‘Les nouvelles notes par Yvan Brunet Edith Butler, Angéle Arsenault, ... Anthologie de musiques acadiennes Musicor. On a su rassembler ici une vingtaine d’ artistes acadiens du Nouveau-Brunswick jusqu’a la Louisiane qui, a travers les années, ont su se débattre farouchement afin de préserver une personnalité unique qui les honore : Edith Butler (Asteur qu’on est la), Angéle Arsenault (Y’a une étoile pour nous), Calixte Duguay (Pierre a Jean-Louis), Beausoleil Broussard (Lachanson d lacuillére), Georges Langford (Nathael), etc. Hautement recommandé. Sylvain Cossette Comme l’océan Select/Disques victoire. Ce qu’on retient aprés l’écoute de ce tout premier album de Sylvain Cossette (Paradox) est cette voix gorgée de «soul» qui ne craint pas les hauteurs et qui émeut dés les premiéres mesures (enveloppée d’arrangements pop novateurs): Ce sentiment pour toi, Tu reviendras, Comme l’océan, L’ame de rage, etc. Mozart/Metha La Nozze Di Figaro Sony Classique. Le grand maitre Zubin Mehta (Orchestra del Maggio Musicale Fiorentino) a produit ici une version intéressante de cette oeuvre quasi- légendaire de Wolfgang Amadeus Mozart. Pour le réle de Figaro et de Susanna, il a fait appel 4 Michel Pertusi et a Marie McLaughlin respectivement. Saurez-vous cueillir cet album comme ces fruits qu’on détache d’une branche en pensant a autres choses, et auxquels on trouve une saveur exquise. Divers artistes Maverick WEA/Atlantic. Voici la trame sonore de ce film de «cowboy» dont la grande vedette est Mel Gibson. On prend plaisir a faire tourner le A Good Run Of Bad Luck de Clint _ Black, You Don’t Mess Around With Me de Waylon Jennings, Ladies Love Outlaws dela formation sudiste Confederate Railroad et surtout une version émouvante de Amazing Grace avec Mel Gibson, James Garner, Kathy Mathea, Reba McEntyre et plusieurs autres. Paul Dean Machine A&M/Strawberry Records. Paul Dean (guitariste du groupe canadien Loverboy) récidive avec un deuxiéme album solo intitulé Machine (d’aprés le surnom de Dean). De plage en plage, on dénote dans le jeu de guitare de Paul Dean l’influence incessante. du regretté Jimi Hendrix et du rocker George Thorogood. A souligner : Create A Monster (premier extrait) et Bitch You a l’approche de Bob Marley. Divers artistes Best of The Big Bands Intersound Entertainment. Pour qui s’intéresse 4 la musique de jazz (big band), ce coffret de quatre disques compacts comprend des titres poussiéreux mais tout de méme inoubliables des années 30 et 40 : Take The A Train (Duke Ellington), One O'clock Jump (Count Basie), Frenesi (Artie Shaw), Auld Lang Syne (Guy Lombardo), etc. De quoi ranimer certains bons souvenirs nostalgiques. Serge Lama, Jean Ferrat, etc. Collection or Polygram. Une toute nouvelle compilation de titres archi-connus et archi-endisqués qui réveillent une fois de plus de trés bons souvenirs : Cest beau lavie de Jean Ferrat, Le météque de Georges Moustaki, Je reviens chez nous de Jean-Pierre Ferland, Que je t’aime de Johnny Hallyday, Je suis malade de Serge Lama, et le genre. Divers artistes Relaxation Musicor. Bercé par le rythme de la mer, le chant des oiseaux et |’eau des ruisseaux, Relaxation (volume 1) vous entrainera dans une véritable détente profonde ot vous pourrez vous abandonner complétement aux sons dela nature et a la musique des plus grandes oeuvres classiques : Debussy (prélude a |’aprés-midi), Schubert (sérénade), Massenet (méditation), etc. Debussy La demoiselle élue Columbia. Ce tout nouveau disque regroupe les talents musicaux de trois jeunes artistes renommés dont le maestro Esa-Pekka Salonen (Orchestre Symphonique de Los Angeles), la soprano Dawn Upshaw et la mezzo-soprano Paula Rasmussen. Le tout comprend trois des plus belles compositions de Debussy : Nocturne, La demoiselle élue et Le martyre de Saint Sébastien. La musique debussienne chante ici librement. - David Koven Changer d’air Capitol. Voici un disque plein de soleil et plein de tendresse aux airs de salsa, de soul et de rythmes métissés a la brésilienne et méme a |’africaine. On prend plaisir a faire tourner Si c ‘était a refaire, Le toit du monde, Elise est belle et la chanson-titre. 