16 Le vendredi 24 octobre 1997 LES Jacques Boilard : au service de l’enseignement Photo : Johanne Cordeau acques Boilard est arrivé a lenseignement et par la suite, & Formation linguistique Canada, un peu par hasard. Originaire de Sherbrooke au Québec, il étudie en philosophie, avec les péres Oblat 4 Winnipeg. A ce moment-la, il révait de travailler en tant que missionnaire dans le nord canadien, entouré des communautés autochtones. A la demande des Oblats, il s’embarque pour Boston avec l’intention de poursuivre ses études de théologie. « Je me suis apercu trés rapidement que la vie de missionnaire, ce n’était pas pour moi. J’ai donc décidé de faire mes valises et de rentrer au Québec. Je me suis installé & Montréal ot j’al trouvé un poste comme gérant adjoint pour la maison de distribution de films Cinéma-Unis qui était le pendant québécois de Famous Players. » Pendant plus de 5 ans, il explore toutes les avenues possibles au sein de l’entreprise, mais passée la découverte, les nouveaux deéfis sont venus & manquer. « Dans les années 1975-1976, de nombreux postes se sont ouverts 4 Ottawa dans Venseignement du frangais dans la fonction publique. J’ai passé les tests et je me suis retrouvé professeur pendant cing ans. Moi qui avait dit que jamais je n’enseignerais, je suis devenu professeur. Et le plus dréle, c’est que jai aimé ca. » lance-t-il d’embleée. « Par la suite, j'ai accepté le poste de chef d’équipe au collége Carlson, toujours pour — le gouvernement fédéral. J’avais 4 ce moment-la, dans ma vie, comme des cycles de 5 ans. On aurait dit qu’apres 5 ans, il était temps que je passe a autre chose » ajoute-t-il. Alors, 5 ans plus tard, c’est Vancouver qui lui fait signe. Il m’hésite pas trés longtemps. Chef d’équipe & Formation linguistique au centre Sinclair, il a adopté la Colombie-Britannique pour de bon. « Les premiers temps furent trés difficiles. Pour une période de 6 mois, puis de nombreuses semaines ici et la, je devais retourner 4 Ottawa pour de la formation. Ce qui fait que Yadaptation a Vancouver sest fait attendre. Mais je ne voudrais pas retourner dans l’est. Je suis bien ict. Et j’aime particuliérement la nature de la Colombie-Britannique. Pour 2yiter une clipse du Soleil, ADONNEZ-YOUS OU TOADONANEeZ-VOUS Le Soleil de Colombie-Britannique veut briller pour vous et parler de vous, Francophones d’ici. RROOPSTR C’est paisible », nous confie-t-il. D’ailleurs, Jacques est un grand ~ 9 La wa , marcheur. Son coin préféré : les sentiers du mont Baker. Avec son emploi de chef d’équipe 4 Formation linguistique de Vancouver depuis 11 ans maintenant, il a bel et bien brisé le cycle des 5 ans. Son travail lui donne une certaine flexibilité et Yaméne A visiter {réquemment les groupes en région, Une semaine par mois, il s’envole vers Edmonton. « Yaime beaucoup enseigner, mais étre chef d’équipe me donne une certaine latitude qui me_ plait énormément. » Grandement appré- cié de ses pairs, Jacques Boilard sait vous mettre & V’aise sur-le-champ. Lui qui se dit n’étre pas trés social, attire A lw si facilement les professeurs et les étudiants. Peut- étre parce qu'il a compris que la meilleure approche comme prof, ou comme chef d’équipe, c’est l’écoute. La preuve, c’est lorsque les employés fédéraux croisent Jacques et lui disent, en francais. bien sar ; « Bonjour. Est-ce que ¢a va bien ? » avec le plus beau des sourires. JOHANNE CORDEAU Téléphone 04) 609-661