Un mouvement qui dépiace les lignes La Commission britanno- des vient de colombienne droits de la personne remettre | au gouvernement Clark ses reconman- dations destinées a améliorer les droits des Britanno-Colombiens. Les changements en question visent a mettre fin 4 la discrimination dont sont victimes les personnes dgées, les femmes, les transsexuels et les personnes qui sont en situation de pauvreté. n EES le gouvernement bt i-t a nono colombien Bill Black, professeur 4 l'Université de la Colombie-Britannique, d’entreprendre une étude afin de déterminer les changements qu’il convient d’apporter au demandait Aa systéme provincial des droits de la personne. Les recomman- dations de Bill Black ont amené les autorités gouvernementales ‘A mettre en place, en janvier 1997, la Commission britanno- colombienne des droits de la personne dont la mission est daider et de protéger les individus confrontés a la discrimination. Poe aout - 199%-— 1a Commission des droits de la personne décidait de consulter les Britanno-Colombiens sur les modifications qu’il importe d’apporter au systéme exis- tant. Quels droits de la personne souhaitez-vous lais- ser 4 la prochaine génération et lesquels, parmi ceux-ci, faut-il mettre en place dés 4 présent et dés les premiéres années du prochain millénaire ? Telle était la question posée aux résidants de la province. Les recommandations faites au gouvernement par les mem- bres de la Commission résul- tent des propositions des habitants de la province. C’est ce qu’exprime Mary-Woo Sims de la Commission lorsqu’elle nous dit : « Nous avons mis en oeuvre une véritable consul- tation, Nous voulions réelle- - ment savoir ce que pensent les _ Britanno-Colombiens sur cette importante quesuion des droits de la personne. Les conclu- sions auxquelles nous sommes arrivés sont le reflet de leur point de vue. » Le gouvernement tiendra- tl compte de toutes les recommandations ? S’il devait ne considérer que certaines d’entre elles, _ lesquelles choisirait-il ? « Ce choix, le plus difficile peut-étre, revient a Ujjal Dosanjh et au gouver- nement britanno-colombien, Mary-Woo J’estime cependant que toutes déclare Sims. les recommandations sont importantes. » LES POINTS CLES Le systéme des droits de la personne actuellement en vigueur en Colombie- Britannique ne permet pas aux personnes Agées de plus de 65 ans de_ porter _ plainte lorsqu’elles s’estiment discri- minées du fait de leur age, en matiére de logement notam- ment. Seules les gens ayant un Age compris entre 19 et 65 ans bénéficient d’une telle protec- tion. En fait, la Colombie- Britannique est l’une des rares provinces canadiennes & n’avoir pas encore interdit la discrimination fondée sur Page. Le rapport indique que « La Colombie-Britannique et Terre-Neuve sont les deux provinces qui offrent le plus faible niveau de protection aux personnes du troisiéme Age, au des régissent les droits de la regard criléres qui personnes au Canada. » La par conséquent, voir le gouver- Commission voudrait, nement remplacer l’expression « entre 19 et 65 ans » par Vintitulé « 19 ans et plus ». Le rapport met également en exergue la nécessité « Vinterdire la discrimination victimes — les dont — sont personnes en situation de pauvreté ». Les membres de la Commission estiment que la notion « d’assistance sociale » dont fait référence Vactuel Code des droits de la personne est inadéquate. Ils demandent au gouvernement de la remplacer par le terme « condition sociale » qui, en plus des assistés sociaux, inclut SOLEIL + set SSE Le vendredi 23 janvier 1998 3 les femmes seules et les filles- meéres. « Tout ce qui va dans le sens de l’amélioration de la situation de la femme, qu’elle soit mariée ou pas, qu’elle ait des enfants ou non est quelque chose de positif », déclare Yoka présidente de Colombie- Petrovic, Réseau-Femmes Britannique. « La pauvreté, déclare Michel Richard, directeur de La Boussole, n’est pas un état civil. C’est un état de fait. I] faut par conséquent saluer initiative prise par la Commisssion et qui tend a assurer une meilleure protec- tion & tous les gens qui souffrent de pauvreté. » La reconnaissance légale droits des ou travesties des transsexuelles personnes serait Canada. voudrait une La done premiére au Commission vor la Colombie-Britannigue prendre la téte d’un tel mouvement. « Les propositions faites par la Commission en matiére de transsexualisme et de travestisme sont profon- dément novatrices. J’espére que le gouvernement britanno- colombien votera un texte de lois qui protégera enfin ces ‘marginaux que sont les transsexuels et les travestis », nous déclare Catherine M. du Centre des gais et lesbiennes de Vancouver. _ Sandra Laframboise, une infirmigre en psychiatrie qui dirige le High Risk Project Society et qui représente les personnes transsexuelles au ministére provincial de la Santé, n’a, elle, aucun doute sur_le fait que les députés provinciaux vont, entre avril et juin prochain, légiférer dans le sens indiqué par les membres de la Commission. « Je ne pensais pas, nous dit-elle, que le document intitulé Trouver notre place que nous avons produit il y a quelques mois pour sensibiliser |’opinion publique et les autorités politiques & notre cause aurait rencontré accueil aussi favo- rable de la part des Britanno- Colombiens. Ujjal Dosanjh et Joy MacPhail, ministres de la Justice et de la Santé, soutiennent notre démarche. Je viens d’ailleurs d’adresser une lettre & Joy MacPhail dans laquelle je lui demande de mettre tout en oeuvre pour que le dossier concernant notre communauté soit une des préoccupations importante de l’Assemblée législative. » La Commission des droits de la personne qui a regu 1 439 plaintes de la part des résidants de la province en 1996-1997 a intitulé son rapport Pour le prochain muillénaire. Les recom- mandations qui viennent d’étre publiges sont selon Mary-Woo Sims un message d’espoir pour toutes ces personnes et pour tous les Britanno-Colombiens. LrpassE NIANG