par Roméo Paquette L’auteur a eu lhonneur de faire partie d’une mission — ~ canadienne composée de neuf délégués du Conseil canadien de la. Coopération, dans le cadre du p participation du public de I’ e de ence Canadienne de dévelop- pement International [ACDI]. la mission a visité les coopératives de la République Dominicaine et de Haiti, durant deux semaines du 10 au 24 janvier. Plusieurs impressions se dégagent d’un bain de deux semaines en pays dits sous- développés, _ particuliére- ment s'il s’agit d’une ile a peu prés égale en superficie a l’ile de vancouver, qui se partage - en deux républiques, l’une en langue espagnole, la Domini- canie, et l’autre de langue francaise Haiti dont la popu- lation’ totale dépasse les 12 millions. Mon désir serait de produi- re plusieurs articles, traitant de divers aspects des condi- tions dont nous avons pris conscience, et il est possible que, si le Soleil m’accorde hospitalité, je revienne au cours des semaines qui vont suivre. Je me contenterai, aujourd’hui, d’amorcer le su- jet de la Coopération, non seulement a cause de I’impor- tance que la formule a prise en Amérique Latine, mais par rapport a notre propre perception de la coopération comme solution du probléme de sous-développement socio culturel qui afflige la minori- té canadienne d’expression francaise au Canada hors. Québec. Tous les pays de la masse continentale des deux Amé- riques, sauf les Etats-Unis, souffrent a divers degrés des séquelles du colonialisme. Le la vaisselle toute en granit. La Femme Francophone en Colombie Britannique: Qui est-elle? D’ou vient-elle? Que fait-elle? Ces questions et bien d'autres vous seront répon- dues au cours de cette “mini série” portant comme sujet: La Femme Francophone en C.B. Nous désirons tout d’abord ‘remercier la direc- tion du Soleil et le Secréta- riat d’Etat, pour avoir donné au Comité de Recher- ches sur la Femme Franco- phone en C.B. l’opportunité de vous faire connaitre une facette des gens qui peuplent la Colombie Britannique. Il serait approprié, avant de vous faire part des résul- tats de nos études, d’wxpli-- quer un peu la mise sur pied du Comité de Recherches. C'est suite 4 un-renouveau alintérieur de la section des programmes de la Fédéra- tion des Femmes Cana- diennes Frangaises, qu'un projet d’étude a été lancé a travers le Canada. Dans chaque province, un comité de recherches s'est donné pour tache de faire lumiére sur l’immense contribution 4 Canada, a cause de sa situa- tion géographique et pour d'autres raisons historiques, jouit d’un standard de vie matérielle élevéé, mais, il n’en est pas moins un export- tateur de matiéres premié- res et un importateur de produits finis. Toutefois, les pays situés dans les zones tropicales partagent en commun certai- nes caractéristiques. C’est-a- dire que les populations autochtones, sont exploitées au profit des anciens et nouveaux empires situés dans la partie septentrionale de la planéte. Quand cette exploitation ne se fait pas directement par les grands propriétaires étrangers, elle se fait par personnes interpo- sées, quisont les riches du pays ou les gouvernements fantoches, généralement pla- cés a la téte par connivence avec les maitres anonymes. Or, depuis une vingtaine d’années, grace, particuliére- ment, au travail de base dune missionnaire canadien du nom de harvey (Pablo) Steele pionnier du mouvement coo- pératif en Amérique Latine, la formule coopérative s'est implantée et est en voie d’opérer les transformations de mentalité et d’organisa- Le Soleil de Colombie, vendredi le 13 février 1981 La Coopération, espoir de I'Amérique tion sociale qui pourraient redonner a ces peuples la dignité qui leur a été jusqu’a maintenant refusée. En République Dominicai- ne, aussi bien qu’en Haiti, ‘Nous avons visité des caisses populaires, des coopératives de production et de consom- mation, et surtout rencontré des coopérateurs animés de Yesprit que l’on a connu, au Canada, lorsqu’a pris forme le mouvement coopératif. En pays de langue espagno- le, le programme de forma- tion des coopérateurs, des chefs et gestionnaires du mouvement se fait 4 partir de l'Institut Coopératif Inter- Américain (ICI) au Panama. Le mouvement coopératif canadien, tant de langue frangaise qu’anglaisé, colla- bore étroitement avec les coopérateurs des Caraibes, que nous avons visités. Parti- culiérement en ce qui con- cerne Haiti, 4 cause de la langue, c’est le Mouvement Desjardins et le Conseil Canadien de la Coopération qui sont les principaux appuis. En République Dominicai- ne, toutefois, le mouvement coopératif a connu les fou- | dres du dictateur Trujillo qui, en 1959, paralysa toutes les coopératives en existence et