10 - Le Solel, VENDRED! 1&R JUILLET 1994 a pts ef Spectacles Les «Contes d'Hoffman» en atelier Celeste Riendeau, une etoile montante Lorsque I’Academy présente un opéra, c’est pour mettre en scéne les éléves, bien sir. Mais, quels éléves, quelle musi- que !| Et quel pas en avant pour une soprano francophone. C'est toujours: intéressant d'entendre ce que peuvent faire les étudiants de notre conservatoire. L'atelier d'opéra de l'Academy of Music et les professeurs de chant sont de premiére classe. Le conser- vatoire se permet den'accepter que d'excellentes voix dans son pro- gramme d'enseignement. Avant de parler de ces voix, il faut mentionner le revers de la médaille :l'Academy, évidemment, cherche a mettre en avant autant de monde que possible ; d'ou des dé- : fauts évidents. Ainsi, il y a deux chanteurs(euses) pour chaque réle principal, qui chantent des soirées alternées. Ce qui fait que la distri- bution d'une seule soirée est iné- gale, c'est le moins qu'on puisse dire ! Deméme, les musiciens sont des éléves de l'Academy ofMusic. Hélas, ils sont pour la plupart en vacances. Alors la musique des beaux Contes d'Hofjman du com- positeur francais Jacques Offenbach, écrite pour un grand orchestre de cordes, était joué par un mince quatuor, ce qui ridiculi- sait certaines chorales. ~ Par contre, la mélodie ex- quise n'a pas perduson charme. La flitiste, Jennifer Henry, a devant elle un brillant avenir, sa flite aé- rienne, lyrique, toujours précise, créait des moments de grande beauté. Les chorales de l'Academy sont de premiére classe, en géné- — ral. Je ne sais pas pourquoi l'Academyachoisi d'étoffer lacho- rale masculine de plusieurs fem- _ mes. D‘autant plus que le livret les appelle plus d'une fois 4 embrasser de vraies femmes ! La chorale fé- minine ne mérite que des louanges. On chantait en anglais, dans une bonne traduction par le régisseur David Walsh. Les mouvements scéniques, les jeux des groupes et la comédie sont la preuve de son grand talent. Les costumes sont d'une originalité frappante. La soirée appartenait a Cé- leste Riendeau. Artiste lyrique fransaskoise, sa belle soprano sert une femme intelligente, a la musicalité instinctive et sire. Et quelle comédienne ! I était trés difficile a croire qu'il s'agissait de la méme chanteuse que celle qui nous a donné, il y a quinze jours, voit pas le visage, a une magnifi- que voix veloutée. Elizabeth — Skillings et Dana Pardy complé- taient une distribution faible cété masculin. Ce soir-la, M. Corrigan, qui a une jolie voix de ténor, ne sait pas jouer son personnage pas- sionné ; c'est dommage. Vivement un opéra-comi- que a Vancouver, si ce n'est que 2 Céleste Riendeau. une trés bonne «Marquise» dans La Fille du Régiment (Le Soleil du 17 juin). Sa voix pure, nuancée, était suave et belle d'un bout a l'autre de la soirée. Elle nous a fait croire sans mal a la «Muse» qu'elle jouait 4 cent pourcent. «La transition était un peu difficile, » avoue la jolie Céleste en souriant. Et plus tard ? Plus tard, une belle carriére l'attend. Notons avec plaisir le réle, bien trop petit, de M. Grand Allert. Cette grande, belle basse doit étre entendue plus souvent, etil s'amuse bien a bien jouer ses personnages. Maria Anne Kowan, dont on ne pour y entendre M. Allert et Miles Kowan et Pardy. Quand a Céleste Riendeau, j'irai n'importe ov, n'im- porte quand, pour l'entendre. Mais ellen'asfirement pas besoin d'autre chose que d'un peu de chance. Les francophones de l'Ouest ont leur — étoile lyrique. Nigel Barbour — «Les Contes d'Hoffmanm») d'Offenbach, au Théftre Waterfront, rue Cartwright, ile Granville. Ne manquez pas d'y aller, les 29 et 30 juin, les ler et 2 juillet 4 20h. Prix étudiants/ainés. Billets & laporte. Réservations 734-2301.