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8, Le Soleil de Vancouver, 7 septembre 1973.

Le Jardin

par André CHOLLAT

LES

PLANTES

Nous avons, depuis le dé-
but de cette chronique, passé
en revue bien des sujets,
qui touchent, de prés ou de
loin, au jardinage. Nous a-
vons suivi les détours et les
contours de ma pensée A ce
sujet, laquelle est tournée
vers un seul et unique but:
donner un sens vrai, natu-
rel....et je dirai, humain, 4
ce contact que nous avons la
chance d’avoir avec la natu-
re. (Certains pays et une
grande partie de leur popu-
lation n’ont plus la possibi-
lité de relations étroites a-
vec la nature: le modernis-
me et la Civilisation ont
pris le dessus, au dépens
de leurs environnements na-
turels...-)-.

Mais depuis ce début et
méme longtemps avant, une
méme question est revenue,
qui dénote la pensée de la ja-
jorité, je suppose: ‘‘Etant
donné que les plantes sont
vivantes, peuvent-elles étre
influencees par notre com-
portement; peuvent-elles
nous comprendre, peuvent-
elles répondre A nos a-
vances, réagissent-elles
aux humains.’’

Bien que toutes ces ques-
tions dépassent mes faibles
connaissances, j’aiessayé i-
ci de répondre avec logique,
(la mienne) en m’aidant d’ex-
emples plus ou moins. con-
crets relevés au cours de
ces derniéres années
Differentes universités
d’Amérique et d’Europe ont
réalisé des expériences sur
le comportement des plan-
tes et leurs réactions aux
sons, aux vibrations, au ma-
gnétisme, etc... Depuis plu-
sieurs années, il a été prou-
vé scientifiquement que les
plantes, en général, réagis~

sent physiquement et aussi

chimiquement; en général,
les réactions sont bénéfi-
ques avec des sons doux
et de la musique calme. Dans
les cas inverses, les plan-
tes sont dérangées, leur é-
tat physique est moins bon,
leur croissance moins rapi-
de, leur équilibre chimique
est ébranlé. Tout cela est
une preuve de réactions,
mais qui nous donne une ré-
ponse incompléte, car il ne
s’agit que de réactiong‘tor-
porelles’’, si je puis m’ex-
primer ainsi, mais point de
réactions ‘‘spirituelles’’.
Par contre, le journal ‘
The Sun’’ publiait, en juin,
un article dans sa revue
hebdomadaire ‘*Week-End
Magazine ’’ intitulé: ‘‘Il y a
des Fées au fond de votre
Jardin’’. C’était l’histoire
extraordinaire d’une com-
munauté en Ecosse qui a dé-
couvert le secret de contact
humain avec la nature; cette
communauté ‘*The Findhorn
Foundation’’ avait élu domi-
cile, il ya dix ans, dans un
terrain vague, recouvert de

~v.

BOK

ET

bouteilles cassées et de bof-
tes de conserves. Les fonda-
teurs: une canadienne d’On-
tario, Dorothy McLean et
un couple d’anglais, Peter
et Eileen Caddy, n’avaient
aucune connaissance de la
terre et de sa culture. En
considérant l’environnement
désertique dQ au sol sableux
et pauvre, il n’y avait aucu-
ne chance que ces ‘*Colons’’
arrivent A un résultat quel-
,conque. Mais, 41’étonnement
de tous_ sans l’aide d’aucun
stratagéme (engrais chimi-
que ou apport de terre de
l’extérieur), le résultat fut
ahurissant, A un tel point
que cela amena de nombreux
autres adeptes 4 joindre cet-
te communauté; des spécia-
listes agricoles se penché-
rent sur ce mystére.

Quel était le secret de ces
fleurs géantes, de ces légu-
mes aux dimensions peu
communes (choux de 42 li-
vres, phlox de 6 pieds,etc)
14 ot ne poussaient que de
maigres plantes de désert.
Vous allez rire.et hausser
les épaules, et pourtant....
Cela est dQ au contact di-
rect avec les représen-
tants supérieurs de la na-
ture; et oui, c’est en par-

lant aux plantes et en les -

traitant humainement que
Dorothy MacLean et ses
compagnons découvrirent
les vrais secrets de la na-
ture:‘‘il y a, nous dit-elle,
comme des lutins ou des
fées pour représenter cha-
que plante, chaque herbe;
si vous traitez lutins et fées
avec  considération, alors
vous obtenez leur aide, c’
est la seule raison de nos
succés; bien sfr, vous nous
croyez fous ou dérangés tant
cela semble incroyable et
enfantin, mais c’est la vé-
rité, vous pouvez faire pous-
ser n’importe quoi, si vous
avez la coopération des for-
ces de la nature.

té ‘*Findhorn foundation’’.

