCRTC; dans les bibliothéques de référence; et aux bureaux dela titulaire pendant les heures normales d'affaires. Pour obtenir copie de documents publics du CRTC, priére de communiquer avec le CRTC aux endroits ci- aprés: Ottawa-Hull, (819) 997-2429; Halifax, (902) 426-7997; Montréal, (514) 283-6607; Winnipeg, (204) 983-6306; Vancouver, (604) 666-2111." ivi Canadian Radio-television and Telecommunications Commission Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes Offre d'emploi Nous cherchons une personne bilingue pour un emploi dans un bureau d'administration de pension. La personne recherchée _ devrait avoir de l'expérience avec le logiciel Word Perfect 5,2 en administration de bureau et étre familier avec Lotus 123. Le poste est syndiqué. Envoyez votre curriculum vitae a: D.A. Townley & Associates Ltd. Attn: Alan Walsh 101, 4190 Lougheed Hwy. Burnaby, B.C. VSC 6A8 Le Soleil de Colombie Vendredi 24 janvier 1992