"8 Le Soleil de Colombie, Vendredi 30 Juin 1978 Des cours de Méditation transcendantale en francais a St-Sacrement par Francois KUERBIS Des cours de méditation transcendantale (MT) en francais seront donnés par Mile Sandra Conway, de Sherbrooke, a |’Ecole de la Paroisse de Saint-Sacrement a Vancouver. Mlle Conway prétend que la MT constitue une facon “d’aller au-dela de la pen- sée, la conscience de I'indi- vidu devenant ainsi plus élevée”. Toujours selon Mile Con- way, il existe quatre niveaux de conscience: l'état éveillé, le sommeil, le réve et l’au- dela de la pensée (c’est-a- dire, la méditation a propre- ment parler). En accédant a: ce dernier niveau, l’individu est beaucoup plus vigilant qu’al’état normal; c’est a- lors, dit Mlle Conway, une expérience nouvelle et ex- trémement intéressante. “TL n’y a rien de plus agréable pour l’esprit que de se transcender compléte- ment”, ajoute-t-elle, “la MT est meilleure que le som- meil pour se reposer; les “Stresses” et les tensions s‘éloignent, l'individu amé- liore sa mémoire et sa san- té”. Mile Conway constate que deux cents recherches scien- tifiques ont fait la preuve de Vefficacité de la MT: “En laboratoire, ona ralenti le métabolisme de vingt pour cent aprés quinze minutes de méditation”, précise-t- elle. Il est facile de faire de la MT: en autobus, a la maison ou pendant la pause-café . “Mais, a l’inverse du Yoga, il n’y a qu'une position en MT; ¢c’est assis”, dit Mlle Con- way. Les personnes 4gés de dix ans en montant peuvent Le Centre Culturel Colom- bien présentera trois grands films francais, les 10, 11 et 12 juillet, au Théatre Métro, 4 Vancouver. © Lundi 10 juillet, 4 19h30: LES ENFANTS DU PARA- DIS: 1945, 183 minutes. Drame de moeurs réalisé par Marcel Carné. Scénario: Jacques Prévert. Interpré- tes: Arletty, Jean-Louis Bar- rault, Pierre Brasseur, Ma- ria Casarés, Marcel Her- rand, Louis Salou,: Pierre Renoir. Théaétre Métro 1370, Marine Drive S.O., Vancouver Info. 874-9105 © Mardi 11 juillet, a 19h30: LES ENFANTS DU PARADIS. ¢ Mercredi 12 juillet, a 19h00: LES VISITEURS DU SOIR: Frangais, 1942, 110 min. Réalisateur: Marcel Carné. Interprétes: Marie Dea, Marcel Herrand, Jules Berry, Fernand Ledoux, Alain Cuny, Arletty. e a 21h00: LES PORTES DE LA NUIT: Frangais, 1946, 120 min. Réalisateur: Marcel Carné. Interprétes: Pierre Brasseur, Yves Mon- tand, Serge Reggiani. RESTAURANT LA PETITE CREVETTE cee: PANORAMA VERS LA MONTAGNE, Réservations 879-6020 805 WEST BROADWAY et de 5 p.m. a 11.30 p.m. CUISINE CONTINENTALEE _DINER en MUSIQUE OUVERT de: 11 a.m. a 3 p.m. | Vendredi seulement 3292 rue Cambie , Vanconver. RESTAURANT CAMBIE CUISINE CANADIENNE BIENVENUE SPECIALITES: Poulet Cordon Bleu Veau Cordon Bleu : Réti de boeuf (prime rib) i LUNDI - JEUDI—11 A.M. A 10. P.M. VENDREDI - SAMEDI—11 A.M. A 11 P.M. ‘DIMANCHES & CONGES FERIES—MIDI A 10 P.M. PERMIS | D’ALCOOL assister 4 des couis de MT. Il s’agit d’ailleurs d’une tech- nique universelle: on la pra- tique partout au monde, et méme des grands scientifi- ques comme Mandel et Eins- tein l’on't adoptée. “Moi-méme, j'ai appris la méditation transcendantale du Maharishi Mahesh Yogi en Italie’, dit Mlle Sandra Conway, “le fondateur du mouvement MT”. Les cours en MT se don- nent en sept étapes: I’intro- duction, la préparation, l’en- trevue, l’instruction et les trois rencontres de médita- tion collective. Des centres de la MT ont été établis dans toutes les villes au Canada et sont des organismes a4 buts non-lucratifs. Le tarif familial est de $250.00, pour les adultes, $150.00 et pour les étudiants et lage d’or, $80.00. Pour tout renseignement complémentaire, veuillez ap- peler au 879-4094. Angéle Arsenault: simplement Acadienne par Jean VIAU (La Compagnie des Travail- leurs d’Ete). Le spectacle d’Angéle Arsenault est d’une simpli- cité désarmante pour un chroniqueur musical: on pen- se, en l’écoutant, a ‘La Bolduc”, cette chanteuse frangaise des années 30 qui, en quelques couplets bien envoyés, remettait un tas de choses a leur place. Mais “La Bolduc” utilisait son langage d'une facon trés efficace ob rien n’était laissé au hasard et réussissait ainsi 4 mettre de la poésie dans son quoti- dien. Angéle, elle, plait par sa personnalité sympathique mais ses chansons ont rare- ment le niveau de celles de “La Bolduc”. Ce soir 1a, le 18 juin, au “Vancouver East Cultural Gentre”, seule a son piano, elle a quand méme réussi 4 toucher beaucoup de gens et a créer avec eux une atmosphére trés chaleureu- se et empreinte de gen- tillesse. LA MU SIQUE DE MONTREAL présente BARDE | Six musiciens Celtes apportent 4 Vancouver gigues, danses écossaises et toute la base de la musique traditionnelle du Québec. Jeudi 29 Juin au Samedi ler Juillet 4 20h30. Centre Culturel de Vancouver Est. Billets $5. 