obligea Pablo Steele a s’exiler du pays. Steele est considéré comme le pére du mouvement coopératif en République Dominicaine. La fondation de ces coopérati- ves date de 1946. année de larrivée du missionnaire en R.D. a la suite d’un stage de sept ans en Chine (1938-45). Trujillo voyait dans le mou- vement coopératif une me- nace a son régime. Depuis 1967, le mouvement a repris vigueur et Pablo Steele y continue son oeuvre. -J’ai rencontré le Pére Stee- e et j'ai impression que ious nous sommes mutuelle- ment percus comme parta- geant la méme phylosophie. Le fait est qu’il m’a fait cadeau de deux volumes, dont l’unest de sa plume: “Quienes son los Duenos de American Latina?” ou “Qui sont les propriétaires de Amérique Latine?”; et “Agent for change”, l’histoi- re de Steele écrite par Gary MacEoin. Il est évident, ‘selon Steele, de méme que les autres chefs du mouve- ment coopératiif, que l’Amé- rique Latize doit poursuivre une politique d’autosuffisan- ce. Ce ne sont pas les ressources qui manquent. Je ne crois pas me tromper en présumant que la Républi- que Dominicaine pourrait nourrir le double de sa population actuelle. Tout ce qu'il suffirait peut s’énoncer comme suit: a) diminuer graduellement les produc- tions de café, canne a sucre, tabac et autres matiéres d’exportation, pour donner la priorité aux besoins autoch- tones; b) effectuer une redis- tribution équitable des ter- -res arables (dont prés de 80% sont entre les mains de dire l’aspiration 4 posséder les biens de consommation qui nécessitent des rentrées exhorbitantes de devises étrangéres. La circulation automobile est presque aussi dense, a - Santo Domingo et a Port au Prince qu’a Vancouver. Pourtant l’essence y cofite, respectivement $2.57 a $1.75 le gallon. Le seerétaire a l'Industrie et au Commerce de la R.D., Manuel Fernan- dez Mormol, déclarait il y a deux semaines que toutes les devises en dollars obtenues ‘pour les exportations de sucre servaient a l’achat du pétrole nécessaire a la con- sommation domestique. La mentalité des coopéra- teurs m’apparait positive, en ce sens qu'ils sont conscients du potentiel extraordinaire de leur pays et de la nécessité pour la population de pren- re en main le développement social et économique, ni le socialisme d’état que fait miroiter le communisme. Comme Steele, ils sont per- suadés que la solution réside dans la démocratie réelle, celle qui fait la promotion de homme et de ses valeurs, qui lui permet de participer a toutes les étapes du dévelop- pement, le coopératisme. [A sniviel propriétaires étrangers); c) . cesser de suivre le modéle des pays développés: c’est-a- ‘POINT DE MIRE SUR LA FEMME emma 1909, cuisine dans un camp en C.B. Remarquez de la Femme dans l'histoire de leur province. En Colombie Britannique, un comité formé de femmes de Victoria, Vancouver, Port Alberni, Kamloops et les Cariboo travaillent depuis le mois de juillet sur ce sujet. Et ce sont les résultats de ces rechercehs que nous partagerons avec vous pen- dant quatre semaines. Aprés compilation des in- formations regues, grace a des entrevues sur cassettes, recherches en bibliothéques et consultation dans les Archives, nous avons établi des paralléles intéressants. Par exemple, les familles qui arrivent en C.B. des Prairies, partagent presque tous les mémes motifs. Celles. qui sont parties du Québec pour venir s'établir en C.B. ont des raisons différentes et se comportent dans leur quoti- dien, une fois établies, trés différemment des familles de VAlberta ou de la Saskat- chewan. Nous constatons égale- ment que les gens des Prai- ries sont portées a se regrou- per tous dans la méme région, comme par exemple, tyes eaywsl les canadiens frangais qui vivent a Port Alberni et ses environs. Alors que les québécois vivent l’aventure et se disséminent partout a travers la Colombie sans vraiment étre incités a gar- der contact avec leurs com- patriotes, les gens de I’alber- ta, Manitoba et Saskatche- wan, eux, sont plus portés a se regrouper et vivre ensemble. ~ Pour faciliter la présenta- tion de cette série, nous l’avons divisée en deux blocs: les Femmes du Québec et les Femmes des Prairies. Pourquoi avoir choisi les Femmes du Québec en pre- miére partie? Parce que ce sont ces familles qui sont venues sétablir en C.B. les prmiéres. En effet, déja aux environs de 1830, les Voya- geurs se “sédentarisent” et s'installent avec leurs fem- mes et enfants pour vivre des produits de la terre. Au Fort Langley, on y éléve des bétes a cornes et de la volaille. Les femmes cultivent la terre et récoltent le blé, les patates et pratiquent la salaison du saumon pour les conserves dhiver. — Puis en 1859, dans |’Okana- | gan, d’autres familles