Cela m’améne 4 dire, en
d’autres termes, jardinons
avec intelligence, respect et
amour de la nature et des
plantes.

Mzis voici un troisi¢éme
cas étonnant, décrit dans le
‘Sélection du Reader’s di-
gest’”’ d’avril. Le narrateur
James Lincoln Collier nous
conte une expérience qu’il
vécu: lorsqu’il rencontra
Cleve Backster de New- York
et sa plante détecteur de
mensonge. En effet, Backes-
ter découvrit qu’une plante,
qu’elle qu’elle soit, réagit
en présence des personnes
qui l’entourent, au point mé-
me de s’évanouir aux mena-
ces d’une personne dange-
reuse. A l'aide d’un appa-
reil (encéphalographe) . dé-
tecteur de mensonge bran-
ché sur la plante, il put no-
ter chez les plantes les mé-
mes réactions que celles
connues chez les humains
soumis A une stimulation
nerveuse; plus encore, il
put coastater que les plan-
tes, non seulement réagis-
saient en présence des per-
sonnes, mais étaient aussi
capables de percevoir nos
pensées. Plusieurs Exem-
ples nous donnent preuvess
de ces découvertes, dont les
suivants: mis en présence
d’un philodendron branché
4 un détecteur, l’auteur Ja-
mes Lincoln Collier doit re-
pondre A des questions pré-
cises. que lui pose Backs-
ter, telle que: Q- Quand
étes-vous né. R- En 1931.
La plante dit que vous men-
tez, et c’était vrai. Sans
faillir, la plante pouvait dis-
cerner le vrai du faux. De
méme, mise en présence de
6 personnes, une aprés 1’au-
tre, et dont l’une, 4 l’insu
des autres, a mission de la
maltraiter, la plante donna
sans hésitation le coupable,
4 l’ahurissement de tous.

Cela expliquerait pourquoi
certaines personnes ont
‘*lJa main verte’’ et peuvent
faire pousser n’importe
quoi. Serait-ce aussi la rai-
son des difficultés de beau-
coup, avec leurs plantes qui
ne veulent pas vivre malgré
les meilleures conditions de
survie mais avec un manque
d’attention, d’affection.

A vous de le juger; le fu-
tur nous apportera peut-étre
la solution 4 ces énigmes,
mais, pour moi, pourquoi
se casser la téte 4 trouver
une réponse 4 tout. Il est
merveilleux de regarder,
d’observer la nature et d’en
tirer les lecons simples de
la vie -et de son perpétuel
renouvellement et du res-
pect que nous lui devons.
Avec des régles aussi sim-
ples, chacun peut réussir,
peu importe la méthode.

La fagon d’y arriver est "ey

fort simple, parlez A vos
plantes et traitez-les de la
méme fa¢on que vous trai-
teriez des enfants ou votre

chien, expliquez ce que vous -

voulez d’elles, ce que yous
pensez faire, avant de
tailler, de transplanter ou
de diviser les plantes de vo-
tre jardin’’.

C’est 1A le message des
membres de la communau-

PAUL. PARADIS

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LA LITHOGRAPHIE

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LITHOGRAPHICS

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4724 W 8TH
VANCOUVER
879-8238

La ville au bord du Rhin

On peut dire aue Stras-
bourgz connaft bien le bilin-
guisme. Bilinguisme franco-
allemand ou plutdt franco-
alsaciens. Les menus sont
souvent écrits en francais
avec une traduction alleman-
de, en plus petits caracté-
res. Ville superbe, calme et
majestueuse (il faut vous di-
re que j’en reviens) comme
une grande dame qui en a vu
d’autres, la capitale de 1’Al-
Sace a son cachet. La lon-
geant amoureusement, il y a
le Rhin puissant et mysté-
rieux. Strasbourg n’est pas
une ville allemande, mais
son aspect francais n’a tout
de méme rien de parisien.
Tout l’affichage est fait en
francais, dans les magasins,
ses gens parlent en alsacien
ou en francais. Des Alle-
mands m/’ont dit qu’ils a-
vaient du mal 4 comprendre
le dialecte alsacien. Par-
fois un germanisme. A l’ai-
mable marchande de jour-
naux de la bibliothéque de
la gare, j’ai demandé un
renseignement qu’elle me
donne en excellent frangais.
‘*Merci beaucoup’’, lui ai-je
dit; ‘‘S’il vous plaft’’, m’a-
t-elle répondu, ce qui est 1’
équivalent de notre anglicis-
me ‘‘bienvenu’’ et 1la-bas,
une interference de l’alle-
mand: ‘‘ Bitte’’.

