| Cartes Postales par Roger Dufrane J’ai toujours ressenti fort penchant pour Pepe neur de la carte postale. Cela remonte 4 mes cing ans. Je m’amusais alors 4 etaler sur la table une col- lection de Cartes découverte dans les ti roirs. Ces im surannées s’animaicise se vols de colombes et de sou- rires d’amoureux. J’en ai gardé longtemps une senti- mentalité excessive. Entrafné par mon ancienne marotte, je suis allé le 13 octobre dernier visiter la ‘Banque de l’Image’, expo- sition de cartes vues et de cartes postales, 4 laGalerie des Beaux-Arts de 1’Univer- sité de la Colombie Britan- nique. Enseigne peu esthéti- que et collection 4l’avenant! Trop de photos et lithogra- phies plates ou incongrues, dont le seul mérite est de servir de repoussoir 4 quel- que deux cents belles cartes. Je m/’attendais 4 un jardin bien arrangé et n’ai trouvé qu’un champ assez hétéro- clite. Je sais que des jeunes affectent de tenir l’art une émanation brute de la vie. Cela les dispense d’avoir du goat ou du talent. Pour moi, l’art relévera toujours du style et du choix. Cela dit, je ne conteste pas l’originalité d’une telle en- treprise. J’admire la pa- tience des organisateurs et leur initiative. Il faut de la ténacité pour réunir prés de cing mille cartes des quatre coins du monde. L’innocente folie quiconsis- te A rassembler des cartes postales remonte aux années: 1900. On insérait dans les albums de famille, sans dis- - cernement, le meilleur et le “OS LB Grr ae NY AN BES oa — Allemandes, on en deniche- ra, d’une sentimentalité et d'une humour bien germani- ques, Rue Robson. Groupons, dans notre album, les images par thémes (ce que j’aurais voulu voir 4 l’exposition. de 1’U.B.C.). Attachons-nous 4 recréer le mouvement de la vie: en- fances, jeunesses, mariages et naissances, cycles éter- nels! Ou bien classons nos cartes de fagon 4 imaginer une histoire inattendue. Mais prenons garde! S’il faut sa- tisfaire les exigences de 1’ esprit, ilfaut aussi contenter les yeux. La difficulté consiste 4 harmoniser les symboles tout enharmoni- os ace i any ¢) pire. Vers 1925 apparurent les collectionneurs de belles cartes. Parmi ceux-ci, il faut citer le poéte Eluard, possesseur d’une des plus belles collections du monde. Les cartes postales origi- nales et véritables se pré- sentent comme de simples bristols griffonnés d’un cdté et illustrés de l’autre. On sait qu’aujourd’hui, surtout dans les pays anglo-saxons, les cartes apparaissent sous forme de dépliants qu’on glisse sous une enveloppe. Ce sont de telles cartes que l’amateur canadien de l’ouest peut s’amuser 4 réunir. On reconnaft une carte postale de valeur 4 l’ingé- niosité du symbole et 4a 1’ harmonie des lignes et colo- ris. Une jeune femme qui désire @tre aimée, quelle illustration choisira-t-elle ? Celle-ci, qui montre une petite bonne femme assise fepan oy dans un buisson et portant pour chapeau une enorme rose. Et quoi de plus allusif pour souhaiter une prompte guérison A un jeune homme hospitalisé que de lui en- voyer un beau coq, rouge et vert, au somptueux plumage Allons-y! Achetons un album et partons en chasse! On découvre chez les droguistes quelques jolies cartes cana- diennes. L’Angleterre d’au- jourd’hui cultive de ravis- santes et cosmopolites ima- ges. On en trouve dans les papeteries de Vancouver. La plupart viennent de la firme Gordon Fraser, de Bedford, qui utilise le talent d’artistes francais et anglais. Pour les amateurs de cartes fran- gaises de Noel ou Nouvel- An, ils pourront s’en pro- curer A la Paroisse Saint- Sacrement, Heather Street, ou au Bouquineur, la librai- rie frangaise de Davie Street. Quant aux cartes sant les styles et les coloris. Et sil’amateur a,en Europe, quelque vieille ” parente; pourquoi ne pas lui demander d’anciennes cartes On yre- trouvera l’Ame et la couleur d’antan. Ah que nos grand- méres savaient aimer, 4 en juger par leur's cartes posta- les ot des jeunes filles en robe blanche, l’oreille collée au tronc des arbres, écoutent la voix du Printemps et de 1’7Amour! La Caisse Populaire St.Sacrement Venez emprunter & la Caisse pour consolider vos dettes NC Hotel Metropole = HOTEL DE FAMILLE Prix DANS LE CENTRE—VILLE, Par jour $ 4.00 320 rue ABBOT | Par semaine $18.00 VANCOUVER 4, C.#. Avec bain, par jour $6.50 Avec bain, par semaine $36.00 on_ parle francais Maurice Van |mschoot, sculpteur ViASARTS and GRAFTS ouvert tous les jours de 9 h 304 20 h. FARMERS’ PLAZA Route transcanadienne Cowichan Station, B.C. _ Bus. 746-6411 ’ Res. 743-2869 -Devenes mempre — et ouvres un compte Pour toutes informations communiquez avec LA OAIB8E POPULAIRE: ST-SACREMENT : Téléphone 874-9622 700 - 1Gisme avenue ouest. : = Vancouver 9, 6.-B, . ie ae Vill, LE SOLEIL, 12 NOVEMBRE 1971