cana- diennes francaises du Québec s'installent prés de la: Mission. La ville de Kelowna fut fondée par Bernard Lequime | de parents frangais (Bordeaux) né en Californie qui vint en trés bas age avec ses parents s'installer a la Mission de l’Okanagan. Les familles Boucherie, Bis- sette, Girouard, Leblanc, tous des régions du bas du fleuve St-Laurent, sont des familles pionniéres de l’Oka- nagan. Les femmes s’occu- paient de l’agriculture et de lentretien du bétail. Avec le C.P.R., l'industrie - du bois et son comnierce avec la compagnie de chemin de fer fut une autre cause d’émigration des québécois. En 1890, les Beaulieu, Rou- leau, Tremblay et Gagnon s’établissent prés de la voie et s’adonnent a l’exploi- tation . forestiére. Les fem- mes travaillent avec leurs maris a4 déchiffrer leurs terres dans la Hatzic Prairie qui est aujourd’hui Mission, Durieu, etc.. : En 1910, c’est l’exploitation agricole et l’exode rural s’amplifie. Des familles cana- diennes frangaises s’établis- sent prés de Pouce Coupé et dawson dans le district dela . Riviére de la Paix. Les femmes avec leurs hommes cultivent l’avoine, l’orge, le blé, les pois, les patates, les carottes, le chou et élévent : du bétail et de la volaille. C’est avec l'industrie du bois que nous retrouvons les femmes qui cuisinent et entretiennent les camps de bucherons. Ces femmes grosses, joviales et énergi- ques, faisaient en sorte que “leurs hommes” ne man- quaient jamais de rien. Une femme a fait sa marque dans | ce domaine. Les hommes Yappelaient Old Nin. Old Nin, était .originaire du Québec, et venait a chaque année travailler 4 Port Edward dans les fabriques de conserves de_poissons (poissonerie). Elle n’était pas que cuisiniére, elle était la mére de tous. - Une histoire trés_ pitto- resque est racontée par Mme ‘May Dubuc, premiére insti- tutrice de Port Edward. Mme Dubuc, se rappelle ‘ovowous GUPROREDOURD, “BEGHHEDAI | Comité de Recherches sur les Femmes Francophones en C.B. qu’en 1944, au printemps, elle rencontra pour la pre- miére fois Old Nin, qui sortait du bateau a vapeur le Cotolla. Le Cotolla acosta le long de la riviére Skeena prés de la poissonnerie. Le contremaityre de la poisson- nerie vint la rencontrer et lui montra sa cabine, qui en fait était déja habitée par un bficheron. Lorsque le soir le biiche- _ fon vint se coucher, il ouvre la porte et voit une femme dans son lit en bonnet de nuit et en jaquette de flanelle; elle portait le sourire le plus tT Semaine du Scoutisme Le scoutisme est lorganis- me qui regroupe le plus grand nombre de jeunes dans le monde. Le premier camp scout s’est tenu en Angleterre en 1907. L’insti- | gateur de ce projet le major Général Robert Baden- Powell regroupait alors une vingtaine de jeunes garcons. , En 1908, a la suite de la publication du livre “Scou- ting for boys”, plusieurs autres pays organisent des camps pour scouts. Au dé- part le mouvement était composé de jeunes garcons de 12 a 18 ans. Peu aprés une branche que |’on nomme le “Wolf C_ub” fit.son apparition pour les plus jeunes soit de 8 ans a 10 ans. Puisque les petits fréres se trouvaient délaissés, un au- tre groupe fut formé et les jeunes de 5 a 7 ans devinrent les “Beaver”. Si vous désirez aider les jeunes de votre communauté et en méme temps avoir du plaisir, vous pouvez obtenir plus de renseignements en communiquant avec les per- sonnes suivantes: . Powell River: Davidson 485-4702 Richmond (Scout “Bogside”, Gordon Robins 277-0528 — (Scout. “Georgia” Maurice Dave Luck 274-3652 large et des étincelles brillaient dans ses yeux. Alors que le biicheron bou- che bée, ne sait quoi faire, elle lui dit: “Mon Dieu! Tu n’es qu'un petit jeunot et beau en plus. Allez saute!” Et c’est dans le lit de Old Nin que le jeune passa sa nuit. Old Nin ne quittait jamais _ le camp avant que tous “ses hommes” l’aient quitté. Elle était aimée et respectée de ‘tous et pour une bonne raison: Son vin de pissenlit était le meilleur du nord! Il était propre comme un sous poli! 1908, coin 9e ave[Broadway] et Westminster [Main]. La population de Vancouver en 1908 était de 15.000 ames. Pour information (en donner ou en recevoir) nous vous prions d’entrer en contact avec: Ghislaine Templeman- 841 Ave Victoria, Victoria, C.B. V8S-4N4 Cécile Coutu-Kropninski- 3225- 12iéme Ave, Port Alberni, C.B. V9X 429 Danielle Jefferey- 2270 Greenfield, Kamloops, C.B. V2B-4P3 Louise Cantin-Merler ou Catou Levesque- 9 Broadway Est, Vancouver, C.B. V5T IV4 _ Rédaction:Catou Lévesque A suivre dans le numéro du 27 février 1981. aaa a) 201019 ie2un ese At omietued eas ee a ga TS RR, GRE Ie oi Cen Tea tsa Ghat G a ec AdM as Sed a RAR Re REN > ¥ » mesa oe —— ; Co Feet Kid SOMES pb Ra a a