Je remarque qu’il y a A
Strasbourg une communauté
urbaine, comme & Montré-
al. Certains québécois cri-
tiquaient l’emploi de cette
expression. Ils ont tort. U-
ne faute courante (partout
en France) que j’ai retrou-
vée 4 la vitrine d’un maga-
sin ayant besoin de person-
nel; ‘‘Engageons apprenti
employé de bureau. Entrée
de suite ou 4 convenir’’, c’
est entrée immédiate: qu’il
faudrait dire. ‘*De suite‘:
veut dire ‘‘4 la suite de’’.
Dans un élégant magasin,
je vois, pour la premiére
fois, le pendant du lave-
linge qui commence 4a se
commercialiser A la place
de la machine 4 laver, plus
volumineuse. C’est le séche
linge. Plus loin les posi-
tions d’un thermostat géné-
ralement données en chif-

fres, en France, sont cet-
te fois, données comme en
anglais: doux (low), moyen
(warm), chaud (hot) et trés
chaud (high). Un germanis-
me 4 la porte d’un mar-
chand de tabac: ouvert aux
dimanches, au lieu de: le
dimanche, naturellement.
En grand, une réclame d’un
grand magasin: ‘*‘Plus. de
100.000 articles 4 des prix
cassés. Remise de caisse
de 10% sur tous les prix
non cassés’’. Cela est a
retenir. ‘*Prix cassés’’
pourrait remplacer avanta-
geusement nos prix coupés
(sic) et ‘‘remise’’, notre es-
compte (resic).

J’apprends qu’une famille
de cigognes a élu domicile
sur une cheminée des envi-
rons, 4 la grande joie des
habitants pour qui un tel
spectacle se fait rare. Les
braves Alsaciens de l’en-
droit font -un détour pour
aller voir les deux cigo-
gneaux qui se dressent dans
leur nid pour recevoir la
nourriture de papa et ma-
man Cigogne. Cette bonne
nouvelle me rend réveur.
Les noms des rues ajou-
tent, par leur pittoresque,
4 ma poétique réverie: rue
des Bains-aux-Plantes, rue
du Marché-aux-Vins, rue du

Vieux Marché aux Pois-

sons, rue du Marais-Vert.
J’ai continue ma promenade.
Dans une vitrine d’un maga-
sin de la rue du 22-Novem-
bre, cette réflexion sur un
tableau: ‘*‘Qui ne verse une
larme de joie chaque jour
n’a rien compris Aa la vie
et ne sait pas vivre’’. (Ga-
brielle Valmond). Cela ca-
dre bien avec la sage ambi-
ance qui émane des rues de
Strasbourg, ville équilibrée
et sereine.

Mais c’est au terme de ma
promenade que je trouvai
la preuve de la sagesse
strasbourgeoise. Place Gu-
tenberg, prés de |’hdtel, j’ai
lu sur une dés arcades de
pierre grise, ce graffiti a
la craie: Vive l’intelligen-
ce, vive la culture!

la

par Lucien BELLIN

Aujourd’hui, nous parle-
rons des avantages des ap-
pareils de photo avec len-
tilles interchangeables. Sur
le premier plan, vous avez
celles A pas de vis, qui se
comparent A bien des fer-
metures de flacons et pots
de verre, les autres 4 bay-
onnette, qui sont bien plus
rapides mais aussi. plus
coftteuses.En plus, la per-
sonne qui aurait des dif-
ficultés avec les pas de vis

ferait mieux d’employer les -

lentilles 4 bayonnette; vous
ne risqueriez point d’avoir
des copeaux de métal tom-
bant A l’intérieur de votre
appareil.

L’avantage du téleobjectif
sur la lentille normale n’est

Photo

pas seulement de vous rap-
procher du sujet mais aussi
de diminuer l’angle de vue,
et aussi, avec la lentille
grand angle, vous projetez
non seulement le sujet mais
vous agrandissez l’angle de
vue, trés agréable A pos-
séder, quand vous désirez
faire de la photo dans vo-
tre maison ou des photos
de groupes.

Voici quelques données sur
les angles de vue des diffé-
rents objectifs:

35mm. grand angle: 64d.
55mm. normal angle: 43 d.
135mm.long-télé ang. 18 d.

Ces mesures sont: environ.

ind ain