4 GINETTE PELLETIER 682-3741 | Au centre ville (coin Robson) />. vous invite a venir la voir et elle vous offre ses services en francais pour tous vos arrangements de voyages : 817 Burrard | Vancouver V6Z 1X8 Tél. 687-1418 751 rue Denman Vancouver, C.B. vw Ae | fies Id Ouvert 7 jours . par semaine de 12h00 a 14h30 et de 18h00 a 23h00 Dimanche de 17h00 a 22h00 Méme si elle ne les ap- profondit pas toujours assez, elle a touché des sujets im- portants et a passé son message avec le méme natu- rel qu’a cette entrevue qu’el- le m’avait donnée la veille sur la plage d’English Bay et dont voici des extraits. “Je suis née sur |’Ile-du- Prince-Edouard, prés de Charlottetown, ... au Village des Abranes. C’est le goitt de faire des études en folk- lore qui m’a amenée a |’Uni- versité Laval 4 Québec et qui m’a fait voyager partout au Canada. En méme temps que je faisais de la recher- che, j'interprétais les chan- ons de folklore que je découvrais. J’ai subi plu- sieurs influences mais elles ont été trés diversifiées: Charles Trenet et Jacques Brel du cété francais, Buffy Ste-Marie et Nina Simone du cété américain, Vigneault et les autres chansonniers de Vépoque du cdté québécois. avec le folklore pour mélan- ger le tout, ce qui est assez typique des divers courants auxquels étaient soumis le Québec.* J’ai senti a cette époque que l’expression folklorique ne me suffisait plus et inter- préter du québécois aurait été me trahir un peu. Je ne savais plus quoi chanter. J’ai donc arrété pendant deux ans. C’est durant cette pério- de que j'ai commencé a digérer mes influences et que je me suis mis 4 compo- ser. Jen’ai pas arrété de- puis. Je fais des ‘chan- sons-chansons” ;toutes d’une piéce et définissant précisé- ment le sujet. Seule sur scéne avec mon piano, j’es- saie de remplacer l’orchestre: par la communication direc- ‘te. Iln’y a jamais rien de bien triste dans mes chansons. Je n’aime pas vivre dans la tristesse, en propager, en eréer ou en entretenir. Pour- tant quand j’écris, je suis trés sérieuse; il y a une espéce de “technique” que j'ai acquise et qui me fait tout sortir, tout écrire pour tout exorciser avec le recul que l’humour me donne. Finalement mes chansons portent presque toujours sur un sujet sérieux, la liberté ou la peur. Je me réveille en tant qu’Acadienne, en tant que Québécoise et en tant que femme. Les femmes ont longtemps cru que c’était normal d’étre soumises, de tout donner et ne rien rece- voir, de tenir le réle que la société leur imposait. Le temps des “méres-poules” et des grosses familles est fini; la femme est obligée de changer. On a beaucoup le goiit de réussir parce qu'on a jamais rieu eu; il y a un paquet de femmes qui ont le gofit de faire bouger les choses autour d’elle, d’ap- porter une nouvelle fagon de voir les choses: les nouvelles solutions t venir d’ell En tant qu’Acadienne, j’é- tais trés trés bilingue, le gros probléme des acadiens; on a pas une identité trés marquée. Ona pas un con- — tréle parfait du francais, on est géné et on se cache souvent derriére le masque de l'anglais parce que c’est plus facile. Mais c’est pas nous. Ca demande tellement de travail d’assumer son Acadienneté dans un con- texte aussi difficile que le notre, qu'il faut presque la | chance de pouvoir étudier en francais et vivre dans un milieu francais pour en venir ase définir en tant que francophone... En spectacle, je mélange quelquefois le francais et l'anglais, mais plus dans la vie! La vie privée d’un artiste, c'est comme les racines d’un arbre; pouvoir produire des fruits que tout le monde cueillera, les racines de I’ar- bre doivent étre cachées loin dans la terre: c’est dans notre vie privée que nous approfondissons. Le domaine public est trés ~ superficiel, on peut facile- ment s’y laisser prendre parce que c’est excitant, mais on risque de s’y perdre. Le milieu artistique qué- bécois est trés simple et trés stimulant; j’ai eu l'occasion de travailler directement a- vee des musiciens pour mon dernier disque, avec Edith Butler j’ai crée, en “gang”. Mes projets? Je veux faire beaucoup de spectacles, les festivals (Percé, les Iles-de- la-Madeleine), et a la fin de I’été, je prendrai un repos d’un mois et demi pour enregistrer mon quatriéme disque. ae q : } : : ;